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Fonds documentaire : Article
Titre L'hébergement des personnes en difficulté sociale scruté dans une étude de la DREES
Source Editions ASH
Date de parution 27/09/2010
Commentaire Fin 2008, les 2 023 établissements accueillant des adultes et familles en difficulté sociale comptaient 88 500 places pour un taux d'occupation de 93 %. Ces chiffres, publiée dans une étude de la DREES consacrée aux établissements accueillant des adultes et des familles en difficulté sociale, ne prennent pas en compte les logements financés par l'aide au logement temporaire, ainsi que les nuitées d'hôtel mobilisées par les associations. "Au total, l'hébergement proposé aux adultes et familles en difficulté sociale représenterait de l'ordre de 130 000 places, dont les deux tiers environ sont gérées par des établissements d'accueil décrits dans cette étude", précise la DREES. Forte progression des places en CHRS et en CADA L'étude souligne la forte progression du nombre de places d'hébergement en centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) et en centres d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA) entre 2004 et 2008 (respectivement +21 % et +39 %), ainsi que dans les maisons-relais, dont les capacités d'accueil ont triplé en quatre ans. En revanche, les autres structures ont connu une baisse de leurs nombre de places, dont l'ampleur est "toutefois difficile à apprécier", raison pour laquelle "il n'est pas nonplus possible de fournir une estimation fiable de l'augmentation globale des places d'hébergement dans les établissements entre 2004 et 2008". L'Ile-de-France concentre à elle seule un quart des places. "Les places de CHRS sont, par rapport aux autres régions, nombreuses en Ile-de-France, dans le nord, le grand-est et la vallée du Rhône, détaille l'étude. Globalement, le dispositif d’accueil propose 1,4 place pour 1 000 habitants, avec de fortes disparités régionales". Amélioration qualitative Les établissements sont gérés majoritairement par des associations (83 %). "À l’exception d’un petit nombre d’établissements privés à caractère commercial, les autres structures d’hébergement sont publiques ou semi-publiques", les principaux acteurs publics étant les centres communaux d'action sociale (CCAS) et les conseils généraux, tandis que 20 % des CADA sont administrés par la société d’économie mixte ADOMA (ex-Sonacotra), dont l’État détient 86 % du capital. Les CHRS, avec 41 100 places, constituent le principal réseau d'hébergement social. Entre 2004 et 2008, "le ministère en charge de la cohésion sociale a soutenu leur développement à deux reprises : en 2004 avec le plan de cohésion sociale, puis en 2007 avec le plan d’action renforcé pour les sans-abri (PARSA)", note la DREES. "Le plan de cohésion sociale et plus encore le PARSA ont notamment misé par ces conversions sur une amélioration qualitative des places de l’urgence vers la stabilisation ou l’insertion. Au 15 décembre 2008, les CHRS accueillaient 38 300 personnes, soit un taux d’occupation des places de 93 % proche de celui de 2004", dont 27 % de mineurs. Après les CHRS, les CADA rassemblent eux 21 100 places. "L’objectif de 4 000 nouvelles places fixé par le Plan de cohésion sociale a été dépassé : 6 000 places ont été ouvertes entre 2004 et 2008 avec un tiers de centres supplémentaires". Le taux d’occupation des CADA reste le plus élevé (98 %), tandis que la population hébergée est constituée à 36 % par des mineurs. 8 % de places d'hébergement de stabilisation Les 31 centres provisoires d'hébergement (CPH) proposaient pour leur part 1 420 places fin 2008 contre 1 300 fin 2004 (+9 %) et accueillent en priorité des réfugiés en situation de grande vulnérabilité. Les établissements d’accueil mère-enfant offraient, eux, 5 100 places d’hébergement, une capacité d'accueil en progression de 13 % depuis 2004, principalement due à l’ouverture d’établissements supplémentaires. Dispositifs les plus récents, les maisons-relais et résidences-accueil, proposaient 4 600 places au 31 décembre 2008, soit trois fois plus qu'en 2004. 8 % de l'ensemble des places d'hébergement sont consacrées à un hébergement de stabilisation, introduit depuis 2006 par le dispositif accueil, hébergement, insertion (AHI), 12 % à l'hébergement d'urgence (10 200 places), tandis qu'avec 44 % du parc d'hébergement, "les 37 900 places d’insertion restent la première mission du dispositif AHI". Plus de la moitié des places (54 %) sont en appartement et "les personnes accueillies bénéficient souvent d'un espace pour elles seules ou leur famille". Par ailleurs, la majorité des établissements ciblent des publics prioritaires. Certains sont spécialisés (établissements d'accueil mère-enfant, CADA), les CHRS, qui ont un "statut plus généraliste", accueillant pour 58 % d'entre eux un ou plusieurs publics prioritaires, principalement les femmes victimes de violence (33 %), les personnes confrontées à l'alcoolisme et aux toxicomanies (29 %), et les sortants de prison (26 %). L'aide aux démarches, principal service rendu L'activité des maisons relais "se focalise sur des personnes dont les risques d’isolement et les difficultés de socialisation sont très importants" (personnes souffrant de troubles psychiques, personnes alcooliques ou toxicomanes, personnes souffrant de troubles du comportement ou de pathologies lourdes et invalidantes). S'agissant des services rendus au sein de ces établissements, l'aide aux démarches administratives et juridiques est le premier relevé par la DREES, c'est même l'une "des raisons d'être des CADA". La domiciliation est pratiquée par 53 % des établissements, tandis qu'une aide à la parentalité est proposée dans 40 % des structures, notamment celles qui accueillent une proportion importante d’enfants. "Enfin, un accompagnement social ambulatoire, qui consiste à soutenir les personnes en détresse après leur sortie de l’établissement, est assuré par 23 % des établissements". En termes d’équipement, 39 % des établissements disposent d’une restauration collective et 6 % d’une crèche, d’un jardin d’enfants ou d’une garderie. 16 % proposent des activités professionnelles en atelier ou assurent une insertion par l'activité économique. Enfin, "13 % des établissements ouvrent un accueil de jour, 5 % gèrent des équipes mobiles et 9 % hébergent une plate-forme du 115". Un taux d'encadrement de 22 % Concernant l'application du droit au logement opposable (DALO), les établissements ont, en 2008, aidé 3 380 personnes à déposer un dossier DALO auprès de la commission de médiation départementale pour l'obtention en urgence d'un logement ou d'une place dans structure d'hébergement. Dernière donnée étudiée par la DREES : le taux d'encadrement (nombre d'équivalents temps plein pour 100 places) qui est en moyenne de 22 %, variant de 10 % dans les CADA à 52 % dans les établissements mère-enfant. Les deux tiers (62 %) du personnel sont des femmes. Les salariés, majoritairement en contrat stable, exercent principalement des fonctions éducatives, pédagogiques et sociales. Les éducateurs spécialisés constituent la première profession de l’hébergement(15 % du personnel), suivie par les surveillants de nuit (9 % du personnel). "Le personnel médical, paramédical et les psychologues prennent une place particulière dans les établissements d’accueil mère-enfant avec 20 % du personnel", relève la DREES. "Il s’agit alors essentiellement d’auxiliaires de puériculture (13 %) et de psychologues (3 %)". Avant de rappeler que de nombreux bénévoles apportent ponctuellement leur concours dans les structures d'accueil : en 2008, 4 980 bénévoles ont ponctuellement apporté leur aide aux établissements d’accueil pour adultes et familles en difficulté sociale, en complément de la présence régulière des 24 000 salariés
Mots-clés INSERTION PROFESSIONNELLE / LOGEMENT / PAUVRETE
Langue Français

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