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Fonds documentaire : Article
Titre La MILDT a présenté son plan de lutte contre les drogues et la toxicomanie
Source Editions ASH
Date de parution 21/07/2008
Commentaire Le président de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et la toxicomanie (MILDT), Etienne Apayre, a présenté mercredi 9 juillet un plan gouvernemental 2008-2011 qui vise, notamment, à prévenir la consommation précoce de drogue et d'alcool, à réprimer plus sévèrement les trafics, ainsi qu'à améliorer la prise en charge des toxicomanes. Ce plan comprend 193 mesures concrètes, regroupées en 32 fiches-actions thématiques qui s'inscrivent dans les cinq axes de politique publique définies par les autorités : la prévention (38 mesures), l'application de la loi (41), les soins, l'insertion sociale et la réduction des risques (69), la formation et la recherche (30) et, enfin, la coopération internationale (15). "Le rajeunissement de l'âge moyen d'initiation aux différentes substances psychoactives (11 ans pour l'alcool, 12 ans pour le tabac, 14-15 ans pour le cannabis) est l'une des tendances récentes les plus préoccupantes", car elle renforce le risque de dépendance, souligne ainsi la MILDT. "C'est pourquoi la priorité en matière de prévention doit être d'éviter les entrées en consommation de drogues", poursuit-elle, en prévoyant des campagnes d'information et d'autres actions de prévention en milieu scolaire et étudiant, et en direction des adultes. Présenté comme complémentaire au plan de prise en charge et de prévention des addictions 2007-2011 du ministère de la Santé, auquel il vient s'ajouter et dont il reprend les dispositions, le volet sanitaire et social du plan interministériel de lutte contre les drogues et la toxicomanie identifie un certain nombre de publics particulièrement vulnérables en faveur desquels elle propose des mesures spécifiques. Elle souhaite ainsi tripler le nombre de jeunes pouvant accéder aux consultations jeunes consommateurs pour arriver à 120 000 personnes et expérimenter des consultations dans différents lieux d'accueil destinés aux jeunes. Des mesures spécifiques pour publics vulnérables La mission interministérielle prévoit également des mesures pour les détenus toxicomanes et alcooliques, la population incarcérée étant "particulièrement touchée par les addictions", avec 30 % des entrants en prison qui déclarent un cumul de consommation à risques (alcool, tabac, drogues, psychotropes) et 20 % qui se disent dépendants à l'école. Or il existe de nombreux freins en prison à leur prise en charge et au traitement de ceux qui développent des maladies liées, comme les hépatites ou le VIH, même si "des résultats significatifs ont été atteints en matière de VIH", selon la MILDT, qui voudrait voir confier leur pilotage aux unités de consultations et de soins ambulatoires (UCSA) et mettre en place toute une stratégie d'actions coordonnées. L'encadrement des femmes enceintes usagères de drogues et d'alcool, et de leur bébé, doit aussi être amélioré, assure la MILDT, qui encourage en particulier la formation des personnels des équipes de maternité au dépistage et l'hébergement des futures mères en errance dans des établissements adaptés. Les addictions sont d'ailleurs souvent associées à la précarité sociale, remarque encore la mission, qui plaide d'une part pour le renforcement de l'hébergement des personnes dépendantes, par un partenariat entre les centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie et le secteur de l'hébergement social, et d'autre part par l'installation de consultations spécialisées dans les structures concernées. Ce plan sur quatre ans a suscité un certain scepticisme chez les associations du secteur, qui lui reconnaissent des qualités, mais s'interrogent, comme la Fédération française d'addictologie (FFA), sur sa capacité à mettre ses paroles en actes : "Comment le président de la MILDT tiendra-t-il sa gageure avec aussi peu de moyens (un peu plus d'un million d'euros par an et par région), avec un système d'appel d'offres pour des actions non pérennes, avec l'appel à un partenariat de terrain fragilisé par la disparition de financements de la même MILDT..." La FFA s'étonne aussi du peu de cas fait des consommateurs de tabac et d'alcool. Des doutes partagés par l'Association nationale des intervenants en toxicomanie et addictologie (Anitea) et la Fédération des acteurs de l'alcoologie et de l'addictologie (F3A), qui annoncent leur intention de rester "vigilants quant aux conditions de mise en oeuvre des mesures annoncées".
Mots-clés DROGUE / TOXICOMANIE / POLITIQUE DE SANTE / SANTE PUBLIQUE
Langue Français

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