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Fonds documentaire : Article
Titre Alcool : toujours des dégâts..., surtout en France
Source Le Monde
Date de parution 12/05/2015
Commentaire Même si la consommation y est en baisse depuis trente ans, c'est en France que l'on boit toujours le plus d'alcool parmi les pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). On peut même dire que nous « levons le coude » nettement plus souvent que les habitants des autres nations développées puisque, en 2012, la moyenne était de 11,8 litres d'alcool pur par habitant pour les habitants de l'Hexagone, contre 9,1 en moyenne dans les autres pays de l'OCDE... Toujours chez nous, les 20 % qui boivent le plus absorbent environ 50 % de la quantité totale d'alcool. Pour expliquer ces chiffres peu glorieux, l'OCDE pointe notre faible niveau de taxes, notamment sur le vin. Dans le résumé de son rapport Lutter contre l'usage nocif de l'alcool : politiques économiques et de santé publique publié aujourd'hui, l'OCDE note que la consommation individuelle a diminué en moyenne de 2,5 % au cours des 20 dernières années. C'est peu. D'autant plus que, selon ce même document, près de 11 % de la consommation totale d'alcool ne serait pas comptabilisée... Si l'on en tient compte, on arrive donc à 10,3 litres par personne et par an. Il faut ajouter à cela qu'il existe d'importantes disparités selon les pays ainsi que de grandes différences de mode de consommation. D'ailleurs, le nombre de pratiquants du binge drinking (la « biture express ») croît rapidement chez les jeunes et les femmes. Les valeurs moyennes citées sont donc bien relatives. La « biture express » en vogue chez les jeunes « Les pertes de productivité dues à la consommation d'alcool sont de l'ordre de 1 % du PIB dans la plupart des pays », précise le document. On peut aussi y lire que la probabilité de boire de l'alcool est plus forte parmi les hommes et les femmes dont le niveau d'éducation et le statut socioéconomique sont plus élevés. Plus étonnant : « Si l'impact de la surconsommation d'alcool sur la production au travail est toujours négatif, il apparaît que la consommation modérée peut avoir un impact positif, en particulier sur les salaires. » L'OCDE rappelle que l'alcool influence l'apparition de diverses maladies et lésions. Entre 1990 et 2010, la consommation dangereuse d'alcool est passée de la huitième à la cinquième place du classement des principales causes de mortalité et de handicap dans le monde. D'où la nécessité d'agir. Des études montrent que des séances d'information, organisées dans le cadre des soins primaires, apportent des gains considérables en termes de santé et d'espérance de vie. Par ailleurs, les experts plaident pour une hausse des taxes aboutissant à une augmentation de 10 % du prix des boissons alcoolisées et pour l'adoption de mesures réglementaires, dont les effets pourraient être « considérables ». « Mesurée en années de vie corrigées de l'incapacité (AVCI, c'est-à-dire le nombre d'années perdues pour cause de maladie, de handicap ou de mort prématurée), une combinaison de dispositions fiscales et réglementaires ajoutée à un ensemble de mesures sanitaires permettrait de gagner environ 37 000 AVCI par an au Canada, entre 23 000 et 29 000 AVCI en République tchèque et 119 000 à 137 000 AVCI en Allemagne, soit 10 % environ du fardeau que représentent les maladies liées à la surconsommation dangereuse d'alcool estimée dans ces trois pays en 2010 », précise le rapport. Les leviers sur lesquels agir sont connus. Il n'est pas sûr que les politiques les actionnent.
Mots-clés ALCOOLISME / FRANCE / SANTE PUBLIQUE

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