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Fonds documentaire : Article
Titre L'INSEE met à l'index une aggravation des inégalités sociales "par le haut"
Source Editions ASH
Date de parution 02/04/2010
Commentaire Les inégalités se sont creusées entre les Français les plus aisés et le reste de la population de 2004 à 2007, indique l'INSEE dans un nouvel ouvrage de référence sur Les revenus et le patrimoine des ménages, publié vendredi 2 avril et qui confirme plusieurs facteurs d'exposition au risque de pauvreté, comme le fait de vivre dans une famille monoparentale, dans un ménage d'immigrés ou encore dans une région très marquée par le chômage. "Entre 2004 et 2007, les revenus moyens des très hauts revenus[qui déclarent plus de 84 500 euros de revenu fiscal par unité de consommation] ont augmenté plus rapidement que ceux de l'ensemble de la population", relève en effet l'Institut national de la statistique, dans le chapitre consacré aux très hauts revenus de cette édition 2010 d'INSEE Références. Les plus riches encore plus riches Qui plus est, "le nombre de personnes franchissant des seuils symboliques de revenus annuels s'est également accru, d'où une augmentation notable des inégalités par le haut", insiste l'INSEE, en soulignant que le niveau de vie annuel moyen s’établissait alors en France métropolitaine à 21 080 euros par UC. Ce n'est pas par le travail que les plus riches s'enrichissent, selon ces résultats, car les revenus d'activité n'ont progressé que de 11 % entre 2004 et 2007, alors que "les revenus du patrimoine et les revenus exceptionnels ont connu des progressions beaucoup plus fortes : + 46 % pour les premiers et + 55 % pour les seconds", note plus loin cette étude, réalisée cependant avant la crise financière de 2008, qui a pu changer la donne. Des événements familiaux qui pèsent lourd A l'autre bout de l'échelle sociale, 22 % de la population se sont trouvés en situation de pauvreté monétaire, constante ou provisoire, entre 2003 et 2006, rapporte l'INSEE dans un autre chapitre consacré aux trajectoires individuelles et notamment à l'impact des événements familiaux sur la pauvreté. "Les personnes vivant seules ou dans des familles monoparentales et les non-diplômés entrent dans la pauvreté ou en sortent plus souvent que les autres", confirme cette analyse, qui ajoute que "faire face au décès d'un proche ou à l'arrivée d'une personne sans ressource favorise l'entrée dans la pauvreté". Le risque de rester pauvre est en outre largement soumis à la capacité de trouver un emploi, le chômage et, plus largement, un environnement économique défavorable, contribuant logiquement au maintien en situation de pauvreté. Des immigrés nombreux sous le seuil de pauvreté Le fait d'appartenir à une famille d'origine immigrée accentue encore le phénomène, constate enfin l'INSEE dans un autre volet de cet ouvrage, les ménages immigrés disposant en 2007 d'un revenu moyen de 2 120 euros par mois contre 2 810 pour les non-immigrés. "Plus du tiers des personnes appartenant à un ménage immigré vivent sous le seuil de pauvreté", résume l'INSEE. Près de 14 % des revenus de cette frange de la population correspondent par ailleurs à des prestations sociales, précise l'Institut de la statistique, contre 4,6 % pour les autres familles. Un écart qui s'explique en partie par la surreprésentation de familles monoparentales et de familles nombreuses. Les transferts sociaux et fiscaux permettent donc de réduire partiellement l'écart entre les revenus disponibles des immigrés et des non-immigrés, qui passe ainsi de 34 à 24,7 %.
Mots-clés PAUVRETE / STATISTIQUE / FRANCE
Langue Français

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