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Ouvrage
Les prélèvements d'organes et de tissus humains , Ponchon F , Berger-Levrault , 27/06/1997 , 344.04/PON
Type Ouvrage
Titre Les prélèvements d'organes et de tissus humains
Auteurs Ponchon F
Source Berger-Levrault
Date de parution 27/06/1997
Cote 344.04/PON
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Article
Dossier / La greffe rnale avec donneur vivant , Revue de l'infirmière , 226 , Warnet S , 12/2016
Type Article
Titre Dossier / La greffe rnale avec donneur vivant
Source Revue de l'infirmière
226
Auteurs Warnet S
Date de parution 12/2016
Commentaire La greffe rénale avec donneur vivant Vers un dveloppement des greffes de rein partir de donneurs vivants L’histoire de la greffe rénale Ethique et transplantation rnale avec donneurs vivants Page :21-22 Spécificité psychiques de la greffe rnale avec donneur vivant : Page :23-24 Prélèvement et greffe, des temps chirurgicaux Page :25-27 Infirmière coordinatrice de greffe, une mission essentielle Page :28-30 L’éducation thrapeutique dans le parcours du patient greff Page :31-33 Nous sommes encore plus proches Page :34-35
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Article
Le débat bioéthique sur le don d’organes : est-ce que tout s’arrête lorsque le cœur cesse de battre ? , Ethique et santé , 3 , 09/2015
Type Article
Titre Le débat bioéthique sur le don d’organes : est-ce que tout s’arrête lorsque le cœur cesse de battre ?
Source Ethique et santé
3
Date de parution 09/2015
Commentaire Déterminer le moment exact où se produit la mort humaine a été un défi constant tout au long de l’Histoire. Hélas, généralement la mort ne survient pas de manière abrupte, à un moment précis ni à toutes les parties de l’organisme de façon simultanée. La résistance des cellules humaines à la dégradation due à une privation d’oxygène varie en fonction du type de cellule. Il est possible, par exemple, de greffer avec succès les cornées d’un défunt jusqu’à sept jours après qu’il soit déclaré mort. En fait, l’absence absolue de toute activité résiduelle dans l’organisme ne pourrait se confirmer que beaucoup plus de temps après la perte du pouls, une fois que le processus de putréfaction est généralisé. Naturellement, il est peu souhaitable d’attendre jusqu’à ce moment-là pour pouvoir enfin déclarer la mort d’un individu. Nous, les personnes, avons des raisons pour déclarer la mort beaucoup plus tôt. Par exemple, nous avons besoin de faire le deuil et de ne pas repousser les rites funéraires en excès. Traditionnellement, pour s’assurer que la mort des malades était bien réelle, on attendait plusieurs jours avant de procéder à l’inhumation. De telles mesures de précaution s’avéraient un peu risquées en périodes d’épidémie, parce que les cadavres sont un vecteur dans la transmission de maladies. D’après Winslow, la peur d’être enterré vivant augmentait pendant ces périodes. De nos jours, il y a d’autres raisons qui nous poussent à déclarer la mort plus tôt. Par exemple, l’accès à des lits de soins de santé pour des patients avec pronostic de récupération qui attendent la ressource rare et la possibilité de sauver des vies grâce au don d’organes. D’un côté, il n’est pas permis d’extraire des organes vitaux à des personnes en vie, mais, de l’autre, attendre trop longtemps pourrait compromettre la qualité des organes à extraire et les probabilités de succès du greffon. Les problèmes théoriques et pratiques issus de la déclaration de la mort dans le contexte du don d’organes ont leur origine dans le défi d’obtenir des organes en conditions optimales sans que cela n’affecte la fin de vie des donneurs potentiels.
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Comment palier la pénurie de dons d’organes ? , Soins service , 736S , Legendre Noémie , 01/06/2009
Type Article
Titre Comment palier la pénurie de dons d’organes ?
Source Soins service
736S
Auteurs Legendre Noémie
Date de parution 01/06/2009
Commentaire Si le don d’organes, de sang, de plaquettes et de moelle osseuse a été choisi comme grande cause nationale 2009, avec 13 687 inscrits sur liste d’attente pour bénéficier d’une transplantation d’organe pour seulement 4 620 greffes réalisées en 2008, la pénurie de greffons en France est dramatique. L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a publié une étude qui propose des pistes pour lutter contre cette pénurie d’organes. Elle recommande, par exemple, d’élargir les critères pour les donneurs d’organes, notamment ceux portant sur l’âge ou sur les personnes décédées de causes cardiovasculaires. L’Inserm propose également d’améliorer le nombre de donneurs vivants (par exemple un rein provenant d’une personne apparentée). Par ailleurs, le nombre de donneurs en état de mort encéphalique en service de réanimation et de donneurs à cœur arrêté serait plus important si l’on parlait davantage avec les familles. Car un des problèmes majeurs reste le refus de ces dernières. En effet, alors que 80 % des Français se déclarent en faveur du don d’organes, celui-ci est refusé dans 30 % des cas par les familles. Source : http://www.inserm.fr.
