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Ouvrage
SOINS INFIRMIERS EN PERINATALITE , LADEWIG P, LONDON ML, DAVIDSON M , ERPI , 25/06/2010 , 618.92/LAD
Type Ouvrage
Titre SOINS INFIRMIERS EN PERINATALITE
Auteurs LADEWIG P, LONDON ML, DAVIDSON M
Source ERPI
Date de parution 25/06/2010
Cote 618.92/LAD
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Ouvrage
GYNECOLOGIE ET OBSTETRIQUE , DE TOURRIS H, HENRION R, DELECOUR M , MASSON , 01/12/1993 , 618.DET
Type Ouvrage
Titre GYNECOLOGIE ET OBSTETRIQUE
Auteurs DE TOURRIS H, HENRION R, DELECOUR M
Source MASSON
Date de parution 01/12/1993
Cote 618.DET
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Ouvrage
LE MAGASIN DES ENFANTS VENTE-REPARATION BEBES , TESTART J , François BOURIN , 1990 , 618.TES
Type Ouvrage
Titre LE MAGASIN DES ENFANTS VENTE-REPARATION BEBES
Auteurs TESTART J
Source François BOURIN
Date de parution 1990
Cote 618.TES
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Article
Dossier/ Assistance médicale à la procrétation : de la technique à l'éthique , Infirmière magazine (L') , 323 , DA CRUZ N, REGNIER G , 15/05/2013
Type Article
Titre Dossier/ Assistance médicale à la procrétation : de la technique à l'éthique
Source Infirmière magazine (L')
323
Auteurs DA CRUZ N, REGNIER G
Date de parution 15/05/2013
Commentaire Les techniques d'assistance médicale à la procréation (AMP) sont rigoureusement encadrées par la loi de bioéthique et régulées par l'Agence de bio-médecine. Les professionnels réclament davantage de confiance pour accélerer les évolutions.
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N° Revue
L'assistance médicale à la procréation , Actualité et Dossier en Santé Publique (ADSP) , 75 , 01/06/2011 , https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/Adsp?clef=115
Type N° Revue
Titre L'assistance médicale à la procréation
Source Actualité et Dossier en Santé Publique (ADSP)
75
Date de parution 01/06/2011
URL https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/Adsp?clef=115
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Article
Après 35 ans, les femmes doivent consulter Pour le Dr Joëlle Belaisch-Allart, chef du service de gynécologie-obstétrique et de reproduction humaine au centre hospitalier des Quatre-Villes, à Sèvres, l'assistance médicale à la procréation ne doit pas être considérée comme « une baguette magique qui compense la chute de la fécondité avec l'âge ». Entretien avec la vice-présidente du Collège des gynécologues-obstétriciens. , Quotidien du médecin (Le) , Hasendahl S , 16/09/2008
Type Article
Titre Après 35 ans, les femmes doivent consulter Pour le Dr Joëlle Belaisch-Allart, chef du service de gynécologie-obstétrique et de reproduction humaine au centre hospitalier des Quatre-Villes, à Sèvres, l'assistance médicale à la procréation ne doit pas être considérée comme « une baguette magique qui compense la chute de la fécondité avec l'âge ». Entretien avec la vice-présidente du Collège des gynécologues-obstétriciens.
