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Ouvrage
Le mtier d'infirmire en France , PUF , 02/2009 , 610.73Pro/DUB
Type Ouvrage
Titre Le mtier d'infirmire en France
Source PUF
Date de parution 02/2009
Cote 610.73Pro/DUB
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Ouvrage
La politique de santé en France , BONNICI B , PUF , 10/2013 , 353.BON
Type Ouvrage
Titre La politique de santé en France
Auteurs BONNICI B
Source PUF
Date de parution 10/2013
Cote 353.BON
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Article
Alcool : toujours des dégâts..., surtout en France , Le Monde , 12/05/2015
Type Article
Titre Alcool : toujours des dégâts..., surtout en France
Source Le Monde
Date de parution 12/05/2015
Commentaire Même si la consommation y est en baisse depuis trente ans, c'est en France que l'on boit toujours le plus d'alcool parmi les pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). On peut même dire que nous « levons le coude » nettement plus souvent que les habitants des autres nations développées puisque, en 2012, la moyenne était de 11,8 litres d'alcool pur par habitant pour les habitants de l'Hexagone, contre 9,1 en moyenne dans les autres pays de l'OCDE... Toujours chez nous, les 20 % qui boivent le plus absorbent environ 50 % de la quantité totale d'alcool. Pour expliquer ces chiffres peu glorieux, l'OCDE pointe notre faible niveau de taxes, notamment sur le vin. Dans le résumé de son rapport Lutter contre l'usage nocif de l'alcool : politiques économiques et de santé publique publié aujourd'hui, l'OCDE note que la consommation individuelle a diminué en moyenne de 2,5 % au cours des 20 dernières années. C'est peu. D'autant plus que, selon ce même document, près de 11 % de la consommation totale d'alcool ne serait pas comptabilisée... Si l'on en tient compte, on arrive donc à 10,3 litres par personne et par an. Il faut ajouter à cela qu'il existe d'importantes disparités selon les pays ainsi que de grandes différences de mode de consommation. D'ailleurs, le nombre de pratiquants du binge drinking (la « biture express ») croît rapidement chez les jeunes et les femmes. Les valeurs moyennes citées sont donc bien relatives. La « biture express » en vogue chez les jeunes « Les pertes de productivité dues à la consommation d'alcool sont de l'ordre de 1 % du PIB dans la plupart des pays », précise le document. On peut aussi y lire que la probabilité de boire de l'alcool est plus forte parmi les hommes et les femmes dont le niveau d'éducation et le statut socioéconomique sont plus élevés. Plus étonnant : « Si l'impact de la surconsommation d'alcool sur la production au travail est toujours négatif, il apparaît que la consommation modérée peut avoir un impact positif, en particulier sur les salaires. » L'OCDE rappelle que l'alcool influence l'apparition de diverses maladies et lésions. Entre 1990 et 2010, la consommation dangereuse d'alcool est passée de la huitième à la cinquième place du classement des principales causes de mortalité et de handicap dans le monde. D'où la nécessité d'agir. Des études montrent que des séances d'information, organisées dans le cadre des soins primaires, apportent des gains considérables en termes de santé et d'espérance de vie. Par ailleurs, les experts plaident pour une hausse des taxes aboutissant à une augmentation de 10 % du prix des boissons alcoolisées et pour l'adoption de mesures réglementaires, dont les effets pourraient être « considérables ». « Mesurée en années de vie corrigées de l'incapacité (AVCI, c'est-à-dire le nombre d'années perdues pour cause de maladie, de handicap ou de mort prématurée), une combinaison de dispositions fiscales et réglementaires ajoutée à un ensemble de mesures sanitaires permettrait de gagner environ 37 000 AVCI par an au Canada, entre 23 000 et 29 000 AVCI en République tchèque et 119 000 à 137 000 AVCI en Allemagne, soit 10 % environ du fardeau que représentent les maladies liées à la surconsommation dangereuse d'alcool estimée dans ces trois pays en 2010 », précise le rapport. Les leviers sur lesquels agir sont connus. Il n'est pas sûr que les politiques les actionnent.
