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Fonds documentaire : N° Revue
Titre Développement durable : quand les soignants s’impliquent
Source Actusoins
Date de parution 01/06/2015
Commentaire Tri des déchets, recyclage, utilisation de produits non toxiques… Les infirmiers représentent une véritable force de proposition en termes d’amélioration des pratiques « durables » dans les établissements de santé. Même s’ils ne sont pas toujours écoutés... il y a du progrès ! Le soignant a un rôle majeur Pour le président du C2DS, les soignants ont un rôle majeur dans la mise en lumière des incohérences : « les infirmiers font remonter des dysfonctionnements, qu’ils sont seuls à voir finalement. Par exemple, c’est eux qui connaissent le nombre de consommables nécessaires pour effectuer un soin. S’ils n’ont besoin que d’une pince, ils peuvent dire que les sets de trois pinces ne servent à rien et que systématiquement, ils en jettent deux. Si les flacons de savon liquide utilisés en pré-opératoire contiennent 125 ml alors qu’ils sont à usage unique et que les patients n’utilisent en général pas plus de 35 ml, les soignants sont les premiers à constater le gaspillage. Ce sont de véritables acteurs et leur témoignage peut influer sur les fabricants ». Grâce à des initiatives soignantes, plusieurs actions ont été mises en place. C’est le cas dans le groupe E4, un groupe d’EHPAD à Montpellier. Alors que la direction montrait sa volonté de s’impliquer davantage dans le développement durable, des soignants ont fait des propositions, qui ont été retenues. Depuis, les espaces verts sont arrosés grâce à des récupérateurs d’eau de pluie, le chariot de soins s’est doté de trois poubelles de tri sélectif, la désinfection des sols et des surfaces se fait par électrolyse, sans produit chimique… Tous les trimestres, dans ces EHPAD, un comité de développement durable composé par le personnel se réunit pour parler des nouvelles actions à mettre en place et faire le point sur ce qui est en cours. C’est le cas aussi à l’hôpital Nord Parisien de Sarcelles. L’équipe soignante de la salle de naissance a contribué à une réflexion sur le recyclage des objets métalliques, issus des soins. « L’équipe m’a fait part d’une aberration : elle jetait des outils métalliques à la poubelle parce qu’il n’y avait pas de filière de tri pour ces objets », explique Frank Paule, gestionnaire des risques à l’hôpital privé Nord Parisien. Alors, l’hôpital a pesé ces déchets, et puisque le gisement n’est pas assez important pour bénéficier d’un prestataire sans que le coût soit exorbitant, il a intégré un réseau d’établissements dans la même situation pour les mutualiser. L’équipe de radiologie de ce même hôpital a aussi pris l’initiative de conserver les clichés radiologiques, plutôt que de les jeter. « Nous avons donc créé une filière de tri particulière », ajoute Frank Paule. Construire une meilleure qualité des soins À l’image de l’hôpital Nord Parisien, où tous les soignants sont formés dès leur arrivée à la gestion des risques, à l’hygiène et au développement durable, pour, selon Frank Paule, « apprendre à rester responsable au quotidien et à travailler aussi pour les générations futures », l’hôpital de Tarascon sensibilise soignants et médecins à l’impact environnemental des médicaments. Cette idée, c’est Catherine Taillefer, pharmacienne au sein de l’établissement, qui l’a eue. « On est tous supposés faire bon usage du médicament. Je me suis donc interrogée sur nos pratiques et j’ai mené une réflexion sur le cycle de vie des médicaments, de leur prescription et leur administration, jusqu’aux déchets qui en résultent ». Catherine Taillefer est notamment l’une des premières à avoir intégré l’indice PBT des médicaments dans les livrets thérapeutiques, puis à avoir formé les soignants à la lecture de cet indice. « L’indice PBT évalue le danger du médicament quand il est déversé dans le milieu aquatique. Il y a quelques années, la Suède a affecté à chaque molécule un indice PBT, qu’elle a mis à disposition des médecins pour qu’ils prennent en compte l’impact environnemental lors de la prescription. J’ai fait la même chose ici, en reprenant les indices suédois. Pourquoi prescrire un médicament, s’il en existe un autre, qui a exactement les mêmes propriétés, mais qui est moins néfaste pour l’environnement ? », s’interroge la pharmacienne. « C’est une révolution de faire entendre ce critère aux médecins et aux soignants, mais ici ils ont été très ouverts ».
Mots-clés DEVELOPPEMENT DURABLE / TRAITEMENT DECHETS / PRATIQUE INFIRMIERE / ENVIRONNEMENT / HOPITAL / IFSI - INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIRMIERS
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Langue Français
URL http://www.actusoins.com/276699/developpement-durable-soignants-simpliquent.html


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IFSI DU CHD STELL1EmpruntableDisponible

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