Source Quotidien du médecin (Le)
Auteurs Hasendahl S
Date de parution 16/09/2008
Commentaire LE QUOTIDIEN – Le désir de grossesse à 40 ans est-il devenu plus fréquent dans votre service ? Dr BELAISCH-ALLART – Oui. Nous avons vraiment de plus en plus de demandes de patientes autour de la quarantaine et jusqu'à 45 ans. Et c'est un souci, parce que ces femmes nous confient en général que personne ne leur avait parlé de la chute de la fertilité avec l'âge. Elles sont extrêmement désemparées quand on leur dit que les résultats de l'assistance médicale à la procréation (AMP) sont beaucoup plus mauvais à cet âge et que, pour certaines, on ne pourra plus les recevoir parce que leur réserve ovarienne est épuisée. En France, on ne voit à peu près pas de demandes de femmes de 50 ans. Je ne sais pas si c'est artificiel, parce qu'elles savent qu'on ne les traitera pas, ou si c'est parce que nos compatriotes sont plus raisonnables. Est-ce une évolution récente ? On la note depuis les années 1980. Avant, jusqu'au début des années 1970, l'âge de la première maternité n'avait cessé de descendre depuis le début du siècle, excepté deux petits pics après les deux guerres. Aujourd'hui, nous sommes passés à près de 30 ans pour l'âge de la première maternité. Les risques des grossesses tardives sont-ils différents selon que la femme est primipare ou multipare ? L'étude de Berkowitz, parue en mars 1990, sur les primipares de 35 ans et plus, de bon niveau socio-économique, laissait penser qu'une première grossesse à 40 ans se déroulerait mieux qu'une deuxième ou troisième grossesse. On s'est aperçu qu'en fait, ce n'est pas aussi vrai : il y a des soucis pour les deux : hypertension artérielle, fibromes, diabète, problèmes cardiaques et dysfonctionnement thyroïdien. Quel rôle les médecins doivent-ils avoir face à cette évolution ? Il faut que les médecins aient le courage de dire à leurs patientes que la fertilité féminine chute avec l'âge. Les généralistes et surtout les gynécologues doivent absolument proscrire la phrase : «Laissez faire le temps, attendez, ça va venir.» C'est presque criminel de dire ça à une femme qui a plus de 35 ans. On ne doit jamais laisser faire le temps après 35 ans, on doit consulter un spécialiste de la fertilité. Le principe selon lequel il faut attendre deux ans de rapports réguliers n'existe plus. On a le droit de commencer les explorations à partir d'un an, et même avant, au bout de six mois, si la femme a plus de 35 ans. Il faut avertir les femmes, mais également les hommes. Les rares femmes qui sont conscientes de l'horloge biologique qui tourne me disent que leur conjoint n'était pas prêt, qu'il préférait encore attendre. Il faut vraiment que les hommes apprennent à s'engager et il faut que la société favorise les grossesses plus précoces. L'homme peut toujours choisir une femme plus jeune que lui. Son âge n'est-il pas toutefois également une contrainte ? Le biologiste Maurice Auroux a quand même montré dans une étude que les hommes en cours de service militaire issus de père trop jeune ou trop âgé avaient de moins bons résultats dans les tests intellectuels. Par ailleurs, les psychiatres ont une vision plutôt péjorative des adolescents nés de pères vieillissants contre lesquels ils ne s'autorisent pas à se révolter. Quels sont les arguments que vous opposez à vos patientes lorsque vous leur refusez un traitement contre l'infertilité ? En France, la Sécurité sociale ne rembourse plus les traitements sur l'infertilité jusqu'au premier jour du 43e anniversaire. Ça, on le dit, et je pense que ce seuil est tout à fait raisonnable. Dans mon centre, on accepte de traiter les femmes jusqu'à 43 ans, mais, après 38 ans, on les avertit des chutes de résultats. Il y a également certaines conditions, en particulier que la réserve ovarienne soit suffisamment satisfaisante pour permettre d'avoir quelques espoirs de grossesse. Comment peut-on informer les femmes correctement ? Je pense qu'il faut une grande campagne pour les mettre en garde contre la chute de fertilité après 35 ans. Le souci est que cette campagne est très difficile à faire passer. Ce genre de campagne a eu lieu aux États-Unis, mais elle a fait un flop, en particulier parce qu'elle a