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Article
La consommation de tabac en France en 2014 : caractéristiques et évolutions récentes , INPES , GUIGNARD JP
Type Article
Titre La consommation de tabac en France en 2014 : caractéristiques et évolutions récentes
Source INPES
Auteurs GUIGNARD JP
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Article
L’espérance de vie des Français reste parmi les meilleures d’Europe... avec des inégalités , Quotidien du médecin (Le) , 13/02/2015
Type Article
Titre L’espérance de vie des Français reste parmi les meilleures d’Europe... avec des inégalités
Source Quotidien du médecin (Le)
Date de parution 13/02/2015
Commentaire L’état de santé des Français est « favorable » dans l’ensemble, malgré des disparités sociales, territoriales et environnementales, selon la 6e édition du rapport de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), rédigé en s’appuyant sur 200 indicateurs, et avec l’aide de 19 structures françaises dont l’InVS, l’INSERM, l’INCa, la DGS et l’Agence de biomédecine. Même si les Français souffrent plus qu’avant de pathologies chroniques, et d’incapacité fonctionnelle liée au vieillissement de la population, ils vivent plus longtemps. « L’espérance de vie à 65 ans est toujours parmi les plus élevées en Europe, tant pour les femmes que pour les hommes », note la DREES. Des disparités selon le genre Pas de surprise : les femmes ont globalement une meilleure espérance de vie que les hommes. En 2014, celle-ci était de 85,4 ans pour les femmes, contre 79,2 ans pour les hommes, une différence de 6,2 années. L’écart s’est comblé en 20 ans, puisqu’il était de 8,2 années en 1994. Les auteurs du rapport notent également une différence de causes de mortalité entre les hommes et les femmes. Les maladies de l’appareil respiratoire correspondent aux premières causes de décès chez les femmes, juste devant les tumeurs, et inversement chez l’homme. Enfin, les chercheurs rapportent une consommation d’alcool et de drogues illicites déséquilibrée entre les deux sexes, à savoir : l’homme consomme quotidiennement trois fois plus d’alcool que la femme. Des disparités sociales « Tous les indicateurs, que ce soit l’état général de santé déclaré, la mortalité, la mortalité prématurée, l’espérance de vie, la morbidité déclarée ou mesurée, ou le recours aux soins, font apparaître un gradient selon la catégorie professionnelle ou le niveau d’études », expliquent les auteurs. La population la moins favorisée, aux revenus faibles et peu diplômée, cumule plusieurs facteurs de risques pour la santé. Ainsi, l’écart d’espérance de vie à 35 ans, entre cadres et ouvriers, diffère de 6,3 ans pour les hommes et 3 ans pour les femmes. Autre exemple de disparité : L’obésité chez les enfants et adolescents est estimée à 4,5 % dans les familles ouvrières et 1,2 % chez les familles de cadres. Les disparités socio-économiques auraient également un retentissement sur la participation au dépistage des cancers. Par exemple, les femmes avec un niveau d’études et de revenus faibles sont moins enclines que les autres à réaliser un dépistage du cancer du sein. « Il est probable que d’autres indicateurs de santé pourraient également témoigner de ces inégalités mais les informations sociales sont souvent absentes des systèmes d’information en santé même si cette situation, soulignée dans différents rapports du Haut Conseil de santé publique (HCSP), connaît une certaine évolution », souligne la DREES. Des disparités territoriales « Disparités territoriales et sociales sont étroitement liées : les inégalités sociales constituent un déterminant important des inégalités territoriales de santé, du fait de la variabilité des catégories sociales au sein d’un territoire », expliquent les auteurs, qui s’appuient sur les chiffres enregistrés dans les Départements d’Outre Mer (DOM) pour illustrer ces inégalités. La mortalité infantile y est de 5 points supérieure à celle de la métropole. La mortinalité périnatale et néonatale, la prématurité ainsi que les petits poids de naissance sont aussi plus élevés dans les DOM. Des efforts à poursuivre contre les maladies nosocomiales La dernière enquête ENEIS sur les événements iatrogènes en cours d’hospitalisation, réalisée en 2009, confirme une stabilité de la fréquence des événements indésirables graves (EIG). Elle rapporte 6 EIG pour 1 000 journées d’hospitalisation. « Au cours de la même période, plusieurs modifications, de nature à accroître le nombre d’EIG, sont intervenues, notamment l’augmentation de l’âge moyen des patients hospitalisés et de la complexité technique des actes et des prises en charge », notent les auteurs. Des progrès ont été réalisés, « suggérant un impact positif des programmes de lutte contre les infections nosocomiales », mais les efforts doivent se poursuivre.
