À Toulouse, où l’Oncopole n’en finit plus de sortir de terre – avec dans ses cartons la future Clinique universitaire du cancer, située sur un campus à l’ambition européenne –, le CHU n’est pas en reste. Il prévoit de rassembler dès 2013 le cœur de ses activités médicales au sein de la future Clinique Pierre Paul Riquet, sur le site de Purpan et à proximité du nouveau tramway.
LE CUBE DE BRIQUES et de verres de 6 étages, 100 mètres de long et 85 000 m2 de surface, se dresse déjà au milieu du site de l’hôpital Purpan. Forcément imposant. « C’est le plus grand chantier hospitalier de France par la surface en ce moment », se félicite Luc Ferrand, le directeur de Purpan. Avec une capacité de 600 lits et places, la future Clinique Pierre Paul Riquet (PPR) accueillera ses premiers patients dès 2013 et développera une offre de soins dans trois pôles distincts. L’Institut Locomoteur, consacré à la rhumatologie, l’orthopédie et la traumatologie avec une capacité d’accueil de 226 lits. Le pôle céphalique qui rassemblera l’OR, l’ophtalmologie et la chirurgie maxillo-faciale avec une capacité de 89 lits. Et le pôle neurosciences, consacré à la neurologie et à la neurochirurgie avec une capacité de 239 lits. Dès 2014, la clinique sera reliée par une passerelle de verre à un deuxième bâtiment de 30 000 m2 (consacré aux urgences et à la réanimation). Par ailleurs, un bâtiment dévolu à la psychiatrie sera construit à partir de 2012 à proximité, pour une ouverture prévue en 2014.
L’opération, réalisée dans le cadre du plan Hôpital 2007, s’élève à 300 millions d’euros pour la part de la facture attachée aux travaux et 45 millions d’euros pour son versant équipements. L’enveloppe est financée à 50 % par l’hôpital et 50 % par l’État.
Regroupements.
À Toulouse, le CHU avait jusqu’à présent la particularité de déployer ses activités sur les deux sites distincts de Rangueil et de Purpan, dont les activités, parfois, doublonnaient. Avec l’ouverture de la Clinique Pierre Paul Riquet, la direction devra donc remettre à plat son projet médical. « Nous sommes en train de préciser tout cela, mais vraisemblablement, certaines activités seront regroupées sur chacun des deux sites. Ainsi les neurosciences quitteront Rangueil, tandis qu’il n’y aura plus ni cardiologie, ni digestif à Purpan. L’objectif étant vraiment que les deux sites deviennent complémentaires tout en conservant des activités transversales comme les urgences », a confié Luc Ferrand.
Le projet fera par ailleurs la part belle à l’enseignement et à la recherche, avec notamment un centre d’enseignement de 3 000 m2 et un amphithéâtre de 300 places qui fonctionnera en lien avec la faculté de médecine. Un pôle de recherche consacré vraisemblablement à la gériatrie et aux neurosciences occupera une place importante au sein du CHU grâce à des partenariats avec l’INSERM, le CNRS et des écoles d’ingénieurs. « Sur le plan de la recherche, Toulouse a une capacité de progression exceptionnelle et nous serons opérationnels sur ce point à horizon 2014-2015. À cette date, nous serons passés devant des CHU comme celui de Lyon ou de Marseille », estime même Jean-Jacques Romatet, le directeur du CHU toulousain.