une connotation machiste : «Restez à la maison et faites des enfants.» Ce n'est évidemment pas ce que je suis en train de dire. Il est vrai que les médecins ont beaucoup insisté sur les progrès apportés par les techniques d'AMP et peut-être moins sur la chute de fertilité. L'AMP n'est en effet pas une baguette magique qui compense la chute de la fécondité avec l'âge. Certains articles l'ont dit, dont un notamment de Henri Léridon, mais ils n'ont pas eu l'écho qu'ils auraient mérité dans la presse. IL FAUT UNE GRANDE CAMPAGNE POUR METTRE EN GARDE CONTRE LA CHUTE DE LA FERTILITE Mais finalement, les femmes ne peuvent-elles pas se dire que, grâce à une bonne surveillance médicale, les complications comme le diabète ou l'HTA peuvent être évitées ? C'est pour ça que je dis que, jusqu'à 42 ans, les choses se passent assez bien et même jusqu'à 45 ans. En revanche, au-delà de cet âge, il y a effectivement plus de risques, et à 50 ans, les rares études sérieuses montrent qu'il y a une nette augmentation des complications maternelles et foetales. Pensez-vous qu'il est nécessaire d'établir un cadre légal autour des grossesses tardives ? Il y en a un puisque, dans la loi, l'homme et la femme doivent être vivants, en âge de procréer. Je ne suis pas sûr qu'il faille aller plus loin : il y a toujours des exceptions. Je viens de finir la visite dans le service d'une femme qui a perdu l'année dernière un enfant de 10 ans et qui a refait un enfant à 44 ans grâce à un don d'ovocyte à l'étranger. Je ne la juge pas. Elle n'a que 44 ans. Malheureusement, on lui a transférer trois embryons et elle a commencé une grossesse triple. Elle a accepté, face aux risques, une réduction embryonnaire. On ne peut pas interdire aux femmes d'aller à l'étranger pour revenir enceinte. Jusqu'à 45 ans, cette initiative ne me choque pas, sous réserve que l'on ait recommandé à la dame d'avoir un bilan cardiaque complet et d'avoir fait le point avec son médecin traitant. Le tourisme, que certains préfèrent appeler le nomadisme procréatif, existe et je crois que c'est une bouée de sauvetage pour certaines patientes. La ministre de la Justice qui, malgré une « vie de couple compliquée », selon ses termes, est enceinte à 42 ans ne vous contredit-elle pas ? Rachida Dati a beaucoup de chance, j'espère qu'elle en a conscience. Je ne voudrais pas pour autant que les femmes en concluent que l'on peut devenir enceinte facilement à 42 ans. Ce n'est pas vrai. La fécondité spontanée est très faible, c'est moins de 6 % de chance par cycle et en fécondation in vitro, c'est à peine plus élevé. Il y a quelques cas qui sont montés en épingle par les médias et qui nous font beaucoup de mal. Je pense que les techniques d'AMP permettent à 99,9 % des couples qui en ont besoin d'obtenir des enfants dans de bonnes conditions. C'est dommage qu'on parle toujours du 0,1 % de conduites aberrantes. Êtes-vous suffisamment nombreux pour répondre aux demandes d'AMP ? Non. Nous ne sommes pas assez : moi, qui suis pourtant très favorable au don d'ovocyte, j'ai dû l'arrêter dans mon service faute de temps médical suffisant. Je veux bien reprendre le don, mais il faudrait un poste de médecin en plus. D'ailleurs, l'assistance médicale à la procréation se fait de moins en moins dans le secteur public et de plus en plus dans le secteur privé. Or, actuellement, le don d'ovocyte n'est pas autorisé dans le secteur privé et je le regrette.
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Article
Le temps des "mères porteuses" , Le Monde , Vincent Catherine , 10/02/2008
Type Article
Titre Le temps des "mères porteuses"
Source Le Monde
Auteurs Vincent Catherine
Date de parution 10/02/2008