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Article
Trois millions de personnes vivent avec un cancer en France dont 65 % depuis 10 ans , Quotidien du médecin (Le) , Archimède L , 08/07/2014
Type Article
Titre Trois millions de personnes vivent avec un cancer en France dont 65 % depuis 10 ans
Source Quotidien du médecin (Le)
Auteurs Archimède L
Date de parution 08/07/2014
Commentaire Après les données sur l’incidence et la mortalité ainsi que sur la survie, une nouvelle étude donne une estimation de la prévalence des cancers en France métropolitaine. Publiée par le réseau des registres de cancers Francim, le service de biostatistique des Hospices Civils de Lyon (HCL), l’Institut de veille sanitaire (InVS) et l’Institut national du cancer (INCa), elle se fonde sur les données 2008. Cette année-là, le nombre de personnes de 15 ans et plus concernées par un cancer (quelle que soit la date du diagnostic, ce qui inclut les personnes guéries ou en rémission complète et celles qui sont encore en demande de soins) approchait les 3 millions (1 570 000 hommes et 1 412 000 femmes). 24 localisations étudiées L’analyse par localisations (24 ont été étudiées soit près de 92 % des cancers) montre une fréquence plus élevée du cancer de la prostate chez les hommes de 55 ans et plus. Il représente 1 tiers des cas parmi la population masculine. Chez la femme, quelle que soit la classe d’âge, c’est le cancer du sein qui arrive en tête avec près de la moitié des cancers féminins. L’étude a aussi tenu compte des prévalences partielles (nombre de personnes atteintes ou ayant été atteintes et vivant à une date donnée dont le diagnostic a été réalisé au cours d’une période de temps limité). La prévalence partielle à 1 an (personnes en traitement initial et diagnostiquées en 2007) a été estimée à près de 280 500 personnes (155 675 hommes et 124 860 femmes). La prostate avec 36 % des cas masculins de cancer) et le côlon-rectum (11 % des cas) représentaient à eux deux environ la moitié des cas. Chez la femme, le sein (38 %) et le côlon-rectum (12 %) regroupaient la moitié des cas. Le nombre de personnes diagnostiquées lors des 3 dernières années (prévalence à 3 ans : personnes en traitement initial, en surveillance clinique ou en cours de traitement) était estimé à 720 000 (393 000 hommes et 323 000 femmes) avec le cancer de la prostate représentant 43 % des cancers masculins et le cancer du sein, 43 % des cancers chez la femme. Prévalence à 1, 3, 5 et 10 ans Le nombre de patients diagnostiqués au cours des 5 dernières années (prévalence à 5 ans), majoritairement en rémission complète ou guéries ou toujours sous surveillance était évalué à 1 million soit plus du tiers des patients (583 580 hommes et 490 325 femmes) avec le cancer de la prostate là encore le plus fréquent chez l’homme (45 % et jusqu’à 56 % chez les 65-74 ans) et le sein chez la femme (45 % et plus de 50 % chez les 45-64 ans). La prévalence à 5 ans du cancer du côlon-rectum était de 11 % chez l’homme et chez la femme. Enfin 1,7 million de personnes (885 715 hommes et 813 420 femmes) soit près de 60 % avaient été diagnostiquées lors des 10 dernières années et étaient donc guéries ou en rémission complète d’un cancer de la prostate dans la moitié des cas) ou d’un cancer du sein (la moitié des cas chez la femme). Ces résultats « invitent à mieux prendre en compte l’après cancer » mais aussi « les ruptures dans la vie sociale, professionnelle ou scolaire du fait de la maladie et de ses traitements », soulignent les auteurs. Ils montrent que « les perspectives de guérison et de survie à long terme évoluent favorablement » pour certains cancers, ajoutent-ils. Ils précisent que d’autres comme le cancer du poumon (2e cancer chez l’homme et 3e cancer chez la femme) sont peu représentés « en raison d’un taux de survie faible ».
