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N° Revue
La santé humanitaire en France , Revue de l'infirmière , 200 , 01/04/2014 , http://www.em-consulte.com/revue/REVINF/63/200/table-des-matieres/
Type N° Revue
Titre La santé humanitaire en France
Source Revue de l'infirmière
200
Date de parution 01/04/2014
URL http://www.em-consulte.com/revue/REVINF/63/200/table-des-matieres/
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Dossier thématique
LES NOUVEAUX VISAGES DE LA PRECARITE , Sciences humaines , 01/02/2017 , PRECARITE / TRAVAIL INTERIMAIRE / EXCLUSION / MARGINALITE / PAUVRETE / CHOMAGE
Type Dossier thématique
Titre LES NOUVEAUX VISAGES DE LA PRECARITE
Source Sciences humaines
Date de parution 01/02/2017
Mots-clés PRECARITE / TRAVAIL INTERIMAIRE / EXCLUSION / MARGINALITE / PAUVRETE / CHOMAGE
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Article
Plus de 4,5 millions d'adultes hébergés par leurs parents, révèle la Fondation Abbé-Pierre , Editions ASH , 047/12/2015
Type Article
Titre Plus de 4,5 millions d'adultes hébergés par leurs parents, révèle la Fondation Abbé-Pierre
Source Editions ASH
Date de parution 047/12/2015
Commentaire Quelque "4,5 millions de majeurs vivent chez leurs parents ou grands-parents" aujourd'hui en France, et, parmi eux, "1,3 million ont plus de 25 ans". Contrairement au personnage principal du film Tanguy d'Etienne Chatiliez, pour beaucoup des jeunes adultes concernés, cette cohabitation est contrainte, et ces chiffres inédits, rendus publics samedi 5 décembre par la Fondation Abbé-Pierre, mettent en évidence un "phénomène de masse" qui témoigne "de marchés immobiliers devenus inaccessibles pour une large part de la population". Dans son analyse, intitulée "La face cachée des 'Tanguy'", qui exploite les données de l'enquête nationale logement (ENL) 2013 de l'INSEE, l'organisation souligne ainsi que pas moins d'un tiers des jeunes hébergés par leurs ascendants ont un emploi rémunéré, soit 1,5 million de personnes, dont la moitié sont en CDI à temps complet. En outre, "près d'un million ont déjà vécu dans un logement indépendant avant de revenir au domicile parental", faute de logement autonome (925 000 personnes). Pas seulement des étudiants Dans la majorité des cas, certes, les jeunes concernés sont âgés de moins de 25 ans (71 %) et "quasi-exclusivement célibataires (à 98 %)" : il s'agit, le plus souvent, d'étudiants ou d'élèves en formation ou stage non rémunérés, "sans ressources suffisantes pour se loger de manière autonome". Dans ces conditions, "l'hébergement au domicile parental peut apparaître comme une solution naturelle, simple et confortable, le temps de finir ses études et d'entrer de plain-pied dans la vie active". Ce qui amène la part des personnes vivant chez leurs parents à décliner "naturellement avec l'âge, passant de 82 % à 18 ans à 30 % à 25 ans". Mais "les situations d'hébergement mises en lumière par l'ENL montrent des réalités beaucoup plus contrastées", relève la Fondation Abbé-Pierre, puisque "bon nombre de personnes entre 25 et 34 ans (841 000), voire de 35 ans et plus (479 000)" sont désormais concernées, alors qu'elles sont déjà dans la vie active et ne comptent plus dans leurs rangs qu'une minorité d'étudiants (11 % des 25-34 ans contre 59 % des 18-24 ans vivant chez leurs parents). De fait, "l'hébergement familial reste une solution mobilisée par de nombreux jeunes, notamment lorsqu'ils éprouvent des difficultés d'insertion sociale et professionnelle", en cas de chômage, par exemple, dont le taux atteint 18 % chez les personnes hébergées, mais aussi en situation d'emploi, lorsque les ressources ne permettent pas d'accéder à un logement : c'est le cas pour 55 % des 25-34 ans vivant chez un ascendant. "Bas salaires, temps partiels subis, précarité des contrats de travail... sont autant d'obstacles pour voir son dossier accepté dans le parc locatif privé où les garanties exigées par les propriétaires sont souvent hors d'atteinte", commente à cet égard l'association de lutte contre le mal-logement. L'émergence d'une "génération boomerang" Pour plus d'un tiers des jeunes adultes de 25 à 34 ans vivant chez un parent ou un grand-parent (35 %), il s'agit d'un retour en arrière, après avoir "fait l'expérience d'un logement indépendant (contre 20 % parmi l'ensemble des hébergés et 15 % chez les 18-24 ans)". Pour nombre de ceux que la Fondation qualifie ainsi de "génération boomerang", ce retour contraint au foyer parental est vécu d'autant plus douloureusement