Commentaire La psychanalyste Geneviève Delaisi de Parseval, spécialiste de l'assistance médicale à la procréation, estime indispensable d'autoriser la pratique de la gestation pour autrui (GPA) en France. La gestation pour autrui (GPA), qui s'adresse en premier lieu aux femmes présentant une pathologie utérine, va-t-elle entrer dans l'arsenal courant de la lutte contre la stérilité ? Très probablement. Environ 10 000 bébés conçus dans le cadre d'une GPA sont nés aux Etats-Unis depuis une vingtaine d'années, et cette pratique est désormais autorisée dans de nombreux pays. Depuis la première fécondation in vitro (FIV, 1984) et le premier don d'ovocyte (1988), la fonction maternelle, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, peut ainsi se répartir entre trois femmes distinctes : la mère "d'intention" (qui élèvera l'enfant), la mère "génétique" (qui donnera l'ovocyte si besoin est) et la mère "gestatrice", terme aujourd'hui préféré à celui de "mère porteuse". Ces nouvelles façons de faire des bébés vont d'autant plus se développer que personne, aujourd'hui, ne supporte l'infertilité. Pas plus les médecins "fivistes" que les couples parentaux. La France, où la pratique des "mères porteuses" est interdite par la loi bioéthique de 1994, est-elle en retard ? Dans ce domaine, oui. La pratique de la GPA est aujourd'hui légale - ou du moins régulée par la déontologie médicale - dans de nombreux pays. En Europe, plusieurs d'entre eux ont déjà légiféré : la Grande-Bretagne en 1998, la Grèce en 2000, la Finlande et la Belgique en 2007. Tous l'ont fait dans des conditions rigoureuses, certaines lois prévoyant pour la gestatrice le remboursement par l'Etat des dépenses médicales. Voire, comme en Grèce, un dédommagement financier. Vous figurez parmi les rares psychanalystes à vous prononcer pour la GPA. Pourquoi estimez-vous urgent, en France, de légiférer à nouveau sur ce point ? Pour deux raisons majeures. La première, c'est que cet interdit représente une grave injustice vis-à-vis des femmes dont la stérilité est d'origine utérine, alors qu'on déploie par ailleurs une panoplie fabuleuse de traitements pour toutes les autres formes d'infertilité. La seconde, c'est que si on ne légifère pas, de plus en plus de couples se lancent dans des parcours hasardeux de "tourisme procréatif" pour trouver une femme susceptible de porter leur bébé. On estime qu'ils sont actuellement 300 à 400, chaque année, à faire ainsi appel à une aide étrangère. Or cette pratique, si elle n'est pas encadrée, présente des risques de dérives. Dans une GPA bien accompagnée, ce risque disparaît. C'est une histoire qui se déroule entre deux femmes, qui se connaissent tout naturellement. Certains protocoles prévoient même qu'elles se rencontrent plusieurs fois durant la grossesse. Pour les femmes ayant une pathologie utérine, peut-on imaginer une autre perspective que la GPA dans un avenir proche ? Non. La gestation intégrale en dehors du corps de la femme pose encore des problèmes techniques insurmontables, notamment pour suppléer l'ensemble des fonctions physiologiques assurées par le placenta et l'utérus. De même pour la greffe d'utérus, à laquelle personne ne croit vraiment. Et même si ces perspectives devenaient techniquement possibles, elles me semblent au plan psychologique infiniment plus lourdes que la GPA. Cette gestation "par autrui" ne risque-t-elle pas de compliquer les relations entre l'enfant ainsi conçu et sa mère légale, celle qui l'élèvera ? En anglais, il y a deux termes pour désigner la maternité : maternity et motherhood. Le premier désigne la mère proprement dite, et le second le "devenir mère". Ce que la psychanalyse a montré, c'est que ce "devenir mère" ne coïncide pas forcément avec la seule grossesse. Celle-ci, bien sûr, représente un temps privilégié d'élaboration du processus psychique mis en oeuvre. Mais l'adoption montre bien que la grossesse n'est pas l'alpha et l'oméga de la maternité. Une mère d'intention peut sans difficulté devenir une excellente mère sans jamais avoir porté son bébé. Quant au vécu de l'enfant ainsi conçu, il est encore trop tôt pour le connaître. Mais les risques psychiques d'une telle situation ne sont pas, dans mon expérience clinique, plus grands pour l'enfant que dans d'autres formes modernes de procréation, tels le don d'ovocyte ou "l'accueil d'embryon". Quelle place la mère gestatrice prendra-t-elle dans la vie de l'enfant, si cette situation, comme la FIV aujourd'hui, devient relativement banale ? En général, la gestatrice ne cherche pas à maintenir un lien étroit avec les parents d'accueil. Sa présence se limite souvent à une carte de voeux annuelle. Mais cela suffit à maintenir une sorte d'engagement moral, qui permettra, lorsque l'enfant sera plus grand, de lui