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La santé en prison garde des zones d’ombre : L’InVS fait état de la situation en France et à l’étranger , Quotidien du médecin (Le) , Drogou Irène , 19/06/2014
Type Article
Titre La santé en prison garde des zones d’ombre : L’InVS fait état de la situation en France et à l’étranger
Source Quotidien du médecin (Le)
Auteurs Drogou Irène
Date de parution 19/06/2014
Commentaire Malgré la vulnérabilité reconnue des personnes détenues, il n’existe encore aucun système de surveillance épidémiologique spécifique au milieu carcéral en France. À la demande du Ministère de la santé, l’InVS dresse un état des connaissances sur le sujet à partir des données existantes en France et à l’étranger. Certaines pathologies pressenties sont documentées et effectivement surreprésentées dans ces populations, quand d’autres a priori problématiques restent sous-documentées et peu suivies. Pouvait-il en être autrement ? L’état de santé des personnes détenues n’est pas celui de la population générale. Troubles psychiatriques, addictions, maladies infectieuses, le milieu carcéral concentre des problématiques difficiles et intriquées en matière de santé. Mais ce sont loin d’être les seules à considérer, comme en témoigne un rapport de l’InVS sur l’état des connaissances sur la santé des personnes détenues en France et à l’étranger. Dans ce rapport demandé par le ministère de la santé dans le cadre du plan national visant la «Politique de santé pour les personnes placées sous main de justice» afin «d’assurer la même qualité et continuité des soins qu’en population générale», l’institution pointe aussi du doigt les maladies chroniques, le handicap et les déficiences sensorielles, intellectuelles et motrices, ou encore d’autres thématiques comme les traumatismes. Avant même leur incarcération, les personnes détenues cumulent de nombreuses difficultés sanitaires et sociales et que l’entrée en prison ne fait qu’accentuer. L’état de santé global reste mal connu pour autant, puisqu’il n’existe aucun dispositif de remontée des données épidémiologiques spécifiques au milieu pénitentiaire. «Afin d’identifier les besoins sanitaires à couvrir», l’InVS s’est ainsi vu confier la tâche préalable de dresser un état des connaissances. Pour cela, l’InVS a effectué une revue de la littérature internationale en langue française et anglaise, totalisant 277 références pour 83 sélectionnées au final. Deux publics spécifiques ont fait l’objet d’une recherche particulière, les seniors et les femmes. En France, quatre études d’échelle nationale se sont dégagées, l’enquête «HID-prison» sur le handicap, l’enquête «Cemka-Eval» sur la santé mentale, celle de la Drees et l’enquête Prévacar sur le VIH, du VHC et la consommation d’opiacés. Un trio en surreprésentation Concernant les thématiques les mieux documentées et les plus fréquentes, à savoir les troubles psychiatriques, les addictions et les maladies infectieuses, «les données nationales de référence sont convergentes avec la littérature interantionale». L’InVS souligne qu’en matière de troubles psychiatriques, il est bien difficile «voire impossible» de faire la part entre les «troubles importés (antécédents et troubles mentaux déjà présents au moment de l’incarcération) de ceux développés en cours de détention». Les troubles psychotiques, comme à l’international, ont une prévalence 5 à 10 fois supérieure à celle de la popualtion générale, de l’ordre de 10-20%. Les troubles de la personnalité ont une prévalence de 40-65%, la dépression majeure de 10-14% l’anxiété généralisée de 12-15%. Les troubles de la personnalité sont ainsi les troubles psychiatriques plus fréquents, touchant «la moitié des femmes et les deux tiers des hommes incarcérés». Les troubles psychiatriques concernent davantage les femmes, hormis les troubles de la personnalité de type antisocial. Chez les sujets âgés, si «la santé mentale ne semble pas plus dégradée que chez les