Avec 5 732 morts, contre 7 242 en 2002 et 7 720 en 2001, les statistiques provisoires de la sécurité routière pour 2003 montrent une forte diminution du nombre des tués sur les routes ; une tendance encourageante qui se poursuit sans discontinuer depuis juin 2002.
Pour autant, l'insécurité routière demeure la première responsable de mort violente en France. Avec 105 470 accidents corporels ayant fait 7 242 morts et 137 839 blessés en 2002, les routes françaises restent parmi les plus dangereuses d'Europe. Si depuis le début des années 1970 les politiques de sécurité routière ont permis une amélioration significative de la situation, ces chiffres témoignent encore de l'importance de l'enjeu.
Le 14 juillet 2002, le Président de la République fait de "la lutte contre l'insécurité routière" le premier des trois "grands chantiers" de son quinquennat, marquant ainsi l'engagement des pouvoirs publics dans ce domaine. Après les Etats généraux de la sécurité routière réunis en septembre, un Comité interministériel arrête en décembre 2002 un programme d'action. Alliant amélioration de la répression et renforcement de la prévention, les mesures annoncées entendent mobiliser, au-delà des seules forces de l'ordre, les enseignants avec le développement de l'éducation à la sécurité routière, les personnels de santé avec l'évaluation médicale de l'aptitude à la conduite et le monde de la recherche pour une meilleure connaissance des accidents.
Une prise de conscience semble s'être réalisée, à la faveur de l'annonce de ces mesures, de la détermination affichée par les autorités en matière de répression et d'une médiatisation forte des questions de sécurité routière. Ce constat encourageant va ainsi accompagner la mise en place d'un nouveau plan de lutte contre ce qui est désormais qualifié de "violence routière", associant les différents acteurs concernés… à commencer par les usagers de la route.