parler de cette femme qui l'a mis au monde. A cet égard, les choses se passent de façon beaucoup plus simple dans les familles qui ont eu recours à une simple GPA que dans celles qui ont eu recours, de surcroît, à un don d'ovocyte. Car une grossesse ne dure que neuf mois, alors que les conséquences d'un don de gamètes se jouent sur plusieurs générations. Si le recours à la GPA augmente trouvera-t-on suffisamment de femmes volontaires pour accepter cette mission ? Lorsqu'on les interroge sur leurs motivations, on s'aperçoit que ces "mères porteuses" ont presque toujours connu une histoire de filiation un peu atypique : ce sont souvent des femmes généreuses qui mettent en oeuvre, à travers ces gestations, un processus de réparation. De plus, la plupart d'entre elles adorent être enceintes. Il est donc probable que certaines femmes, si on leur en donne la possibilité, s'accompliront dans une GPA. Pour les couples gays désireux d'avoir des enfants, la GPA représentera-t-elle une voie privilégiée ? Si les lois l'autorisent un jour, elle pourrait en effet constituer un palliatif à cette forme "sociologique" de stérilité masculine des couples homosexuels. De nombreux couples gays préféreront cette solution à l'adoption, car elle leur garantit que l'enfant à naître sera génétiquement lié à l'un des deux parents. GPA, don d'embryons, homoparentalité... dans dix ou vingt ans, comment imaginez-vous les fêtes de famille ? Tous ces bouleversements font que la famille coïncide de moins en moins avec le couple procréateur. Une nouvelle forme de parenté est en train de se construire sous nos yeux : une famille non plus seulement de sang ni même d'héritage. Comme la procréation sera de plus en plus médicalisée - surtout si l'on continue à retarder l'âge du premier accouchement -, ces cas de figure ne feront que croître. Les réunions de famille deviendront donc de plus en plus "multicomposées", de plus en plus sociales. Le tout, il faut l'espérer, dans la plus grande transparence.
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Histoires d'embryons et embryons d'histoires Les représentations du corps et de la procréation sont au coeur du fonctionnement et de la structuration de nos sociétés. Au moment où les projets d'établissement de la filiation par des tests génétiques agitent les esprits, ces ouvrages d'histoire ou de médecine, soulignant la complexité de ces notions de procréation, de parenté et de parentalité, peuvent nourrir intelligemment le débat. , Quotidien du médecin (Le) , Martineau Caroline , 05/11/2007
Type Article
Titre Histoires d'embryons et embryons d'histoires Les représentations du corps et de la procréation sont au coeur du fonctionnement et de la structuration de nos sociétés. Au moment où les projets d'établissement de la filiation par des tests génétiques agitent les esprits, ces ouvrages d'histoire ou de médecine, soulignant la complexité de ces notions de procréation, de parenté et de parentalité, peuvent nourrir intelligemment le débat.
Source Quotidien du médecin (Le)
Auteurs Martineau Caroline
Date de parution 05/11/2007
Commentaire À LA BASE du colloque multidisciplinaire organisé par des universitaires suisses, l'idée que les représentations de l'embryon sont le miroir de l'époque qui les produit. Les contributions d'historiens, de médecins, de philosophes, et même de muséologues, témoignent de la véracité de ce constat (« l'Embryon humain à travers l'histoire - Images, savoirs et rites »). En donnant quelques jalons historiques pour comprendre l'embryon humain, Véronique Dasen et Jean-Louis Fischer, à l'origine de ce travail collectif, espèrent faire avancer le débat généré par les nombreuses et épineuses questions que se pose notre société occidentale sur la gestion du développement prénatal (clonage, tri d'embryons, etc.), la définition de la filiation ou les nouveaux champs de la parentalité. Les textes, largement illustrés, analysent, pour commencer, les représentations figurées de l'embryon, de l'Egypte ancienne à l'époque contemporaine. Le lecteur médusé passe de l'observation des gemmes magiques utilisées par les femmes antiques, amulettes en pierres précieuses destinées à lutter contre les peurs et les risques de la