jeunes», la nature des troubles diffère avec davantage de psychoses et moins de personnalité antisociale. Des questions non résolues Plus de la moitié des sujets incarcérés consomment trop d’alcool ou fument. La situation française est comparable à celle à l’international avec 78% de fumeurs, 30,9% de consommateurs abusifs d’alcool et près de 10% de sujets dépendants aux drogues. Si les hommes sont plus dépendants à l’alcool que les femmes, elles le sont davantage aux drogues. Les maladies infectieuses ont été également très étudiées du fait de leur caractère transmissible, des pratiques à risque et des conditons d’hygiène. La prévalence du VIH atteint en moyenne 2% en milieu carcéral, la prévalence des hépatites de 3 à 10% à l’international, avec en France une prévalence de 0,4% pour le VHB et moins de 5% pour le VHC. En France, l’incidence de la tuberculose active est près de 5 fois celle de la population générale. Concernant les maladies chroniques, telles que le diabète, l’hypertension artérielle, l’asthme ou les dyslipidémies, «les résultats sont peu probants et encore divergents». Même si ces prévalences ne sont pas toujours supérieures à celles de la population générale, entre 25 à 50%, l’InVS souligne que «les premiers résultats mettent en évidence l’importance de certaines pathologies en détention». Compte-tenu du vieillissement de la population carcérale, l’InVS estime que «de nouvelles investigations apparaissent nécessaires». Certaines pathologies semblent plus rares, comme les cancers et les maladies neurologiques, peut-être du fait d’une prise en charge en milieu hospitalier et d’une population plus jeune moins exposée. Alors que les travaux sur d’autres thématiques de santé, telles que «la santé bucco-dentaire, les pathologies ostéo-articulaires, dermatologiques, digestives, génito-urinaires ou encore les traumatismes», sont peu conclusifs, l’InVS remarque qu’ils reflètent la préoccupation à ce sujet de professionnels de santé et pointent «la nécessité de mieux connaître les besoins réels». Le turn-over en détention ne cessant d’augmenter ainsi que le nombre de personnes concernées, puisque plus de 66000 personnes incarcérées au 1er janvier 2013 et plsu de 88000 entrées en prison la même année, l’InVS souligne l’importance de développer la surveillance de la santé des détenus. Deux pistes sont proposées: la mise en œuvre d’un dispositif de collecte des données de santé en routine ou la réalisation régulière d’enquêtes épidémiologiques de grande envergure.
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Le paradoxe de la sous médicalisation et des inégalités de santé en France , Quotidien du médecin (Le) , 28/04/2014
Type Article
Titre Le paradoxe de la sous médicalisation et des inégalités de santé en France
Source Quotidien du médecin (Le)
Date de parution 28/04/2014
Commentaire C’est un paradoxe : le système de santé français considéré comme l’un des plus performants par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est aussi un des pays de l’Europe de l’Ouest où les inégalités sociales et territoriales sont les plus marquées. La sous-médicalisaton, était un des thèmes abordés lors d’un colloque organisé à la Faculté de Bobigny. Depuis la fin de la dernière guerre mondiale, l’espérance de vie a progressé de façon constante. D’après les données de l’INSEE, à 35 ans une femme peut espérer vivre encore en moyenne 49 ans et un homme 43 ans, dans les conditions de mortalité observées en 2000-2008 en France. En un quart de siècle, les femmes de 35 ans ont gagné 4,4 ans d’espérance de vie et les hommes près de 5 ans. Différente selon le sexe, l’espérance de vie l’est aussi selon la catégorie sociale. Ainsi les hommes cadres de 35 ans peuvent espérer vivre encore 46 ans, les hommes ouvriers 39 ans et les inactifs 28,5 ans. Par ailleurs, les cadres, hommes ou femmes ont également une espérance de vie sans incapacité plus longue que les ouvriers, d’après une étude basée sur