Le 22e congrès international de la Société de psychogériatrie de langue française s’est déroulé du 20 au 22 septembre 2006 au palais des Congrès de Lorient (56).
Dans le cadre des différentes interventions, un groupe de soignants paramédicaux (infirmiers, ergothérapeutes, psychomotriciennes) a animé une conférence intitulée “Les passages”.
Orienté par les différentes attitudes thérapeutiques visant à évaluer les déficits cognitifs et atténuer les effets traumatisants des formes de passage d’un lieu à un autre pour un patient atteint d’Alzheimer, le fil conducteur des trois communications permettait d’identifier l’objectif global des interventions : continuer à construire une histoire avec les personnes passant d’un lieu à un autre, la plupart du temps contre leur volonté.
Cet objectif n’étant réalisable qu’à certaines conditions, la référence à plusieurs paramètres indispensables a donc été soulignée : respect de la temporalité psychique des symptômes observés, écoute attentive des histoires de vie, observation clinique et analyse des situations à l’intérieur des groupes de parole, des entretiens individuels, des actes de la vie quotidienne, et bilan intermédiaire.
Les réponses soignantes, réalisées la plupart du temps dans le cadre de médiations thérapeutiques, permettent un étayage plus adapté des groupes et des positions subjectives de chacun.
Les mises en situation inhérentes à la vie quotidienne (toilette, déplacement d’un lieu à un autre sans s’égarer, recherche de manière adéquate d’un interlocuteur, réalisation d’une tâche concrète…) doivent être évaluées lors d’une consultation “Mémoire” permettant d’affiner au mieux les déficits et d’adapter les différents types de réponses thérapeutiques.
Les difficultés psychiques liées à la perte, observable et exprimée sous ses aspects différents, impliquent que les équipes pluriprofessionnelles investissent les attitudes de réassurance visant à renarcissiser en première intention les personnes soignées, avant de les inscrire dans un projet suffisamment étayé.