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Fonds documentaire : Article
Titre Immigration, pauvreté et logement au sommaire du "Portrait social" 2010
Source Editions ASH
Date de parution 17/11/2010
Commentaire Le taux d’emploi des Français enfants d’immigrés du Maghreb est de 20 points plus faible que celui des Français de parents nés français". C'est ce que révèle notamment l'INSEE, dans l'édition 2010 de son traditionnel ouvrage France, portrait social, rendu public mercredi 17 novembre, et qui aborde aussi, entre autres, l'évolution des salaires, une approche de la pauvreté à travers les conditions de vie ou encore l'aggravation des inégalités face au coût du logement. "Les différences d’expérience, de diplôme, de situation familiale et de lieu de résidence entre les deux populations n’expliquent qu’un tiers" de l'écart constaté entre le niveau d'emploi des Français dits "de souche" ou d'origine européenne et celui de leurs compatriotes issus de l'immigration nord-africaine, soulignent en effet les auteurs de l'article consacré à ce sujet. "Le taux d’emploi des Français descendants d’immigrés du Maghreb est beaucoup plus faible que celui des Français dont les parents sont français de naissance : 56 % contre 74 % pour les femmes et 65 % contre 86 % pour les hommes", précise encore l'institut de la statistique. Un écart partiellement inexpliqué L'INSEE tente alors d'analyser les raisons d'un tel différentiel, en avançant notamment un niveau de qualification généralement plus faible. Mais cette explication est aussitôt contrebalancée par le constat selon lequel, si "les écarts inexpliqués de taux d'emploi sont plus élevés pour les moins diplômés" masculins, il n'en va pas de même du côté des femmes, où "le diagnostic est plus nuancé". Les différences persistent alors "sur un large spectre de diplômes, allant du CAP aux diplômes de niveau bac +3". Discrimination... ou pas L'impact de la maternité peut venir expliquer "une part substantielle de l'écart d'emploi observé", reconnaît certes l'INSEE, mais l'argument ne tient pas, cette fois, pour les hommes. Gare aux conclusions hâtives, avertit cependant le Portrait social 2010, qui se garde bien de mettre ce phénomène sur le compte d'une discrimination généralisée. "Une partie de ces écarts est due à l’existence de discrimination, mais il est impossible de faire la part exacte de ce qui en relève et de ce qui peut être imputé à d’autres facteurs difficilement mesurables", assurent en effet les auteurs de ce chapitre. Quelle mesure de la pauvreté ? Ce Portrait social, très riche en informations, s'interroge par ailleurs sur la mesure de la qualité de vie et de ses différentes composantes, l'état de santé, le niveau d'éducation, le degré d'insertion sociale, les conditions de travail ou les niveaux de sécurité physique et économique. Une analyse des conditions de vie qui confirme en particulier la fragilité des familles monoparentales et des personnes ayant de faibles revenus, qui constituent "les deux groupes qui ont la qualité de vie la plus dégradée", selon l'INSEE. Un Français sur cinq en situation précaire Cette approche, qui consiste à repérer les personnes privées d'un certain nombre d'éléments de bien-être matériel, aboutit en effet à un résultat qui ne recoupe pas totalement les statistiques de la pauvreté monétaire, commente d'ailleurs l'INSEE, qui apporte ainsi sa contribution au vaste débat sur les meilleurs indicateurs de la pauvreté. "Sur quatre ans, entre 2004 et 2007, ce sont 22 % qui ont été touchés au moins une année par la pauvreté en conditions de vie", soit plus d'une personne sur cinq, souligne à cet égard l'institut de la statistique, qui distingue une pauvreté persistante (liée à une situation "profonde et durable") et une autre, plus transitoire (qui touche essentiellement les ménages jeunes ou les personnes plus âgées, "installées" et qui ajustent "leurs dépenses à leur faible budget" mais doivent se priver temporairement de certains biens de consommation courante).
Mots-clés PAUVRETE
Langue Français

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