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Fonds documentaire : Article
Titre Les directeurs des soins au cœur des réformes
Source Soins cadres
Date de parution 01/11/2010
Commentaire C’est à Montpellier (34) que se sont réunis plus de 380 directeurs des soins à l’occasion des 8es Journées nationales d’étude de l’Association française des directeurs des soins (AFDS) fin septembre dernier. Réforme du système licence, master, doctorat (LMD), recherche en soins, mise en place des agences régionales de santé (ARS), management entre travail prescrit et travail réel…, tels ont été quelques-uns des nombreux sujets abordés lors de ces journées. Parmi les formations en santé, seule celle d’infirmière conduit aujourd’hui à un grade de licence, ce qui permet une ouverture vers des formations de niveau master, voire doctorat. Cette évolution professionnelle comporte des enjeux contradictoires. Des interrogations et des craintes émergent, concernant notamment la place des formations en santé au sein des universités et les rapports entre les nouvelles et anciennes générations de diplômés. Nous sommes actuellement dans une période transitoire qui crée une rupture structurelle. Des formations de niveau master, accessibles aux infirmières, ont vu le jour en 2009. L’offre de l’École des hautes études en santé publique (EHESP) porte sur le master en sciences cliniques infirmières, dont l’objectif est de former des infirmières en pratiques avancées. Le texte sur les coopérations professionnelles donne la possibilité de présenter un projet de réorganisation des soins avec dérogation à la manière d’exercer de chacun des professionnels. Le parallèle qui a été fait avec les infirmières d’autres pays a montré que les infirmières françaises sont restées dans une perspective de métier et non dans une approche disciplinaire comme cela est le cas de leurs consœurs anglo-saxonnes ou européennes. Ce phénomène perdure malgré le fait que la formation soit intégrée dans le système licence, master, doctorat (LMD). En effet, la profession n’a pas bénéficié d’une réflexion sur les connaissances à enseigner par les formateurs laissant ainsi la place aux savoirs dominants et reconnus comme scientifiques, donc au savoir médical. La recherche en soins infirmiers, globalement peu développée en Europe sauf dans les pays du Nord, est un phénomène récent. Un état des lieux sur le sujet émanant de 23 pays européens a ainsi été présenté à l’occasion de ces journées. En France, le ministère de la Santé et des Sports a souhaité promouvoir le développement de la recherche et a lancé en septembre 2009 le programme hospitalier de recherche infirmière (PHRI). Le nombre de dossiers déposés (84, dont 15 financés) montre l’intérêt des infirmières pour la recherche3. Deux associations ont fait un retour sur leur expérience en la matière. Un bilan concernant la mise en place de la première année du programme de formation infirmière a par ailleurs été dressé. Le travail est ce qui est fait en situation et lorsque la prescription est insuffisante, il ne peut qu’en pâtir. Celui-ci a un double statut : une action vers l’extérieur et une action sur soi. L’investissement de la personne dans son travail est une notion subjective et le travail réel renvoie à celle d’invisibilité. Deux grands axes sont importants dans le rôle de l’encadrement : veiller à obtenir la meilleure performance possible et maintenir la santé du personnel. Quatre générations vivent ensemble, dont trois qui cohabitent au travail. Les anciens critiquent volontiers le manque de motivation des jeunes, tandis que ces derniers leur reprochent leur manque de réactivité. Les 40/60 ans dominent le monde du travail et de l’économie, imposent leurs choix et leur mode de vie. Les 30/40 ans tentent de se faire une place en faisant de la mobilité leur sécurité d’emploi. Quant aux plus jeunes, ils retardent le plus possible leur sortie de l’adolescence alors qu’ils entrent dans le monde du travail. Ces générations perçoivent donc le monde différemment et le cadre de santé doit tenir compte de cette donne générationnelle dans son management quotidien. Pour répondre au mieux aux nouvelles exigences, la formation des L’organisation, les missions et les objectifs des agences régionales de santé (ARS) mises en place cette année ont été présentés. L’organisation du travail, insuffisamment réfléchie, peut être un grand pourvoyeur de risques psychosociaux. En effet, toute délégation efficace suppose un équilibre précis entre pouvoirs et responsabilités. Les neurosciences peuvent apporter des outils pour faire face au management des situations difficiles. Des cas concrets et des débats ont permis de mieux appréhender cette théorie. Les contraintes de l’efficacité, de la performance et le désir des sujets humains s’opposent et compliquent la stratégie de management. Un éclairage éthique et philosophique de Jean-Bernard Paturet, philosophe et professeur des universités à Montpellier III, a clôturé ces journées, permettant à chacun des participants de poursuivre la réflexion engagée.
Mots-clés REFORME / DIRECTEUR DE SOINS
Langue Français
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