La part des dépenses de santé qui reste à la charge des ménages français, après remboursements par la Sécurité sociale et les complémentaires santé, s’est stabilisée à 9,4 % en 2009, selon les comptes de la santé publiés en septembre dernier par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). En 2008, ce taux s’était élevé à 9,5 %. Le reste à charge demeure élevé pour certaines dépenses comme l’optique, les soins dentaires ou les médicaments, mais il est très faible pour les transports de malades et les soins hospitaliers. Ces dernières années, cette part avait sensiblement progressé sous l’effet de mesures visant à limiter le déficit de l’Assurance maladie (déremboursements de médicaments, mise en place du parcours de soins, franchises médicales). La consommation de soins et de biens médicaux, principale composante des dépenses effectuées dans le secteur de la santé, a atteint 175,7 milliards d’euros. Cela correspond à une consommation par habitant de 2 724 euros, en augmentation de 2,8 % par rapport à 2008. La consommation de soins et de biens médicaux a ainsi représenté 9,2 % du produit intérieur brut (PIB) en 2009, contre 8,7 % en 2008, sachant que ce dernier a sensiblement reculé du fait de la crise économique (en 1960, sa part était de 3,4 %). L’étude de la Drees se penche également sur le mode de financement de ces dépenses : la Sécurité sociale en a pris en charge 75,5 % en 2009, comme en 2008, tandis que les complémentaires santé (mutuelles, assurances privées) en ont financé 13,8 % (contre 13,7 % en 2008, cette part étant de 12,2 % en 1995). En considérant le total des dépenses effectuées dans le secteur de la santé en France, au-delà des soins et des biens médicaux, les dépenses de santé ont représenté 223,1 milliards d’euros, soit 11,7 % du PIB.