qu'il s'inscrit dans un contexte de "rupture familiale, perte d'emploi, problèmes financiers, de santé, de logement (insalubrité, logement trop petit, mal situé, expulsion...)". La cohabitation avec les parents devient d'ailleurs pesante lorsqu'elle se "prolonge dans le temps, ce qui est souvent le cas" (au moment de l'enquête, 64 % des jeunes revenus au domicile parental y résidaient depuis plus de six mois, et même depuis plus d'un an pour la moitié d'entre eux). "Autant de constats qui appellent le développement de réponses en urgence", conclut la Fondation Abbé-Pierre, qui appelle de ses voeux "une vraie politique du logement" en faveur des jeunes, comprenant le financement accru de logements aidés - "qu'il s'agisse de résidences étudiantes, de foyers de jeunes travailleurs ou de logements sociaux adaptés aux jeunes par exemple" -, mais aussi "une régulation volontariste du marché locatif privé" - qui passerait "notamment par l'application de l'encadrement des loyers prévu par la loi ALUR aux 28 agglomérations visées initialement, par une revalorisation des aides personnelles au logement (APL) ou par la mise en oeuvre d'une véritable garantie universelle des loyers". Or, "sur ces trois points phares", déplore l'association, "le gouvernement a montré depuis 18 mois une véritable réticence à tenir ses engagements, voire y a ouvertement renoncé".
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Article
Dossier / L'enfant dans une famille à problèmes mutiples , Soins pédiatrie puériculture , 284 , 06/2015
Type Article
Titre Dossier / L'enfant dans une famille à problèmes mutiples
Source Soins pédiatrie puériculture
284
Date de parution 06/2015
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Article
Les personnes handicapées pauvres subissent une double discrimination, selon l'IGAS , Editions ASH , 05/12/2014
Type Article
Titre Les personnes handicapées pauvres subissent une double discrimination, selon l'IGAS
Source Editions ASH
Date de parution 05/12/2014
Commentaire Remis mercredi 3 décembre au gouvernement, le rapport de la mission de l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) conduite par François Chérèque et Christine Abrossimov, liste une trentaine de recommandations afin "de compléter les expertises du plan de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale sur la situation des personnes handicapées", suite aux engagements du gouvernement annoncés lors du comité interministériel du handicap (CIH) du 25 septembre 2013. Principal constat : s'il n'y a pas particulièrement de problématique particulière pour les personnes handicapées pauvres par rapport aux autres personnes handicapées ou aux autres personnes pauvres, cette population tend, dans certains domaines, à cumuler les difficultés des unes et des autres. Elle vit ainsi "le plus souvent une double discrimination dans les domaines de l'accès aux droits et à l'emploi". Ruptures de parcours La mission, qui a passé en revue les sept thématiques du plan pauvreté, s'est d'abord penchée sur l'accès aux droits. Dans ce domaine, de nombreux constats "témoignent de la précarité des personnes en situation de handicap", principalement en raison des ruptures de parcours. Par exemple, dans le cas de l'allocation pour adulte handicapé (AAH), lorsque l'allocataire a dépassé le délai de renouvellement de la demande, "la CAF interrompt le versement de l'AAH et la personne doit remplir un nouveau dossier auprès de la MDPH [maison départementale des personnes handicapées] pour demander de nouveau un droit". L'IGAS demande donc de "mettre à l'étude la possibilité d'instruire de manière simultanée le dossier de demande du RSA [revenu de solidarité active] lorsque le renouvellement de l'AAH est refusé, sans période de rupture de droits entre les deux prestations". La compensation des dépenses liées au handicap est, quant à elle, insuffisante ou inadaptée, à l'image de la prestation de compensation du handicap (PCH) pour les personnes en situation de handicap psychique. A cela s'ajoute les difficultés d'accessibilité physique aux services publics, celles liées à la fracture numérique (le traitement de dossiers en ligne est inadapté pour certains handicaps), ou encore celles qui découlent de la "méconnaissance par la CAF de la nature du handicap déclenchant le droit à l'AAH". Le rapport revient enfin sur les nombreux "effets défavorables de la réforme de l'AAH" et sur les délais d'instruction des dossiers par les MDPH, les membres de la mission appellant