procréation, à l'usage de l'iconographie de l'embryon sur Internet. Jean-François Ternay, spécialiste de la relation entre science et médias, montre que l'image de l'embryon y est largement manipulé pour soutenir le propos de tel ou tel groupe de pression : esthétisé par les uns, sacralisé ou précarisé par les autres, selon leurs intérêts. Caroline Schuster Cordone, historienne de l'art, propose une réflexion sur la face occulte de la maternité, avec de passionnants développements illustrés sur les liens entre vieillesse et fécondité, sur l'image ambiguë de la vieille femme enceinte ou allaitant, dont la maternité est synonyme de transgression et de marginalité et dont l'impudicité dans l'imaginaire du Moyen Age et jusqu'à la Renaissance rejoint celle de la sorcière maléfique tueuse de petits enfants. Des amulettes à l'échographie foetale. La représentation contemporaine de l'embryon n'a plus grand chose à voir avec celle d'hier ; sa définition non plus. L'historien et helléniste Jérôme Wilgaux, dont le travail est centré sur les normes et les pratiques en matière de parenté, analyse la manière de concevoir l'origine de l'embryon et la parenté dans le monde grec. La définition de l'embryon évolue, on le voit, au fil des contextes culturels. L'embryon du monde antique n'est pas celui du XXIe siècle. Des gemmes du monde antique aux images échographiques foetales en 3D, il y a en effet un saut vertigineux qu'analyse Patrick Triadou, médecin de santé publique, en soulignant le bouleversement généré par cette technique dans la pratique de l'obstétrique, mais aussi dans l'imaginaire de la femme enceinte et celui de son entourage. La technique modifie aussi la temporalité, note quant à elle l'historienne Véronique Mauron. Pour des parents stériles, le temps de la stérilité contamine celui de la gestation, et cette modification de la temporalité est encore plus intense lorsque l'enfant permis par l'assistance médicale à la procréation (AMP) est issu d'un embryon cryoconservé, parfois depuis des années. C'est à ces techniques d'AMP qu'Agnès Ménard, spécialiste de la stérilité, consacre son ouvrage (« Un bébé nommé désir »). Causes de l'infertilité ou de la stérilité, techniques d'aide à la procréation, explications simples sur le don d'ovocyte, le diagnostic préimplantatoire ou les grossesses multiples sont autant d'aspects abordés dans cette synthèse pratique et grand public. Un chapitre est consacré à la législation, aux bases légales de l'AMP, aux lois de bioéthique et aux bases de l'établissement de la filiation pour guider au mieux les futurs parents dans le labyrinthe de ces prouesses techniques dont l'objectif, comme le rappelle l'auteur, «n'est pas de fabriquer le vivant mais de corriger les carences existantes chez l'un ou l'autre des conjoints infertiles». Extraits de naissances. On peut discuter à l'envi pour savoir quand commence la vie, ce qui distingue l'embryon du foetus, quand l'enfant est là, l'émotion surgit, «pure, intacte, violente, animale parfois», écrit Michaël Serfaty, gynécologue-obstétricien (« De 0 à 5 jours - La naissance accompagnée »). Une émotion intense, aux multiples expressions, malgré la froide rigidité technique et médicale de l'environnement hospitalier ; tellement intense qu'elle parvient à faire disparaître le décor, tant la naissance d'un enfant est un événement vertigineux et incomparable, souligne ce praticien qui est aussi un photographe talentueux. Spectateur privilégié, ce professionnel de la naissance a longtemps hésité à apporter son appareil en salle de travail, puis a passé le pas avant de décider d'arrêter son activité d'obstétricien. Pour témoigner «du caractère exceptionnel de ces petits instants suspendus», mais aussi de la certitude que, plus la nécessité médicale est forte, «plus elle doit se faire discrète et chaleureuse». Avec ces photos en noir et blanc, on partage aisément l'émerveillement, parfois inquiet, de Michaël Serfaty devant ces mères et leur nouveau-né et l'on perçoit aussi, entre les lignes, une certaine amertume face à l'insuffisante reconnaissance des difficultés et sacrifices exigés par ce métier d'obstétricien. Aux antipodes des mises en scène d'Anne Geddes et de ses bébés dans les fleurs.
