Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont à l’origine de la 1re cause de handicap moteur et de la 2e cause de mortalité chez la femme. Il en existe deux types : l’AVC ischémique ou infarctus cérébral, dont les deux causes essentielles sont l’athérothrombose et les embolies cardiaques, et l’AVC hémorragique ou hémorragie cérébrale, dont la 1re cause est l’hypertension artérielle (HTA).
L’âge, l’HTA, le tabac, une importante consommation d’alcool, le diabète, l’obésité, etc. sont des facteurs de risque importants d’autant plus quand ils sont combinés et associés, et sur lesquels les professionnels de santé doivent agir au quotidien. Bien que de nombreux efforts aient été réalisés, la morbidité et la mortalité de cette pathologie demeurent encore trop élevées.
C’est pourquoi, aujourd’hui en France, les AVC font partie des priorités en santé publique. L’accent est mis non seulement sur le traitement curatif efficace de la phase aiguë mais aussi et surtout sur la prévention primaire et secondaire. Des équipes de professionnels se mobilisent en amont et en aval des structures de soins. Les professionnels de santé des unités de soins intensifs neurovasculaires (USINV) prennent en charge les patients dans des délais extrêmement rapides. En effet, les données scientifiques actuelles démontrent que cette rapidité d’intervention via des explorations, des traitements et une surveillance accrue augmente ainsi le taux de survie et diminue considérablement celui de handicap. L’éducation thérapeutique est mise en place systématiquement. Il ne faut pas perdre de temps car chaque minute est précieuse.
Des réseaux de soins voient le jour afin d’améliorer le suivi des patients à domicile et de proposer une prévention optimale grâce à une collaboration intra et extrahospitalière. Il faut préciser que certains patients, pour différentes raisons (non observance, contexte familial…) subissent de lourdes séquelles motrices et cognitives. Les équipes de rééducation prennent alors le relais pour favoriser la meilleure récupération possible. L’interdisciplinarité prend alors tout son sens. L’infirmière, l’ergothérapeute, l’orthophoniste et le kinésithérapeute convergent vers un seul objectif : potentialiser les ressources au service du patient et de sa famille. Enfin, quels que soient les situations rencontrées et le type d’AVC, la prévention demeure la clé de voûte pour lutter contre les AVC et leurs récidives.
•80 % des accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont en lien avec une athérothrombose.
•90 % sont liés à l’hypertension artérielle (HTA).
•L’âge d’apparition est plus élevé chez la femme (75,6 ans) par rapport à l’homme (71,1 ans).
•Le taux de rechute est d’environ 5 % par an et plus élevé dans les jours post AVC.
•L’âge et l’HTA sont les facteurs de risque les plus importants.
Mots-clés
ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL (AVC) / PRISE EN CHARGE / INFIRMIER
