Des infections associées aux soins peuvent survenir lors de la prise en charge d’un
patient. La meilleure prévention est le lavage des mains car 70 à 80% des infections sont
manuportées1. Le port de gants est le premier niveau de protection pour le contact des liquides
biologiques.
En effet, 39% des accidents d’exposition au sang (AES) sont évitables par le respect des
« précautions standards »2 de type ports de gants, port de masque, port de lunettes, et boite
déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI).
Malgré ces chiffres, j’ai néanmoins observé sur le terrain lors de mes stages, que le port de
gants pourtant stipulé dans les protocoles de soins n’était pas toujours respecté. A contrario, le
port des gants était parfois utilisé alors qu’il n’est pas nécessaire.
Ces pratiques m’ont interpellée au regard des risques encourus lié au non port de
gants, risques qui nous avaient été longuement détaillés lors de ma formation. Je me suis
demandée si les infirmiers se souvenaient de leur propre formation, quelles étaient leurs
motivations pour s’écarter des protocoles et s’ils évaluaient les risques quand ils décidaient de
ne pas porter de gants lors des soins infirmiers. Je me suis aussi demandée pourquoi les
pratiques différaient en fonction des services et des professionnels. Ces situations observées
lors de mes stages m’ont vraiment donné envie de mieux comprendre les raisons des
professionnels, et m’ont poussé à m’interroger sur leurs pratiques pour être à même de
m’engager plus sereinement dans ma future vie professionnelle.