« La douleur est une des choses les plus importantes de ma vie » annonce Marguerite Duras en ouverture du journal. Corollaire de l’attente, décrite comme un « combat sans nom », la douleur s’est installée : pour mener la lutte, elle a fait le siège du sujet en ayant soin de prendre la « place », toute la place dont « elle a[vait] besoin ».
(CHALONGE, Florence de. - in La Douleur, le "journal intemporel" de Marguerite Duras in Écritures autobiographiques : Entre confession et dissimulation - Ed : Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2010 - Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/pur/38711>.)
L’écrivaine a consigné, sans idée de publication, au fil des événements : l’histoire en marche – les derniers jours de l’Occupation à Paris, la Libération, le retour des prisonniers, la normalisation politique – et le cours de la vie – la peur et l’excitation de la clandestinité, l’ennui entrecoupé d’éclairs de passion qui baigne l’attente de l’être aimé, le soulagement et le dégoût face au retour de la paix.
(in Le Monde - à propos du film de film d’Emmanuel Finkiel - 23/01/2018)