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Procréation assistée : l'âge pourrait être pris en compte , Le Monde , Blanchard S , 13/10/2006
Type Article
Titre Procréation assistée : l'âge pourrait être pris en compte
Source Le Monde
Auteurs Blanchard S
Date de parution 13/10/2006
Commentaire Jusqu'à quel âge un couple stérile peut-il recourir à l'assistance médicale à la procréation (AMP) ? "La possibilité de réaliser une AMP doit être discutée en équipe multidisciplinaire lorsque l'âge de la femme est supérieur à 42 ans révolu ou lorsque l'âge de l'homme est supérieur à 59 ans révolu", a annoncé, mercredi 11 octobre, Carine Camby, directrice de l'Agence de biomédecine lors de la journée de bioéthique organisée par la Mutuelle générale de l'éducation nationale (MGEN). Ces seuils, recommandés par le comité médical et scientifique de l'Agence de biomédecine, seront examinés, vendredi 13 octobre, par le conseil d'orientation de cet organisme avant d'être proposés au ministère de la santé en vue d'un nouvel arrêté ministériel révisant les règles de bonnes pratiques en AMP. C'est la première fois que l'âge de l'homme est évoqué dans le traitement médical des couples ayant des difficultés de procréation. Selon les termes de la loi de bioéthique d'août 2004, l'AMP est destinée aux couples infertiles "en âge de procréer". Depuis quelques années - parce que les femmes font des enfants de plus en plus tard -, l'âge moyen de celles qui sollicitent une AMP est de plus en plus élevé. Dans les faits, bon nombre de médecins spécialistes déconseillent déjà aux femmes de plus de 42 ans d'avoir recours à l'AMP, les chances de mener à terme une grossesse étant inférieures à 5 %. D'ailleurs, l'assurance-maladie ne rembourse pas les traitements de la stérilité au-delà du 43e anniversaire de la femme. L'âge de l'homme, quant à lui, peut aussi avoir une incidence - même si elle n'est pas très élevée - sur le risque de fausse couche ou d'anomalies génétiques pour le bébé. Ce sont moins ces aspects médicaux que les conditions socio-éducatives qu'un homme âgé peut offrir à un enfant qui doivent être discutées. "Il ne s'agit pas d'interdire formellement le recours à l'AMP en fonction de l'âge du couple mais d'attirer l'attention sur la nécessité de prendre en compte ce paramètre dans les décisions d'AMP", insiste Carine Camby.
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L'Agence de la biomédecine inaugurée , Quotidien du médecin (Le) , Hasendahl S , 10/05/2005
Type Article
Titre L'Agence de la biomédecine inaugurée
Source Quotidien du médecin (Le)
Auteurs Hasendahl S
Date de parution 10/05/2005
Commentaire Le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, doit inaugurer aujourd'hui l'Agence de la biomédecine (décret du 4 mai, publié au « Journal officiel » du 5 mai). Cette agence, qui se substitue à l'Etablissement français des greffes (EFG) et à l'Agence de la procréation, de l'embryologie et de la génétique humaine, va permettre d'accélérer la mise en application de la loi de bioéthique du 6 août 2004. L'agence, dirigée par Carine Camby (ex-directrice de l'EFG), sera chargée d'assurer quatre missions : la délivrance d'autorisations et d'avis concernant les structures et les praticiens exerçant des activités relevant de sa compétence, l'évaluation et le contrôle des activités, l'expertise et la veille scientifique. Sa création va permettre aux chercheurs de travailler sur leurs propres lignées de cellules souches embryonnaires humaines. Une recherche qui fait l'objet de nombreux débats mais qui, comme le souligne notamment Jacques Hatzfeld, est très importante. Des règles claires pour les professionnels Carine Camby, qui dirigeait l'Etablissement français des greffes depuis juillet 2003, prend la tête de la nouvelle Agence de la biomédecine. Elle explique au « Quotidien » ce qu'en sont le champ de compétences et la façon de travailler. Pour la première fois, une agence sanitaire est ouverte aux non-scientifiques, souligne-t-elle notamment. LE QUOTIDIEN - Comment définissez-vous le mot biomédecine ? CARINE CAMBY - C'est la mise au service de la médecine de toutes les nouvelles techniques de la biologie : la thérapie cellulaire, toute la génétique, les recherches sur les cellules souches embryonnaires. La biomédecine englobe toutes ces innovations, dont on ne sait pas encore aujourd'hui très bien quelles seront les incidences sur les thérapeutiques dont pourront bénéficier les patients. Ces techniques posent par ailleurs de nombreux problèmes éthiques. Je prends un exemple très concret qui est la mise à disposition des tests génétiques : les professionnels doivent rapidement réfléchir sur la