l’Échantillon démographique permanent de l’enquête sur la santé et les soins médicaux de 2003. Des inégalités de recours aux soins Les difficultés d’accès aux soins, le renoncement de recours aux soins pour des raisons financières ou l’usage partiel des droits et des services par manque d’information (non recours à l’ACS = Aide à l’aquisition d’une complémentaire santé) expliquent en partie la « sous médicalisation » constatée en France, souligne Florence Amrouche, mandataire judiciaire à la Protection des Majeurs (protection des personnes vulnérables). En France, les dépenses de santé sont financées à hauteur d’environ 75 % par la sécurité sociale. Le reste à charge des patients peut être financé grâce à une assurance complémentaire obtenue par le biais de l’employeur, ou grâce à une cotisation volontaire (mais 14 à 20 % des personnes aux revenus les plus modestes ne sont pas couverts par une complémentaire santé en raison de son coût). La CMUC peut être, elle, obtenue gratuitement sous condition de ressources. Cependant, la mise en œuvre d’une politique d’accès aux soins des plus défavorisés ne garantit pas toujours leur accès réel aux soins (refus de soins aux bénéficiaires de la CMUC ). (1) De plus, en France 25 % des médecins généralistes, 40 % des médecins spécialistes sont inscrits en secteur 2 et peuvent pratiquer des dépassements d’honoraires. Une partie des contrats de couverture complémentaire ne prenant en charge que le ticket modérateur, ces dépassements sont à l’origine de restes à charge pour les patients y compris pour ceux atteints de maladie chronique dont les soins afférents sont couverts par une exonération du ticket modérateur pour affection de Longue durée (ALD). Dr Michellne Fourcade « Sur- et sous-médicalisation, surdiagnostics et surtraitements », 3e Colloque de Bobigny organisé par le groupe Princeps, le Département de Médecine Générale de la Faculté de Médecine de Bobigny, la société de formation à la thérapeutique du Généraliste, l’association Civic Santé.
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Où meurt-on aujourd'hui en France, comment et pourquoi ? Les réponses de l'INED , Editions ASH , 04/03/2014
Type Article
Titre Où meurt-on aujourd'hui en France, comment et pourquoi ? Les réponses de l'INED
Source Editions ASH
Date de parution 04/03/2014
Commentaire "Les conditions de fin de vie font l'objet de débats de société passionnés mais restent mal connues", rappelle l'Institut national d'études démographiques (INED), en préambule d'un article sur "Le dernier mois de l'existence : les lieux de fin de vie et de décès en France", publié lundi 3 mars dans la revue Population, et qui permet de "mettre en évidence les éventuelles limites du maintien à domicile et de mieux comprendre les ressorts de l'hospitalisation au stade de la fin de vie". "Comment les proches accompagnent-ils les personnes qui vivent les derniers moments de leur existence ? Jusqu'où cette période de la vie est-elle médicalisée ? Quelle est la fréquence des décès à domicile ?" Autant de questions auxquelles l'INED s'efforce de répondre, à partir des résultats d'une enquête menée auprès des médecins ayant certifié un décès en décembre 2009. Le dernier mois à l'hôpital Outre les informations sur les actes médicaux et les traitements administrés, ce travail a en effet permis de recueillir "une description précise des lieux de séjour de la personne décédée un mois, une semaine et un jour avant le décès", dont l'analyse révèle que "les changements de lieux sont fréquents au cours du dernier mois", avec des parcours différents "selon l'âge et le sexe, mais aussi en fonction des pathologies et du lieu de vie un mois avant le décès". A cet égard, "les transferts fréquents à l'hôpital dans les derniers moments de la vie témoignent de la difficulté pour les familles ou le personnel des maisons de retraite à gérer cette phase ultime d'aggravation de l'état de santé". De fait, "près de deux personnes sur