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Fonds documentaire : Article
Titre Des médecins défendent les formations médicales sur les violences faites aux femmes
Source Editions ASH
Date de parution 24/11/2007
Commentaire Un collectif de médecins engagés de longue date contre les violences faites aux femmes a dénoncé, lundi 19 novembre, la suppression en 2008 des crédits accordés aux rares séminaires de formation de leurs confrères sur le sujet. Ils en appellent au gouvernement, alors que la secrétaire d'Etat à la solidarité, Valérie Létard, vient justement de présenter un nouveau plan de lutte contre les violences faites aux femmes (voir par ailleurs toujours en rubrique Flash). Déjà initiateurs, en mars dernier, d'un appel à "lever le tabou des violences faites aux femmes", par lequel ils entendaient "sensibiliser les professionnels de santé au dépistage et à l'accompagnement des femmes" (en ligne sur différents sites tels que www.lescentresdesante.com ou www.violences.fr), ces cinq médecins (voir encadré) protestent aujourd'hui contre la répartition des fonds de formation professionnelle conventionnelle (FPC) par son comité paritaire national (CPN-FPC). "Les violences faites aux femmes ne sont toujours manifestement pas, pour ces organismes, ni une priorité, ni un problème de santé publique", s'insurgent les signataires du communiqué, en ajoutant qu'"il est plus important pour eux de limiter les prescriptions de médicaments coûteux !" Ils rejoignent ainsi un mouvement plus large de réactions associatives et syndicales qui secouent le milieu médical depuis début novembre, à en croire plusieurs articles publiés par Le Quotidien du médecin, à propos des conditions d'attribution des crédits de formation continue. Appel d'offres tronqué et décisions arbitraires y sont visés par les associations de formation médicale, qui critiquent en particulier le choix des thèmes retenus par le CPN-FPC qui répondent, selon eux, "aux seuls objectifs de maîtrise médicalisée déclinée dans la convention médicale" Etat-assurance maladie-syndicats de médecins. La maîtrise des dépenses privilégiée C'est là que le bât blesse, a expliqué au site des ASH Laure Vanwassenhove, médecin-enseignante en Loire-Atlantique et responsable d'un des très rares séminaires de formation existant, depuis deux ans, sur les violences conjugales. Après trois sessions organisés en 2006 et cinq en 2007, un peu partout en France (à Angoulême, Clermont-Ferrand et Rennes comme en PACA ou à La Réunion), ce séminaire a en effet disparu des formations ayant obtenu des crédits pour 2008, au même titre que d'autres qui concernaient la relation d'aide ou l'accompagnement de patients en difficulté, comme la prise en charge des adolescents à risque suicidaire ou le dépistage de la maladie d'Alzheimer, selon elle. Volontairement limitée à 20 praticiens en raison de l'engagement fort qu'elle implique, cette formation comprend des modules consacrés au dépistage des femmes victimes, au recueil de leur parole, à leur prise en charge médicale, à la rédaction du certificat médical, à leur accompagnement dans le temps ainsi qu'au travail avec les associations, les magistrats, la police et la gendarmerie. "Mais ont été privilégiées des formations expliquant comment diminuer la prescription de lits médicalisés ou d'arrêts de travail", nous a assuré Laure Vanwassenhove, que tout cela "met très en colère".
Mots-clés VIOLENCE CONJUGALE / FEMME / VIOLENCE
Langue Français

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