Marqué dans son histoire par la charité et la bienfaisance, qui ont constitué le moteur du travail hospitalier jusqu’à la seconde moitié du xxe siècle, l’hôpital public reste le garant d’un idéal d’égalité des droits fondamentaux et d’équité de la prise en charge sanitaire. Pour demeurer dans ces missions, il est appelé à s’adapter et à évoluer, que ce soit dans la forme de ses activités, dans son organisation et dans ses modes de management. Il s’agit certes de rationaliser l’accès à un plateau technique, d’autoriser la multidisciplinarité de la prise en charge sanitaire, de permettre une vision globale des problèmes de santé des personnes, mais également de combiner l’autonomie des professionnels avec la cohérence des décisions prises, de désenclaver l’hôpital et de l’ouvrir sur la cité. La voie proposée est l’approfondissement d’une approche de l’organisation hospitalière reconnue dans sa complexité (1), laquelle siège non seulement au sein de l’organisation mais également dans son environnement.