Bonjour,

Recherche rapide

Menu recherche

Bienvenue sur Alexandrie !
Fonds documentaire : Article
Titre Martin Hirsch, d’Emmaüs à l’AP-HP, le parcours atypique d’un symbole de l’ouverture à gauche
Source Quotidien du médecin (Le)
Auteurs de Saint Roman H
Date de parution 14/11/2013
Commentaire À bientôt 50 ans, Martin Hirsch n’est plus à un paradoxe près. Durant ses études de médecine déjà, il avait attendu la 6e année pour abandonner la filière et se tourner vers l’ENA (il est également diplômé de l’École normale supérieure et titulaire d’un DEA de neurobiologie). Classé à gauche, ancien membre des cabinets de Bernard Kouchner et Martine Aubry (mais jamais encarté PS), il doit pourtant son seul portefeuille à Nicolas Sarkozy, qui en avait fait le symbole de l’ouverture en le nommant en 2007 Haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté. Au gouvernement, Martin Hirsch avait mis en œuvre, non sans difficultés, son projet phare, le revenu de solidarité active (RSA). Il démissionnera en 2010, préférant retrouver sa liberté d’action et de parole. Les mauvaises langues assurent que Nicolas Sarkozy, jugeant l’homme difficile à gérer, et un brin opportuniste, lui aurait demandé de quitter le gouvernement à l’occasion du remaniement ministériel. L’humanitaire en bandoulière Le tout nouveau patron de l’AP-HP (il a été nommé ce mercredi officiellement en conseil des ministres) fait partie de cette mouvance énarchique qui investit les cabinets ministériels au milieu des années 90. Ses amis de l’époque se nomment Didier Tabuteau (premier directeur général de l’Agence du Médicament) ou Philippe Lamoureux, ex-conseiller de Martine Aubry et Bernard Kouchner, avant de devenir en 2008 directeur du LEEM (syndicat patronal de l’industrie pharmaceutique). C’est dire que le monde compliqué de la santé n’est pas étranger à Martin Hirsch qui a également dirigé la pharmacie centrale des hôpitaux de Paris entre 95 et 97 ou encore l’Agence française pour la sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) de 1999 à 2005. Autre corde à son arc, l’humanitaire. Martin Hirsch a été président de l’Union centrale des communautés d’Emmaüs de 1995 à 2002 avant de prendre les manettes d’Emmaüs France entre 2002 et 2007. Une activité bénévole, jure l’intéressé qui assure avoir dirigé l’organisation « sur mes RTT ». Depuis 2010, il préside l’Agence du service civique, dont il est le fondateur. Le nœud gordien de l’Hôtel-Dieu Souvent qualifié d’« homme de réseaux » plutôt que de manager à poigne, Martin Hirsch devra piloter une énorme entité de 37 hôpitaux qui compte plus de 90 000 salariés dont 22 000 médecins (pour 7 milliards d’euros de budget). Ironie de l’histoire : lors de son entrée dans le gouvernement Fillon en 2007, certains à gauche n’avaient pas eu de mots assez durs pour qualifier son attitude. Marisol Touraine avait estimé qu’il était « l’alibi social » de l’équipe au pouvoir, ajoutant que Martin Hirsch se faisait « des illusions en pensant que son travail pourrait être jugé indépendamment de l’action du gouvernement Sarkozy ». C’est la même Marisol Touraine qui vient de le nommer à la tête de l’AP-HP où il devra en priorité trancher le nœud gordien du projet de nouvel Hôtel-Dieu, principale cause de l’éviction de Mireille Faugère. Les syndicats des hôpitaux parisiens ont prévenu à cet égard qu’il n’y aurait pas d’état de grâce. Dans un communiqué suivant sa nomination, l’USAP-CGT juge « indispensable que le nouveau directeur de l’AP-HP arrive avec une nouvelle feuille de route et stoppe tous les projets ».
Mots-clés AP-HP ASSISTANCE PUBLIQUE HOPITAUX DE PARIS / DIRECTEUR / ORGANISATION HOSPITALIERE
Langue Français

Connexion

Identifiant
Mot de passe
A la semaine prochaine !