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Fonds documentaire : Article
Titre L’espérance de vie des Français reste parmi les meilleures d’Europe... avec des inégalités
Source Quotidien du médecin (Le)
Date de parution 13/02/2015
Commentaire L’état de santé des Français est « favorable » dans l’ensemble, malgré des disparités sociales, territoriales et environnementales, selon la 6e édition du rapport de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), rédigé en s’appuyant sur 200 indicateurs, et avec l’aide de 19 structures françaises dont l’InVS, l’INSERM, l’INCa, la DGS et l’Agence de biomédecine. Même si les Français souffrent plus qu’avant de pathologies chroniques, et d’incapacité fonctionnelle liée au vieillissement de la population, ils vivent plus longtemps. « L’espérance de vie à 65 ans est toujours parmi les plus élevées en Europe, tant pour les femmes que pour les hommes », note la DREES. Des disparités selon le genre Pas de surprise : les femmes ont globalement une meilleure espérance de vie que les hommes. En 2014, celle-ci était de 85,4 ans pour les femmes, contre 79,2 ans pour les hommes, une différence de 6,2 années. L’écart s’est comblé en 20 ans, puisqu’il était de 8,2 années en 1994. Les auteurs du rapport notent également une différence de causes de mortalité entre les hommes et les femmes. Les maladies de l’appareil respiratoire correspondent aux premières causes de décès chez les femmes, juste devant les tumeurs, et inversement chez l’homme. Enfin, les chercheurs rapportent une consommation d’alcool et de drogues illicites déséquilibrée entre les deux sexes, à savoir : l’homme consomme quotidiennement trois fois plus d’alcool que la femme. Des disparités sociales « Tous les indicateurs, que ce soit l’état général de santé déclaré, la mortalité, la mortalité prématurée, l’espérance de vie, la morbidité déclarée ou mesurée, ou le recours aux soins, font apparaître un gradient selon la catégorie professionnelle ou le niveau d’études », expliquent les auteurs. La population la moins favorisée, aux revenus faibles et peu diplômée, cumule plusieurs facteurs de risques pour la santé. Ainsi, l’écart d’espérance de vie à 35 ans, entre cadres et ouvriers, diffère de 6,3 ans pour les hommes et 3 ans pour les femmes. Autre exemple de disparité : L’obésité chez les enfants et adolescents est estimée à 4,5 % dans les familles ouvrières et 1,2 % chez les familles de cadres. Les disparités socio-économiques auraient également un retentissement sur la participation au dépistage des cancers. Par exemple, les femmes avec un niveau d’études et de revenus faibles sont moins enclines que les autres à réaliser un dépistage du cancer du sein. « Il est probable que d’autres indicateurs de santé pourraient également témoigner de ces inégalités mais les informations sociales sont souvent absentes des systèmes d’information en santé même si cette situation, soulignée dans différents rapports du Haut Conseil de santé publique (HCSP), connaît une certaine évolution », souligne la DREES. Des disparités territoriales « Disparités territoriales et sociales sont étroitement liées : les inégalités sociales constituent un déterminant important des inégalités territoriales de santé, du fait de la variabilité des catégories sociales au sein d’un territoire », expliquent les auteurs, qui s’appuient sur les chiffres enregistrés dans les Départements d’Outre Mer (DOM) pour illustrer ces inégalités. La mortalité infantile y est de 5 points supérieure à celle de la métropole. La mortinalité périnatale et néonatale, la prématurité ainsi que les petits poids de naissance sont aussi plus élevés dans les DOM. Des efforts à poursuivre contre les maladies nosocomiales La dernière enquête ENEIS sur les événements iatrogènes en cours d’hospitalisation, réalisée en 2009, confirme une stabilité de la fréquence des événements indésirables graves (EIG). Elle rapporte 6 EIG pour 1 000 journées d’hospitalisation. « Au cours de la même période, plusieurs modifications, de nature à accroître le nombre d’EIG, sont intervenues, notamment l’augmentation de l’âge moyen des patients hospitalisés et de la complexité technique des actes et des prises en charge », notent les auteurs. Des progrès ont été réalisés, « suggérant un impact positif des programmes de lutte contre les infections nosocomiales », mais les efforts doivent se poursuivre.
Mots-clés DEMOGRAPHIE / FRANCE
Langue Français

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