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Fonds documentaire : Article
Titre Les messages nutritionnels passent difficilement
Source Quotidien du médecin (Le)
Date de parution 04/05/2006
Commentaire L’information nutritionnelle change-t-elle les comportements des populations ? La réponse fait encore débat. Si 77 % des Français savent qu’il est recommandé de manger cinq portions de fruits et de légumes par jour, seuls 10 % d’entre eux le font. Malgré les campagnes promotionnelles, la consommation ne progresse guère. Comment améliorer la situation ? Selon le Pr Serge Hercberg (unité de surveillance et d’épidémiologie nutritionnelle, Cnam), si chacun peut «réciter un catéchisme nutritionnel», il faut, pour que celui-ci soit suivi, qu’on l’accompagne d’informations pratiques. Concernant les légumes, par exemple, on doit préciser que peu importe la manière dont ils se présentent, crus, cuits, surgelés ou en boîte. Plus largement, le Pr Hercberg a rappelé les neuf objectifs prioritaires du Pnns (programme national Nutrition Santé). En termes de santé publique, il s’agit de réduire de 25 % le nombre des petits consommateurs de fruits et de légumes, d’augmenter la consommation de calcium, ainsi que l’apport en glucides (en privilégiant les fibres et les glucides complexes et en diminuant les sucres simples), de réduire la prise d’alcool à 20 g par jour pour la population générale… Parmi ces objectifs, trois portent sur des marqueurs de l’état nutritionnel : réduction de 5 % du taux de cholestérol, de 10 mmHg la pression systolique des adultes et de 20 % la prévalence du surpoids et de l’obésité. Pour que ces ambitions se réalisent, il est indispensable que les actions menées obéissent à quelques grands principes : tout d’abord, il ne faut pas qu’il y ait opposition entre la santé et le plaisir ; il faut tenir compte de la convivialité, du goût des Français pour la gastronomie. «Il est également souhaitable que l’information porte sur la promotion des facteurs de protection plutôt que sur les interdits, et qu’elle soit adaptée aux modes de vie des populations», note le Pr Hercberg. Le Pnns a permis, dans les écoles, la suppression de la collation du matin et l’installation des fontaines d’eau. En outre, il conviendrait de moraliser les messages publicitaires qui, parfois, brouillent les messages institutionnels, en particulier sur les apports en sel et en sucre. «Il faut donc réguler la pub et veiller à la bonne rédaction des étiquettes», estime le Pr Hercberg, qui révèle quelques grandes lignes du rapport rendu au ministre de la Santé, Xavier Bertrand, sur les bases du prochain programme national Nutritition Santé (Pnns 2) : une charte d’engagement des professionnels de l’industrie alimentaire afin que leurs produits correspondent pleinement aux objectifs du programme, et des mesures visant à réduire les «fractures nutritionnelles», afin que les populations défavorisées aient accès à une alimentation équilibrée. Des campagnes ciblées Cette information ciblée est une nécessité, insistent Laurence Depezay et Béatrice de Reynal, qui, au sein de la Fondation Louis-Bonduelle, ont mené une étude bibliographique mettant en évidence la distance entre la connaissance des messages nutritionnels et leur application, exigeant un changement des comportements alimentaires. Car «l’acte alimentaire est complexe, qui comprend à la fois un niveau physiologique (les besoins sont-ils couverts?), un niveau sociologique (intégrant les rituels, les codes sociaux et familiaux) et un niveau psychologique (mode d’expression, représentation des aliments liés à l’histoire et à la culture de chacun)». En effet, de nombreuses études montrent que l’information nutritionnelle passe d’autant mieux qu’elle est accompagnée de conseils de comportements alimentaires personnalisés, en famille ou en groupe. L’impact de messages se heurte également à des problèmes économiques – manger une sole n’est pas à la portée de tout le monde – et sociaux – une enquête menée dans un établissement scolaire pour jeunes filles aux Etats-Unis révèle que les étudiantes blanches sont plus attirées par les légumes que les noires. Les spécialistes de la Fondation Bonduelle estiment donc que «les résultats des messages de santé publique sont meilleurs s’ils sont adaptés à une cible précise; en l’occurrence aux populations avec le statut nutritionnel le moins bon, qui en ont donc le plus besoin. Ces campagnes ciblées semblent préférables aux
Mots-clés ALIMENTATION / ROLE EDUCATIF / EDUCATION POUR LA SANTE
Langue Français
URL http://www.quotimed.com

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