trois décèdent à l'hôpital", mais ce décès intervient "au terme d'un séjour plus ou moins long à l'hôpital : 39,3 % des personnes décédées à l'hôpital y ont passé leurs quatre dernières semaines de vie, un tiers d'une à quatre semaines et 28 % ne s'y sont rendues que dans la dernière semaine de leur vie", nuancent les auteurs. Des décès en maison de retraite "Près de sept hommes sur 10 et de six femmes sur 10 décèdent à l'hôpital", tandis que seule une faible proportion d'hommes (20 %) et de femmes (16,3 %) meurent chez eux et que 23,4 % des femmes et 10,5 % des hommes meurent en maison de retraite. Mais "le départ de l'hôpital pour regagner le domicile ou la maison de retraite est exceptionnel". La plus forte proportion de femmes s'explique notamment par le fait qu'elles sont "plus souvent prises en charge en maison de retraite en raison de leur veuvage, qui est plus fréquent". Egalement plus âgées que leurs homologues masculins, elles présentent un risque plus élevé "de passer le dernier mois de leur vie en maison de retraite et, à cette étape de la vie, elles peuvent changer de lieu de séjour essentiellement pour entrer à l'hôpital". De manière générale, toutes les situations cliniques ne permettent pas le maintien à domicile des personnes en fin de vie, poursuit l'INED dans cet article, en précisant que, "contrairement aux personnes atteintes de cancer qui passent plus souvent le dernier mois de leur existence à l'hôpital, celles qui décèdent de maladies infectieuses, cardio-vasculaires, de l'appareil respiratoire ou de l'appareil digestif entrent plus souvent à l'hôpital la dernière semaine de leur vie".
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Roubaix et Saint-Pierre (La Réunion) restent les grandes villes les plus pauvres de France , Editions ASH , 29/01/2014
Type Article
Titre Roubaix et Saint-Pierre (La Réunion) restent les grandes villes les plus pauvres de France
Source Editions ASH
Date de parution 29/01/2014
Commentaire Les communes de Roubaix (Nord) et de Saint-Pierre (La Réunion) se seraient sans doute passé de cette distinction : elles restent les deux villes en tête du classement établi par le bureau d'étude Compas (Centre d'observation et de mesure des politiques sociales) sur les taux de pauvreté dans les 100 plus grandes villes de France, publié mardi 28 janvier en partenariat avec La Gazette des communes, places qu'elles occupaient déjà lors de la précédente enquête sur ce thème rendue publique à l'été 2012. Ampleur de la pauvreté en outre-mer Dans le tiercé de tête donc, établi sur des données portant sur l'année 2011 : Roubaix avec un taux de pauvreté de 45 %, Saint-Pierre avec 44 %, suivi d'une autre commune de La Réunion, Tampon (43 %). "Le phénomène qui frappe reste l’ampleur de la pauvreté dans les communes d'Outre-mer", relève d'ailleurs le Compas, puisque la moitié des dix communes où le taux de pauvreté est le plus élevé (plus de 32 %) se situent dans ces départements, "des territoires où l’extrême richesse côtoie la plus grande pauvreté". En métropole, la pauvreté est "bien ancrée" autant dans des villes du Sud (Béziers, Perpignan, Avignon, Nîmes) que du Nord et de l'Est (Roubaix, Calais, Mulhouse). "Certaines métropoles importantes comme Marseille, Montpellier ou Lille figurent aussi parmi les territoires où le taux de pauvreté est le plus élevé", précise le Compas, et "bien entendu des communes de la banlieue Nord de Paris" (Aubervilliers, Pantin, Sarcelles, Epinay-sur-Seine…). "Seul l’Ouest, de tradition moins inégalitaire et moins marqué par la crise, est moins représenté". Politiques de logement social Assez logiquement, "le taux de pauvreté est le plus élevé là ou l’emploi manque le plus", notamment dans des villes touchées par le déclin industriel comme Roubaix, Mulhouse ou Nîmes. Cependant, "l'emploi fait aussi défaut dans certains territoires moins sinistrés, mais qui attirent particulièrement la main d’oeuvre", à l'image de Montpellier par