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Fonds documentaire : Article
Titre Entretien avec Laurent Hénart, député de Meurthe-et-Moselle : Coopérations et nouveaux métiers en santé
Source Soins pédiatrie puériculture
Date de parution 01/04/2011
Commentaire Rendu public le 2 février dernier, le rapport relatif aux métiers en santé de niveau intermédiaire préconise de créer des professions de paramédicaux praticiens dans six domaines de santé spécifiques. La revue Soins a rencontré Laurent Hénart, l’un des trois auteurs de ce rapport et président de la mission. Extraits de cet entretien. Monsieur le député, la mission relative aux nouveaux métiers en santé présidée par vous-même en collaboration avec Yvon Berland et Danielle Cadet a rendu son rapport1. Par ailleurs, une réflexion sur les coopérations entre professionnels de santé s’est amorcée depuis plusieurs années avec notamment un certain nombre d’expérimentations. La loi HPST2, dans son article 51, donne un cadre à ces coopérations. Quels liens faites-vous entre coopérations et pratiques avancées ? Laurent Hénart : Vous avez deux façons d’avoir des pratiques plus importantes offertes aux paramédicaux aujourd’hui. Soit vous passez par la loi avec des arbitrages politiques, ce qui n’est pas le moyen le plus efficace pour aller au plus vite, soit vous mettez en coopération les professionnels de santé pour arriver à de nouvelles lignes de partage et c’est le choix du dispositif que nous proposons. La coopération entre les professionnels de santé va permettre aux paramédicaux d’avancer dans leurs pratiques et notamment d’investir le champ du diagnostic, de la consultation et de la prescription (encadré 1). Parmi les propositions de ce rapport, la création de paramédicaux praticiens comme profession médicale à compétence définie est préconisée. Quels seront les contours de cette nouvelle profession ? Qu’en sera-t-il pour les infirmiers ? LH : Selon la procédure de l’article 51 de la loi HPST, les protocoles vont définir les délégations de tâches. L’idée est de cibler des domaines de santé où les besoins sont mal couverts, où nous n’avons pas le personnel nécessaire pour répondre à ces besoins. Objectivement, un praticien en médecine générale n’aura pas les mêmes tâches qu’un praticien en chirurgie. Pour les infirmiers, ce seront des spécialisations différentes de celles qui existent aujourd’hui, puisqu’ils vont être amenés à effectuer des tâches auparavant réalisées par les médecins. Et pour ce faire, ils devront valider un master dans un domaine spécifique pour approfondir leurs compétences et leurs responsabilités dans un champ donné. Nous pouvons imaginer que les praticiens en chirurgie, à l’issue de leur master, pourront à la fois faire le travail des infirmiers anesthésistes (Iade), des infirmiers de bloc opératoire (Ibode), pourquoi pas le travail des techniciens en circulation extracorporelle (CEC), et en plus réaliser des gestes chirurgicaux : ouvrir, suturer, refermer, par exemple. La création de ces nouveaux métiers nécessite une formation de niveau master pour accompagner le développement de compétences spécifiques. Quelle sera la place de la validation des acquis de l’expérience (VAE) et du développement professionnel continu (DPC) dans ce nouveau dispositif ? LH : Les masters vont s’inscrire dans le cadre du DPC où la VAE aura toute sa place. Et la VAE va se développer de plus en plus dans ce type de cursus, ce qui va permettre d’adapter le système de formation en fonction de l’expérience acquise sur le terrain. Ainsi, certains professionnels n’auront pas besoin de faire deux ans pour acquérir un master. Quelles vont être les prochaines étapes concernant ce rapport et avec quelles échéances ? LH : Il est difficile de déterminer précisément le calendrier. Le ministre de la Santé a annoncé l’ouverture de négociations pour aboutir à l’élaboration de protocoles dans les six domaines de santé définis. Une fois le premier protocole validé, les premiers paramédicaux praticiens entreraient en fonction dans les deux ans. Encadré 1 Des paramédicaux praticiens Selon le rapport de Laurent Hénart, Yvon Berland et Danielle Cadet, les six domaines de santé spécifiques dédiés aux paramédicaux praticiens sont : •les maladies chroniques ; •les maladies du vieillissement ; •le traitement du cancer ; •l’accueil et le suivi des transplantés ; •la médecine de ville dans les territoires faiblement dotés en professionnels ; •la chirurgie. Seraient ainsi créés des métiers de praticiens en médecine générale, en chirurgie, en oncologie, en maladies chroniques, en greffes et transplantation.
Mots-clés COOPERATION / PROFESSION MEDICALE / PROFESSION PARAMEDICALE
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Langue Français

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