à faire respecter les délais de traitement (quatre mois maximum). Ils souhaitent par ailleurs élargir la possibilité d'une attribution de l'AAH pendant cinq ans et rendre "plus cohérentes et plus lisibles" les décisions notifiées au bénéficiaire, notamment en adressant "de manière conjointe et motivée les décisions de la MDPH et de la CAF/MSA sur le taux d'incapacité et le montant du droit à l'AAH, en maintenant la distinction des responsabilités". Obstacles au maintien dans l'emploi L'accès à l'emploi pour les personnes handicapées demeure, pour sa part, "précaire", le groupe de travail ayant relevé de nombreux freins comme la complexité du calcul du montant de l'AAH qui diffère en fonction de la situation vis-à-vis de l'emploi, mais aussi "la précarité aggravée" des bénéficaires de l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés (OETH) qui sont allocataires de la seule allocation de solidarité spécifique (ASS) et qui, contrairement aux bénéficiaires de l'AAH ou du RSA, n'ont pas de suivi assuré par le conseil général ou la MDPH. Le rapport relève également "de nombreux obstacles au maintien dans l'emploi et de risques de basculement dans la désinsertion professionnelle, faute d'aménagement ou de changement de poste de travail" lorsque le handicap survient. Or, "l'inaptitude au travail conduit le plus souvent au licenciement et à la désinsertion professionnelle". La mission recommande donc de mieux mobiliser les dispositifs pour rendre effectif l'accès à l'emploi, notamment en revoyant "les conditions, la périodicité et les modalités de renouvellement de la RQTH" et en l'articulant mieux avec la restriction substantielle et durable pour l'accès à l'emploi (RSDAE). Elle plaide aussi pour un "pilotage fort", par l'Etat, de la convention multipartite d'objectifs et de moyens pour l'emploi des travailleurs handicapés, signée en novembre 2013. Elle estime en outre que "l'Agefiph et le FIPHFP doivent assurer les mêmes prestations et services auprès des travailleurs handicapés, quel que soit leur statut" et qu'un rapprochement de la gouvernance des deux fonds doit être envisagé. Autre rapprochement préconisé : celui du réseau de Cap emploi et des agences de Pôle emploi afin de "faciliter l'accès du travailleur handicapé au marché du travail ordinaire". D'autres mesures concernent un meilleur accès à la formation : mieux adapter l'offre en milieu ordinaire aux besoins logistiques des personnes handicapées, envisager une réforme des conditions de rémunération des stagiaires handicapés, inclure dans chaque accord national les volets spécifiques aux travailleurs handicapés... En matière de logement, le risque de précarité "est particulièrement élevé pour les personnes en situation de handicap psychique", tandis que la plupart des lieux d'hébergement sont inadaptés par rapport aux besoins des personnes handicapées. Ceci étant, la situation des personnes handicapés par rapport au logement n'est pas plus dégradée que celle des autres bénéficiaires de minima sociaux, leur fiscalité par rapport aux dépenses de logement étant même "relativement favorable". Sur ce sujet, la mission propose notamment d'évaluer les solutions de logement accompagné et, en fonction de leurs bilans - financiers, sanitaires et sociaux -, d'en étudier leur développement. Dans le domaine de l'accès à la santé, le groupe de travail a soulevé des problématiques centrées sur l'accès à une complémentaire et sur la spécificité des dépenses de soins des personnes handicapées. La mission préconise dans ce cadre d'améliorer la connaissance sur les paniers de soins et les restes à charge en fonction des types de handicap et d'envisager une augmentation du chèque ACS en fonction de ce reste à charge, mais aussi de veiller à la mise en oeuvre effective des services territoriaux de santé en matière de santé mentale prévue par le projet de loi "santé". Autre thématique étudiée, celle de l'enfance et famille, à propos de laquelle la mission constate l'absence de prise en compte du problème spécifique des parents d'enfants handicapés ou des aidants (les dispositifs s'adressent soit aux enfants handicapés, soit à ceux des adultes handicapés). Parmi ses recommmandations : inclure les droits des personnes handicapées dans les 100 000 rendez-vous des droits organisés chaque année par la CNAF, améliorer la connaissance des besoins et des charges des parents et aidants de personnes handicapées (en particulier au sein des familles monoparentales) ou encore prévoir un