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Fonds documentaire : Article
Titre L’emploi infirmier touché par une crise singulière
Source Soins cadres
Auteurs Haroche Amélie
Date de parution 01/05/2010
Commentaire Chômage, précarité de l’emploi, difficulté d’embauche : ces mots sont étrangers aux infirmières. Pourtant, une véritable crise touche aujourd’hui le recrutement de ces professionnelles, illustrée récemment par des chiffres publiés par le Pôle emploi dans le cadre de son enquête annuelle “Besoins en main d’œuvre” (BMO). Parmi les nouveautés de cette édition, l’inclusion dans cette étude de nombreux employeurs publics, parmi lesquels les hôpitaux1. Ainsi, des données plus précises concernant l’emploi dans ce secteur sont aujourd’hui disponibles. Ce bilan révèle que les établissements de santé rencontrent aujourd’hui des difficultés croissantes pour embaucher des infirmiers et des aides-soignants. Ainsi, ces deux professions figurent parmi le “top 15” des « métiers rassemblant le plus grand nombre de projets de recrutement jugés difficiles ». Au total, « les fonctions sociales et médico-sociales représentent 210 100 intentions d’embauche, soit 12,4 % de l’ensemble des projets », indiquent les statisticiens du Pôle emploi dans leur synthèse. De façon plus précise, on observe que 23 931 propositions d’embauche concernent aujourd’hui les infirmiers. Or, pour plus de la moitié de ces « projets de recrutement » (63 %) selon la terminologie du Pôle emploi, les employeurs éprouvent des difficultés. Concernant les aides-soignants, une situation moins âpre est observée, bien que 51,8 % des 41 703 offres d’emploi paraissent difficiles à combler. Ainsi, les « plus fortes difficultés » de recrutement sur l’ensemble du marché de l’emploi en France concernent aujourd’hui les infirmiers. C’est le manque d’expérience des candidats qui est le plus souvent mis en avant par les recruteurs qui peinent à rencontrer les profils qu’ils recherchent (dans 42 % des cas). Cependant, la pénurie, évoquée par 40 % des employeurs semble plus certainement correspondre à la situation des établissements de santé. D’autres motifs sont également cités pour expliquer les problèmes de recrutement, tel le manque de motivation (cité par 36 % des employeurs), ou encore, l’insuffisance de diplôme des candidats (17 %). Si le Pôle emploi ne dit rien du manque d’attractivité des carrières d’infirmière ou d’aide-soignante, le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) n’a pas tardé sur son site internet2 à établir ce diagnostic évident. L’organisation évoque en outre pour expliquer ces difficultés de recrutement « la fuite des nouvelles diplômées dont la moitié quitte la profession infirmière après quelques années d’exercice (pénibilité, manque de reconnaissance, fortes contraintes, faiblesse des rémunérations) », énumère-t-elle. De fait, selon la plupart des syndicats, la durée d’exercice d’une infirmière à l’hôpital est aujourd’hui limitée à douze ans. Pas sûr que les réformes en cours de la profession, qui visent notamment à retarder l’âge de la retraite contre des augmentations de salaire, contribuent à changer la donne.
Mots-clés TRAVAIL / INFIRMIER / INSERTION PROFESSIONNELLE
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Langue Français

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