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Fonds documentaire : Article
Titre Les cancers du sein et de la prostate, les plus fréquents
Source Le Monde
Auteurs AFP
Date de parution 12/07/2011
Commentaire En 2011, le nombre de nouveaux diagnostics de cancer pour la France métropolitaine est de l'ordre de 207.000 chez l'homme et de 158 500 chez la femme. Ces chiffres sont issus d'une étude réalisée par l'Institut national de veille sanitaire (Invs) et rendus publics lundi. Par rapport aux estimations 2010 (357 500 cas et 146.500 décès), on relève une augmentation du nombre de cas d'environ 2,2 % et du nombre de décès de l'ordre de 0,7%. Le nombre de décès est stable chez les hommes. Avec 71.000 nouveaux cas, le cancer de la prostate reste le plus fréquent chez l'homme, bien avant celui du poumon (27.500 cas), le colo-rectal (21.500 cas). «Le cancer de la prostate a beaucoup augmenté ces dernières années, en raison du dépistage accru, explique le Dr Arlette Danzon, médecin de santé publique à l'Invs. Du coup, on arrive à un effet seuil. Ce cancer a également fait l'objet d'un surdiagnostic et donc de surtraitements. Jusqu'en 2005, il a augmenté de 8% dans la population.» En ce qui concerne la mortalité, celui de la prostate avec ses 8 700 décès arrive bien après celui du poumon (21.000 décès), et juste après le cancer colo-rectal (9.200 décès). En ce qui concerne les femmes, avec 53.000 nouveaux cas en 2011, le cancer du sein est le plus fréquent, bien avant le cancer colo-rectal (21 500 cas). En termes de mortalité, il se situe également en tête avec 11.500 décès en 2011 même si le taux de mortalité diminue depuis une quinzaine d'années. «Le nombre de diagnostics s'est stabilisé , observe le Dr Arlette Danzon. Car on utilise moins les traitements substitutifs de la ménopause. Par ailleurs, le dépistage généralisé du cancer du sein à partir de 2004 a contribué à une augmentation qui s'est stabilisée au cours des dernières années.» C'est la hausse constante des cancers du poumon chez les femmes qui inquiète le plus les spécialistes aujourd'hui. La mortalité pour ce type de cancer a été divisée par deux en dix ans chez les hommes de 40 ans. Par contre, elle a été multipliée par quatre en quinze ans chez les femmes de 40 ans. Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l'Invs du 26 mai 2010 relevait déjà que la mortalité par cancer du poumon avait atteint un maximum en 1993 chez les hommes, avec une baisse progressive depuis. Par contre, chez les femmes, cette mortalité s'élève depuis 1980, avec une accélération ces dernières années. Ces variations résultent de la diminution du nombre moyen de cigarettes fumées entre 15 et 44 ans chez les hommes au cours des dix dernières années et de son augmentation chez les femmes. Conséquence: la mortalité par cancer du poumon chez les femmes de 35 à 54 ans en 2000-2007 «est proche de la mortalité chez les hommes de même âge observée durant les années 1950», estimait l'Institut de veille sanitaire. Les femmes, plus fragiles La mortalité par tumeurs pulmonaires pour les personnes âgées de 35 à 44 ans est en fait le résultat des expositions des 20 à 25 dernières années. Car l'entrée dans le tabagisme se fait actuellement entre 15 et 20 ans. En France, les femmes ont commencé à fumer en 1945. À l'époque, elles consommaient 0,1 cigarette par jour mais ce chiffre n'a fait qu'augmenter au fil du temps pour atteindre, en 1995, un pic avec 3,4 cigarettes par jour (contre 7 pour les hommes). Aux États-Unis où les femmes se sont mises à fumer bien avant les Françaises, la mortalité diminue. Outre-Atlantique, pour les hommes, la mortalité baisse depuis le début des années 1990. À risque égal, les femmes sont plus fragiles. Pour les hommes, sur 100 cancers du poumon, 10 à 15 surviennent chez des non-fumeurs contre environ une trentaine chez les femmes. Elles sont donc plus touchées, même en étant non fumeuses.
Mots-clés EPIDEMIOLOGIE / CANCEROLOGIE / SANTE PUBLIQUE / PROSTATE / SEIN
Langue Français

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