accompagnement par le service public de l'emploi pour une reprise ou un changement d'activité de l'aidant. Enfin, le groupe de travail relève les dysfonctionnements dans la gouvernance, ce qui entraîne "des conséquences dommageables" pour les bénéficiaires des prestations handicap (transmission manuelle des dossiers MDPH à la CAF ou à la MSA qui peut ralentir le paiement des prestations, manque d'articulation entre les problématiques médicales, sociales et d'insertion professionnelle relevant d'acteurs différents…). L'IGAS pointe également l'insuffisante coordination des politiques d'invalidité et de handicap ainsi que la complexité des dispositifs, "source d'insécruité, de non-recours ou de rupture de parcours". Il faut donc, selon elle, améliorer la coordination des politiques, notamment en étudiant l'harmonisation des critères d'invalidité, d'inaptitude et de handicap. Et, pour simplifier les dispositifs et assouplir leur usage, la mission propose de fusionner l'allocation supplémentaire d'invalidité (ASI) et l'AAH et de supprimer la carte d'invalidité. "Les liens entre handicap et pauvreté : les difficultés dans l'accès aux droits et aux ressources", rapport de l'IGAS établi par Christine Abrossimov et François Chérèque, en ligne sur le site de l'IGAS (PDF).
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Article
L'accès aux soins des personnes en situation de précarité , Soins , 790 , 11/2014
Type Article
Titre L'accès aux soins des personnes en situation de précarité
Source Soins
790
Date de parution 11/2014
Commentaire L’hôpital est la porte d’entrée privilégiée d’une partie grandissante de la population en situation de précarité économique et sociale C’est pourquoi il est important que les soignants comprennent ces difficultés afin d’optimiser leurs interventions.
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Article
De plus en plus d'enfants meurent à la rue, alerte une étude , Editions ASH
Type Article
Titre De plus en plus d'enfants meurent à la rue, alerte une étude
Source Editions ASH
Commentaire "Les SDF venant à décéder sont majoritairement des hommes jeunes qui meurent après un long parcours de rue semé de nombreuses ruptures", pointe l'étude "Dénombrer et décrire" menée par le collectif Les Morts de la rue. Cette enquête, que le collectif mène chaque année depuis 2011 afin de montrer une surmortalité des personnes sans abri par rapport à la population générale, porte sur 517 personnes décédées en France en 2013, signalées par des partenaires institutionnels ou des associations, parfois aussi des 115 et des états civils des hôpitaux. Pour la seule Ile-de-France, le collectif a dénombré 240 décès. 91 % des disparus étaient des hommes. L'âge moyen du décès s'établit à 53,4 ans en Ile-de-France et à 48,4 ans en province – contre 77 ans pour la population générale. Les décès sont survenus tout au long de l'année, avec trois pics (mars, juin et octobre 2013). La moitié des SDF décédés en Ile-de-France sont morts à l'hôpital, contre 20 % en province. La mort est souvent (20 %) due à une agression, un accident ou un suicide. La part des décès causés par des cancers ou des maladies cardio-vasculaires est plus importante en Ile-de-France qu'en province. Concernant l'état de santé général, les personnes disparues souffraient très fréquemment d'une addiction à l'alcool et de troubles dépressifs. On note également un nombre élevé de maladies cardio-vasculaires, de maladies du système nerveux (épilepsie notamment) et de l'appareil digestif. Une minorité sans aucune ressource La moitié des personnes décédées avaient encore des liens sociaux, selon les associations assurant leur suivi social. Elles étaient principalement en contact avec des amis ( (29 %) mais aussi des voisins de l'endroit où ils vivaient (10 %). Leur revenu principal était le revenu de solidarité active, l'allocation aux adultes han­dicapés ou la retraite. Seuls 14 % n'avaient aucune ressource en dehors de la mendicité. Près de 12 % des sans-abri décédés en Ile-de-France avaient récemment entrepris des démarches concernant l'accès au logement et 9 % concernant l'accès aux soins. Le temps passé en situation de rue, renseigné pour 64 personnes, était de 8 ans en moyenne en province et de près de 12 ans et demi en Ile-de-France. Un tiers des personnes décédées en Ile-de-France et un quart de celles décédées en province avait dormi la nuit précédent le décès dans un lieu non prévu pour l'habitation. Par ailleurs, 16 personnes décédées appartenaient