façon dont ces tests peuvent être proposés aux patients et dans quelles conditions. De l'Etablissement français des greffes à l'Agence de la biomédecine : comment voyez-vous ce passage ? C'est vrai qu'il y a des compétences nouvelles pour les équipes de l'EFG. On a été d'ailleurs conduit à recruter des collaborateurs sur ces nouvelles compétences. Mais nous avons déjà acquis un certain nombre de savoir-faire : je pense notamment à l'évaluation. Tout le travail que nous faisions pour évaluer l'activité de greffe et ses résultats, nous espérons pouvoir le mettre rapidement en œuvre, notamment sur l'assistance médicale à la procréation (AMP), car je crois que, dans ce domaine, il y a une vraie demande des professionnels. Il existe déjà de nombreuses données, dont celles de Fivnat (association qui gère les statistiques de la procréation médicalement assistée en France), mais il y a sûrement des améliorations à apporter dans ce domaine. L'AGENCE OUVRE LE DÉBAT À LA SOCIÉTÉ CIVILE Vous allez donc travailler avec les professionnels, praticiens et chercheurs de la biomédecine. Oui. Nous avons déjà l'habitude de travailler très étroitement avec les professionnels, ceux qui travaillent autour de la greffe ou du prélèvement. Nous avons toujours réuni des groupes de travail dans lesquels nous avons élaboré ensemble des approches méthodologiques, des règles de bonnes pratiques, des évolutions réglementaires. Nous allons pratiquer exactement de la même façon dans nos nouveaux champs de compétence. Comment l'information va-t-elle être donnée vers le grand public ? Aujourd'hui, nous faisons de l'information sur le don d'organes, avec notamment la journée du 22 juin, campagne que nous allons poursuivre. Mais en ce qui concerne le don de gamètes, qui est aussi une mission légale de l'agence, je pense qu'il serait imprudent de lancer une communication tous azimuts. C'est quelque chose dont il faudra que l'on discute au sein de l'agence avec les professionnels et les représentants des associations : nous devons réfléchir aux conditions dans lesquelles nous pouvons faire une communication éthique, le problème se posant moins pour le don de sperme que pour le don d'ovocytes. On attend beaucoup de décrets à la suite de la création de l'Agence de la biomédecine. Avez-vous une idée de l'ordre de priorité de ces décrets ? Oui, cela fait des mois que nous travaillons sur les décrets d'application de la loi du 6 août avec le ministère de la Santé. Il y a notamment celui qui met en œuvre les disposition relatives aux donneurs vivants : c'est un décret important et qui était attendu par les transplanteurs (élargissement du cercle des donneurs vivants, ndlr). Par ailleurs, un décret sur l'AMP (qui prévoit d'autoriser le principe du « bébé du double espoir ») devrait sortir avant cet été. Le décret concernant les recherches sur les cellules souches embryonnaires devrait paraître dans les semaines qui viennent. Jusqu'à présent, le gouvernement avait mis en place un dispositif transitoire qui permet d'importer et de stocker des cellules qui ont été développées à l'étranger. Pensez-vous que la recherche sur les cellules souches embryonnaires est aujourd'hui mieux acceptée, même si le législateur a voulu l'encadrer dans un régime strictement dérogatoire ? Le dispositif légal est en effet très clair : c'est une dérogation qui est donnée pour cinq ans puisque la loi relative à la bioéthique doit être révisée théoriquement dans cinq ans. Je ne sais pas si cette recherche est mieux acceptée mais en tout cas, l'agence aura pour mission de poser clairement les règles du jeu en tenant compte des aspects scientifiques, juridiques et éthiques. Pour cela, nous pourrons nous appuyer sur les avis du conseil d'orientation de l'agence, qui regroupe des représentants d'associations, des membres du Comité consultatif national d'éthique et de la Commission nationale consultative des droits de l'homme, des parlementaires, ainsi que des experts scientifiques et médicaux. L'Agence de la biomédecine est très ouverte... C'est une des caractéristiques majeures de cette agence par rapport aux autres agences sanitaires : pour la première fois, on introduit une instance qui donne des avis sur un certain nombre de décisions clés, comme la recherche sur l'embryon, et qui est ouverte effectivement à des personnalités autres que scientifiques (lesquelles ne représentent qu'un quart des membres du conseil). Cela traduit notre volonté d'ouvrir le débat à la société civile dans ses différentes composantes. Ce que je souhaite, en tant que directrice, c'est que l'agence puisse rapidement prendre des décisions.
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