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Fonds documentaire : Article
Titre La promotion de la santé se développe en Afrique francophone Comment développer des actions de promotion de la santé en Afrique francophone ? Depuis 2006, le Réseau francophone international pour la promotion de la santé (Réfips) forme sur place à ce concept des responsables des pouvoirs publics et des associations. Environ deux cents professionnels ont été formés. À ce jour, seuls quelques pays ont développé, de façon parcellaire, des actions de promotion de la santé associant étroitement les populations. Les besoins sont donc importants pour faire reculer les grandes pathologies telles que le paludisme, le VIH et la tuberculose.
Source Santé de l'homme (La)
Auteurs HOUETO D
Date de parution 01/04/2008
Commentaire Une étude réalisée en 2005 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Afrique, auprès de quarante pays, souligne que le concept de promotion de la santé est diversement compris et qu'il est appliqué de manière parcellaire. Cinq pays seulement dans la région francophone (Algérie, Côte d'Ivoire, Guinée-Conakry, Mali et Niger) ont développé timidement une amorce de l'élaboration de politique ou des actions de promotion de la santé (1). Mais il existe un fossé entre les intentions et les réalités et rien, à ce jour, ne permet de dire si ces pays ont amorcé une véritable avancée sur le chemin de la promotion de la santé, certains ayant depuis lors supprimé la direction de promotion de la santé qui existait au moment de cette étude. Cela a pu faire l'objet d'échanges lors d'un séminaire qui s'est tenu, au cours de l'été 2007, au Bénin, et auquel participait la majorité de ces pays. Ainsi, si ces cinq pays disposaient déjà d'un document de politique de promotion de la santé, les pratiques du système de santé répertoriées et présentées dans le cadre d'une formation à Yaoundé (Cameroun) n'étaient pas nécessairement en lien avec ce concept. Toutefois, plusieurs projets relatifs au VIH, par exemple, bénéficiaient d'une stratégie proche de celles de la promotion de la santé avec des principes comme l'implication de plusieurs secteurs et la prise en compte du contexte, sans recouvrir l'ensemble des aspects de la promotion de la santé. Conscient de cet enjeu, le Réfips1 a mené une réflexion avec ses membres africains pour repérer les activités prioritaires à engager afin de développer la promotion de la santé. Première priorité identifiée : la formation des professionnels, pour une meilleure compréhension de ce concept. Le Réfips a donc mis en place plusieurs formations de formateurs, destinées aux professionnels des pays francophones d'Afrique subsaharienne. La première s'est déroulée, en avril 2006, à Yaoundé, puis au Bénin, au Gabon, au Burkina Faso, au Congo et d'autres sont planifiées pour le Sénégal, la Côte-d'Ivoire, le Tchad, etc. À ce jour, environ deux cents professionnels ont été formés au concept de promotion de la santé par le biais des activités du Réfips. Renforcer les compétences Les pays d'Afrique francophone sont habitués à l'utilisation isolée de méthodes telles que " l'éducation pour la santé ", " l'information, éducation et communication pour la santé " et la " communication pour le changement de comportement ". Pour d'autres pays, d'autres méthodes sont employées, comme la " mobilisation sociale ", le " plaidoyer " et le " marketing social " (2). L'étude OMS montre que ces approches, prises isolément, produisent des résultats limités car elles prennent peu ou pas en compte les préoccupations et les connaissances originelles des populations concernées. En revanche, le concept de promotion de la santé repose sur des principes qui valorisent l'utilisation simultanée de plusieurs méthodes ajoutées à d'autres aspects plus importants contribuant tous au bien-être global de la population. Le développement de la promotion de la santé que l'OMS encourage dans la région repose sur une quadruple stratégie : le développement des connaissances et des aptitudes en renforçant les connaissances des populations en matière de santé mais aussi les compétences requises pour promouvoir et protéger les comportements favorables à la santé, et ainsi prévenir la mauvaise santé ; la prise de mesures en y associant intimement les individus et les communautés. Pour les professionnels, il s'agit d'interagir avec les populations, leurs représentations et leurs contextes social, culturel, économique et spirituel dans la mise en œuvre des projets de santé ; la médiation pour concilier les différents intérêts des individus et des communautés, et la création d'environnements favorables par la mise en place de conditions localement étudiées qui facilitent l'adoption ou la modification des comportements ; le plaidoyer pour la création des conditions nécessaires à l'octroi d'une santé adéquate. La première formation (3) était centrée sur la valorisation et l'analyse des pratiques communautaires (4) en promotion de la santé au niveau local. Parmi les projets présentés, on notait un travail de plus en plus accentué en réseaux interprofessionnels, de participations communautaires, et des pratiques reconnaissant l'existence de plusieurs facteurs déterminant la santé. Ces activités portaient sur la prévention du VIH, la santé maternelle et infantile, la gestion des services de santé, l'assainissement de l'environnement, la scolarisation systématique des enfants, etc. Les participants venaient de onze pays d'Afrique francophone subsaharienne (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte-d'Ivoire, Congo, République démocratique du Congo, Gabon, Mauritanie, Niger, Rwanda et Tchad). Tous étaient impliqués au niveau décisionnel dans le système sanitaire national ou dans des organisations non gouvernementales : directeurs de département et programmes ministériels, planificateurs, et responsables d'association. La formation a abordé les aspects fondamentaux de la promotion de la santé, se basant sur les besoins exprimés par les participants et vécus dans la pratique quotidienne. Cette formation a permis des partages d'expériences. Des études de cas et des pratiques de promotion de la santé dans la région ont été présentées. Des formations à l'action Cette formation s'insère dans un projet plus large de valorisation des pratiques en promotion de la santé dans la région africaine francophone. Le second objectif est en effet de mettre en œuvre des actions, notamment pour réduire les fardeaux actuels qui pèsent sur le continent, tels que le paludisme, le VIH et la tuberculose. Une expérience au Bénin a montré que la lutte contre le paludisme, confiée aux populations, permet de trouver des pistes de solution souvent inimaginables par les professionnels de la santé. D'autres projets sont planifiés et basés sur la participation effective et l'engagement des populations. Les formations ont renforcé la conviction du Réfips qu'il est urgent de développer les capacités du continent africain en matière de promotion de la santé. La demande de mise en pratique de ce concept à travers des programmes concrets et novateurs est considérable. La promotion de la santé a démontré ses effets dans l'amélioration de l'état sanitaire des populations dans les pays du Nord qui l'ont adoptée depuis plus de vingt ans. Sa mise en œuvre en Afrique subsaharienne est une nécessité au regard des défis de santé et des objectifs du millénaire pour le développement. Remerciements Au ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, qui soutient ce programme. À l'Union internationale de promotion de la santé et d'éducation pour la santé (UIPES), à l'OMS/Afro et à l'Association canadienne de santé publique pour leur contribution à ce programme. Pour en savoir plus http://www.refips.org
Mots-clés PROMOTION DE LA SANTE / AFRIQUE / SANTE PUBLIQUE
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Langue Français

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