à la communauté rom, la plupart basées en Nord-Pas-de-Calais. Au total, 15 enfants de moins de 15 ans décédés ont été signalés aux Morts de la rue. En nette augmentation par rapport à 2012, ce chiffre est néanmoins "cohérent avec l'augmentation du nombre de familles hébergées par le 115 ou vivant dans des bidonvilles en périphérie des agglomérations", note l'association. Cinq enfants vivaient dans de caravanes ou des cabanes sur des terrains non autorisés, l'un d'entre eux vivait dans une usine désaffectée, quatre dans un hôtel sur des places gérées par le 115. Neuf enfants sont décédés de cause accidentelle (incendie, noyade), 4 de cardiopathie congénitale et l'un d'entre eux de pneumopathie non prise en charge médicalement. La nécessité d'une mobilisation urgente L'an dernier déjà, Les Morts de la rue avaient émis des recommandations – la nécessité d'accompagner les personnes SDF après la perte d'un proche, à l'arrivée dans un hébergement stable ou un logement, réfléchir à la prise en charge de ces personnes après l'urgence médicale... Si celles-ci sont toujours valables, le collectif requiert une "mobilisation urgente" pour les nouvelles problématiques qui ont vu le jour en 2013. Pour faire face à la forte augmentation de la part de décès d'enfants de moins de 15 ans, il préconise un meilleur suivi médical et insiste sur la dangerosité de la vie en bidonville. Il est par ailleurs urgent de "faire un état des lieux de la mortalité et de l'état de santé" des personnes issues de la communauté rom. Enfin, le collectif demande des prises en charge adaptées pour les sortants de prison. Plusieurs d'entre eux, qui se retrouvent "à la rue ou hébergés par un tiers" après de longues peines, sont décédés de mort violente – overdose, suicide, meurtre. Enfin, le collectif œuvre pour améliorer l'étude de la mortalité des personnes SDF. Il développera au cours des prochains mois un portail permettant de saisir les données d'enquêtes épidémiologiques, ce qui permettra d'être plus exhaustif. Il souhaite également mener une étude comparative entre les personnes SDF décédées et celles encore en vie afin d'émettre des hypothèses sur les facteurs potentiels de risque de mortalité. Une autre étude comparative pourrait être menée avec les personnes en situation de pauvreté, afin de "définir si les caractéristiques décrites dans ce rapport sont propres aux personnes SDF".
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Article
Ebola : le virus de la pauvreté , Sciences humaines , 261 , 07/2014
Type Article
Titre Ebola : le virus de la pauvreté
Source Sciences humaines
261
Date de parution 07/2014
Commentaire Pendant trois semaines, en avril 2014, la Guinée-Conakry a occupé le devant de l’actualité. Une épidémie ebola a touché ce pays du golfe de Guinée – 250?000 kilomètres carrés pour 11 millions d’habitants –, l’un des plus pauvres d’Afrique, faisant en quelques jours une centaine de morts. Plus inquiétant encore, le virus s’est diffusé jusqu’à la capitale, Conakry, où il a tué six personnes. Le taux de mortalité du virus ebola est très élevé – entre 60 et 80?% –, et il n’existe aucun traitement. Repéré pour la première fois en 1976 dans le Nord du Zaïre (la RDC actuelle), il est l’un des virus les plus mortels jamais découverts.? Face à une telle létalité, on comprend que la situation en Guinée inquiète au-delà des pays voisins?: ne va-t-on pas vers la pandémie massive que l’on craint depuis une vingtaine d’années – du fait de la transmission rapide des virus par les transports aériens de la mondialisation contemporaine??? Le chercheur américain David Quammen, plusieurs fois récompensé pour ses ouvrages et ses articles dans Outside et National Geographic, explique dans le New York Times, que cette crainte est infondée. D’abord parce qu’ebola ne se transmet que par contacts directs avec le malade – il est donc facile d’empêcher sa propagation en portant des combinaisons de protection. Ensuite parce que l’apparition d’une crise ebola est due à des pratiques alimentaires très localisées qui lient pauvreté rurale, agriculture forestière et consommation de chauves-souris. Or ce sont elles qui servent de vecteur au virus ebola. La pauvreté et le faible développement font entrer ces chauves-souris dans les pratiques alimentaires. «?Ebola n’est pas la prochaine grande pandémie. C’est une réalité effrayante, mais localisée. L’aide médicale et la sollicitude ne doivent pas porter sur nous, mais sur ces populations pauvres des forêts africaines.?»
