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Fonds documentaire : Article
Titre Décès dans les suites d'une grossesse en France
Source Quotidien du médecin (Le)
Auteurs Archimède L
Date de parution 15/10/2008
Commentaire Une enquête publiée dans le « British Journal of Obstetrics and Gynecology » montre que le risque de décéder des suites d'une grossesse est deux fois plus élevé chez les femmes de nationalité étrangère. Chez les femmes d'Afrique subsaharienne, il est cinq fois plus élevé. Les complications hypertensives sont la première cause de ces décès souvent liés à une qualité de soins non optimale. LE RISQUE de décéder en France des suites d'une grossesse est deux fois plus élevé chez les femmes de nationalité étrangère. Les inégalités persistent dans notre pays, un résultat mis en évidence dans l'enquête nationale sur la mortalité maternelle publiée dans l'édition d'octobre du « British Journal of Obstetrics and Gynecology ». L'étude, dirigée par Marie-Hélène Bouvier-Colle (unité INSERM 149, unité de recherche épidémiologique en santé périnatale et santé des femmes et financée par la Direction générale de la santé, a permis d'analyser 267 décès survenus entre 1996 et 2002 et de les comparer à un groupe de 13 186 femmes issues de l'enquête nationale périnatale de 1998. Hypertension gravidique. Le surrisque observé concerne les femmes étrangères, toutes nationalités confondues, après prise en compte de tous les facteurs susceptibles d'influencer la mortalité maternelle. Toutefois, les femmes originaires d'Afrique subsaharienne sont les plus touchées, avec un risque de décès cinq fois plus élevé que les femmes françaises. Celles qui sont originaires d'Afrique du Nord et les autres Européennes ne présentent pas d'excès de risque par rapport aux Françaises. Deux principales causes de décès sont mises en évidence : les femmes d'Afrique subsaharienne présentent un risque sept fois supérieur à celui des Françaises de mourir de complications d'une hypertension liée à la grossesse ; le risque est neuf fois supérieur pour les infections liées à la grossesse. Dans ce dernier cas, il s'agit d'une cause rare de décès, tandis que l'hypertension artérielle gravidique est la première cause de décès dans cette population. Pour les femmes étrangères, les décès sont associés à une qualité de soins «non optimale» dans 78 % des cas, plus souvent chez les femmes d'Afrique subsaharienne, contre 57 % pour les Françaises. En revanche, la mauvaise observance des recommandations médicales n'est retenue que dans 3 % des décès de femmes étrangères (15 % chez les Françaises). Les chercheurs avancent plusieurs explications : les difficultés de communication, une prise en charge tardive ou une mauvaise connaissance du système de soins. Dans l'immédiat, ils proposent la mise en place d'actions destinées à faciliter le suivi précoce de la grossesse, à renforcer le dépistage et la prise en charge de l'hypertension. Selon l'OMS, plus de 85 % des décès maternels survenus en 2005 ont été enregistrés en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. L'enquête de l'INSERM est conforme aux résultats d'études réalisées dans les pays à faible taux de mortalité maternelle (nombre de décès pour 100 000 naissances vivantes), un indicateur fort de la qualité des soins obstétricaux, dans les pays européens et aux États-unis, qui montraient de fortes disparités selon l'origine ethnique de la mère. En France, où seule la nationalité est renseignée, les statistiques sur les causes de décès ont montré, entre 2000 et 2002, un taux de mortalité de 6,8/100 000 chez les femmes de nationalité française contre 14,9/100 000 chez les femmes non européennes. De même, la diminution globale du nombre de décès maternels constatés depuis une vingtaine d'années semble avoir surtout profité aux femmes de nationalité française.
Mots-clés MORTALITE / ENQUETE / GROSSESSE / ACCOUCHEMENT / AFRIQUE
Langue Français

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