exemple. D'autres facteurs entrent en jeu comme le type de peuplement des communes, l’histoire des politiques locales de logement social et l’évolution des prix de l’immobilier ou encore l’existence d’un parc privé accessible à des catégories défavorisées. "L’ampleur de la pauvreté des communes du Nord de Paris est en partie la conséquence de la flamblée des prix dans la capitale, qui repousse les habitants les plus modestes", illustre l'étude. A l'inverse, "neuf des dix communes où le taux de pauvreté est le plus faible (entre 7 et 10 %) sont situées dans l’Ouest parisien, qui compose le coeur aisé du pays" (prix de l’immobilier locatif très élevés et politiques de logement social moins développées qu’ailleurs). Situation spécifique de Marseille Le Compas a par ailleurs, et c'est une nouveauté par rapport à l'enquête précédente, analysé les taux de pauvreté des arrondissements des trois plus grandes villes de France, Paris, Lyon et Marseille. Il s'est d'abord intéressé à la "situation spécifique de Marseille", marquée par des taux de pauvreté supérieurs à 40 % et "qui comprend des arrondissements entiers très populaires au coeur même de la ville" où le prix des logements "n’a pas autant explosé" qu'à Paris et Lyon. Dans le 3e arrondissement par exemple, le taux de pauvreté est évalué à 55 %, soit plus qu'à Roubaix. Dans le 1er et le 2e arrondissements, autour du Vieux port, ce taux atteint 43 et 44 %, juste devant les quartiers Nord (14e et 15e arrondissements), avec 42 et 43 %. "Et encore, notre étude réalisée pour la région PACA montrait que dans certains quartiers, le taux de pauvreté pouvait dépasser 75 %", précise Compas. "A l’ouest de la ville en revanche, les 8e et 12e arrondissements connaissent des taux de pauvreté (9 et 10 %) similaires à ceux des arrondissements les plus riches de Lyon ou Paris". Loyers démesurés A Paris et à Lyon, qui "ont connu un processus de gentrification massif, notamment dans l’Est parisien", le taux de pauvreté par arrondissement ne dépasse pas 25 %, les taux les plus faibles étant enregistrés dans le 7e arrondissement parisien (7 %) et le 4e à Lyon (9 %), "des territoires où le prix des loyers atteint des niveaux démesurés" et où hors habitat social ou très petites surfaces, les plus pauvres ne peuvent avoir les ressources pour se loger. Pour autant, "Lyon et Paris sont loin d’être uniquement peuplées de catégories aisées" : dans cinq arrondissements (8e et 9e de Lyon, 18e, 19e et 20e de Paris), le taux de pauvreté dépasse 20 %, soit largement plus que la moyenne nationale de 14,3 %. Par ailleurs, "l'écart entre Marseille, Paris et Lyon est moins grand qu’il n’y paraît. Il est en partie lié à un phénomène d’échelle d’observation". Ainsi les trois arrondissements parisiens les plus pauvres comptent chacun 200 000 habitants, soit plus que les quatre arrondissements marseillais les plus pauvres regroupés. Nécessité d’une approche détaillée Le taux de pauvreté dépasserait même 40 % dans plus d’une dizaine de quartiers à l'intérieur des 13e, 18, 19 et 20e arrondissements de la capitale, sachant qu'en termes de population, ces quartiers sont l'équivalent d’un arrondissement de Marseille. Même phénomène au sein des 8e et 9e arrondissements lyonnais avec des taux qui dépassent 30 voire 40 %. Au final, "la mixité des grandes métropoles est peut être plus importante qu’on ne le pense quand on s’y penche de plus près", ce qui démontre "la nécessité d’une approche détaillée si l’on veut comprendre la réalité économique et sociale des territoires. (...). A l’échelle de la France, on peut par exemple faire apparaître de vastes territoires marqués par des taux de pauvreté élevés, mais qui, du fait de leur faible densité, ne regroupent qu’une population très réduite". Et dans les grandes villes, "une très forte densité peut faire disparaître des taux de pauvreté très forts localement, qui se cachent derrière des moyennes".
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