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Article
L'emploi des personnes sans domicile sous la loupe de l'INSEE , Editions ASH , 08/04/2014
Type Article
Titre L'emploi des personnes sans domicile sous la loupe de l'INSEE
Source Editions ASH
Date de parution 08/04/2014
Commentaire Contrairement aux idées reçues, près d’un quart des personnes sans domicile ont un emploi régulier ou un " petit boulot ", montre l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) qui a enquêté, en 2012, auprès des 66 300 adultes francophones sans domicile qui utilisaient les services d’hébergement et de distribution de repas des agglomérations de plus de 20 000 habitants. Dans le cadre de cette enquête, une personne était considérée comme sans domicile si elle avait passé la nuit précédente dans un lieu non prévu pour l’habitation ou dans un service d’hébergement. La situation diffère selon les nationalités : les étrangers occupent plus souvent un emploi régulier (27 %) que les Français. Et ceux arrivés en France depuis plus de cinq ans sont plus souvent en emploi que ceux arrivés plus récemment. Par ailleurs, plus les conditions d’hébergement sont stables, plus le taux d’emploi est élevé : 31 % des personnes sans domicile qui occupent un logement fourni par une association et 25 % de celles qui sont logées dans un centre où elles peuvent rester la journée travaillent, contre 21 % de celles qui résident à l’hôtel et 13 % de celles accueillies dans un centre d’hébergement qu’il faut quitter dans la journée ou qui vivent à la rue. Des emplois peu qualifiés De quels emplois s’agit-il ? Presque uniquement des emplois salariés (seuls 4 % des sans-domicile déclarent être indépendants) : 8 % dans la fonction publique, 5 % dans un centre d’hébergement ou un foyer, 19 % dans une association, les autres dans des entreprises ou chez des particuliers. Ces emplois sont presque exclusivement peu qualifiés : 93 % sont ouvriers (bâtiment) ou employés (hôtellerie-restauration ou services aux particuliers notamment) - un pourcentage qui s’élève à 96 % pour les seuls sans-domicile étrangers. Leur ancienneté dans l’emploi est globalement faible : les deux tiers travaillent pour le même employeur depuis moins de un an. En outre, seuls deux sans-domicile salariés sur cinq bénéficient d’un contrat à durée indéterminée (CDI). Un quart a un contrat à durée déterminée, 15 % un emploi temporaire et 22 % n’ont pas de contrat de travail. Selon l’enquête, les femmes ont des emplois plus stables que les hommes puisque près d’une sur deux est en CDI contre un homme sur trois. La situation des étrangers est la plus fragile : plus d’un quart d’entre eux n’ont pas de contrat de travail et un tiers bénéficient d’un CDI. Enfin, côté rémunération, 85 % des personnes sans domicile en emploi touchent moins de 1 200 € par mois et 60 % moins de 900 €. De nombreuses difficultés dans la recherche d'emploi Par ailleurs, 39 % des sans-domicile sont au chômage et parmi ceux-là, 43 % depuis plus de deux ans. Au cours du mois précédant l’enquête, ils ont en moyenne effectué trois démarches de recherche d’emploi. Dans près d’un cas sur deux, des associations et des travailleurs sociaux les accompagnent. Mais 77 % affirment rencontrer de nombreuses difficultés dans leurs recherches : l’absence ou le coût des transports sont en cause, mais aussi les frais liés aux recherches d’emploi (connexion Internet, téléphone, magazines spécialisés) ou le manque de vêtements convenables pour aller voir un employeur. Un tiers des sans-domicile au chômage évoquent aussi des problèmes de santé, une mauvaise maîtrise de la langue, des difficultés pour lire et écrire, le manque de formation ou d’expérience professionnelle. Le revenu de solidarité active (RSA) est le principal revenu déclaré des personnes sans domicile (30 % le perçoivent), suivi par les revenus du travail (pour 25 % d’entre elles). Viennent ensuite les allocations chômage (8 %), l’allocation aux adultes handicapés (7 %) ou d’autres prestations sociales (15 %). " Les sans domicile et l’emploi. Des emplois aussi fragiles que leurs conditions de vie ", INSEE Première n° 1494, avril 2014. Article rédigé par Eléonore Varini
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Article
Soixante ans après l'appel de l'abbé Pierre, le mal-logement perdure , Le Monde , 31/01/2014
Type Article
Titre Soixante ans après l'appel de l'abbé Pierre, le mal-logement perdure
Source Le Monde
Date de parution 31/01/2014
Commentaire « Mes amis, au secours ! Une femme vient de mourir gelée cette nuit à 3 heures sur le trottoir du boulevard Sébastopol » : le 1er février 1954, l’abbé Pierre lance sur Radio Luxembourg un appel à venir en aide aux sans-abri. Son interpellation suscite un élan de générosité sans précédent. En quelques semaines, 400 millions de francs sont récoltés, des crédits budgétaires sont débloqués pour construire immédiatement 12 000 logements. Le gouvernement d’alors promet de construire 240 000 logements chaque année. Le 1er février 2014, soixante ans plus tard, les 283 groupes d’Emmaüs France lanceront un nouvel appel dans plusieurs villes de France. Si le nombre de mal-logés a diminué dans l’intervalle – il est ainsi passé de 54 % de la population à moins de 10 % –, la situation est toujours préoccupante. En France, 3,6 millions de personnes sont soit privées de domicile personnel, soit vivent dans des conditions très difficiles (privation de confort ou surpeuplement), soit sont en situation d’occupation précaire (hôtel, caravanes…). Le nombre de sans-abri a ainsi augmenté de 50 % depuis 2011 pour atteindre le chiffre de 141 500 personnes, dont 30 000 enfants début 2012. Le numéro d’urgence, le 115, qui gère les places d’hébergement d’urgence est saturé. En décembre 2013, 43 % des sans-domicile-fixe qui ont composé ce numéro n’ont pas obtenu de place à Paris, 61 % en province. A ce noyau dur du mal-logement s’ajoute un halo de plus de 5 millions de personnes fragilisées par la crise du logement. Rentrent dans cette catégorie, par exemple, les propriétaires qui occupent un logement dans une copropriété en difficulté ou encore des locataires en impayés de loyer. Pour la Fondation Abbé-Pierre, dont la vocation est de continuer le combat de son fondateur, et d’apporter une aide concrète aux personnes sans domicile ou mal logées, l’interpellation des pouvoirs publics et des décideurs est donc toujours d’actualité. Créée en 1990, et reconnue d’utilité publique en 1992, la Fondation s’y attelle d’autant plus facilement qu’elle a assuré son indépendance par son modèle économique. Plus de 90 % de ses ressources proviennent de la générosité du public (dons et legs). Quelques partenariats avec des entreprises et une poignée de subventions publiques viennent compléter son budget qui est d’environ 42 millions d’euros. Chaque année, le 1er février, la Fondation publie un rapport sur le mal-logement – l’édition de 2014 sera la 19e –, qui est devenu un document de référence pour tous ceux qui s’intéressent à ce sujet. Sa présentation officielle est l’occasion de rassembler des politiques et des spécialistes du logement. Cette année, à la veille des élections municipales de mars 2014, les principaux candidats à la mairie de Paris se succéderont à la porte de Versailles pour défendre le volet logement de leur programme. La ministre du logement, Cécile Duflot, y est aussi attendue. Lors de ses vœux à la presse, Mme Duflot a estimé que « l’anniversaire de l’appel ne doit pas être l’occasion d’une célébration purement iconique, mais bel et bien d’un second souffle ».
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