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Débat sur le don d'organe : "Nous devons garder notre rigueur éthique" , Le Monde , 16/06/2009
Type Article
Titre Débat sur le don d'organe : "Nous devons garder notre rigueur éthique"
Source Le Monde
Date de parution 16/06/2009
Commentaire La dernière journée du forum citoyen des Etats généraux de la bioéthique a lieu mardi 16 juin à Strasbourg et sera consacré au don d'organe. En France, la loi Caillavet garantit depuis 1976 le don d'organe gratuit, anonyme, et le consentement présumé du donneur (comme en Belgique ou en Espagne). Mais, malgré ces dispositions, les dons manquent cruellement. Alors que la loi sur la bioéthique de 2004 doit être révisée, le professeur Alaa el-Ghoneimi, chef de service de chirurgie viscérale à l'hôpital Robert-Debré de Paris, fait le point sur la situation. Comment s'organise le don d'organe en France ? Il existe deux types de donneurs : le donneur d'organe vivant, dans le cadre de la famille proche, et le donneur cadavérique, c'est-à-dire un individu mort à qui l'on prélève des organes. Nous sommes en France en situation de relative pénurie : il y a beaucoup de demandes selon l'Agence de la biomédecine : plus de 13 000 patients sont en attente d'une greffe, dont 9 600 concernant un rein. Mais elles sont plus ou moins urgentes. Une personne en insuffisance cardiaque, qui attend un cœur, sera bien sûr prioritaire par rapport à une personne en insuffisance rénale dont l'autre rein peut encore servir. Quelles sont les spécificités de la législation française ? En France comme dans la plupart des pays européens, nous avons la chance d'avoir des principes fondamentaux comme la gratuité du don, l'anonymat entre donneur et receveur, et le consentement présumé (la loi présumant que tout individu consent au prélèvement d'organe après sa mort). Notre système repose sur une véritable solidarité nationale grâce à l'Agence de biomédecine, qui coordonne l'offre et la demande à l'échelle nationale. Ainsi tout le monde a les mêmes chances de bénéficier d'un don, ce qui n'est pas le cas aux Etats-Unis ou dans certains pays d'Asie et du Moyen-Orient. Et puis la procédure est très encadrée : dans les cas d'un donneur d'organe vivant, un juge et un comité d'éthique interrogent le proche qui va donner son organe. Ce sont eux qui donnent, ou non, leur feu vert. C'est une garantie supplémentaire qui rassure la famille, c'est aussi une preuve de la rigueur éthique que nous devons préserver. La loi sur la bioéthique de 2004 doit être bientôt modifiée. Quels problèmes posait-elle ? En France le donneur vivant est obligatoirement du cercle très proche du malade en attente : son père, sa mère, un frère, une sœur ou un enfant. Il est question d'élargir le cercle des donneurs vivants vers les oncles, les tantes et les cousins. Le système de l'accord implicite pose également problème, car il n'est pas toujours respecté. La loi stipule que toute personne est considérée comme consentante au don d'éléments de son corps après sa mort en vue d'une greffe. Mais après sa mort, les proches du défunt peuvent s'opposer au prélèvement d'organe, ce qui arrive dans 30 % des cas. Ce qui pose problème, c'est que même si la volonté de la famille prime, c'est le testament d'une personne majeure que l'on trahit. Pour en savoir plus: - le site des Etats généraux de la bioéthique - le site de l'Agence de la biomédecine - le site de la Fédération des associations pour le don d'organe et de tissus humains (France-Adot)
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Journée nationale du don d'organes : Toujours plus communiquer « 5 000 liens (Internet) pour le don d'organes », tel est le fil rouge de l'opération de communication que lance France Adot à l'occasion de la Journée nationale du don d'organes dimanche. Elle demande, dans une lettre ouverte, la création d'un registre des personnes volontaires au don. , Quotidien du médecin (Le) , Bussière A , 18/06/2008
Type Article
Titre Journée nationale du don d'organes : Toujours plus communiquer « 5 000 liens (Internet) pour le don d'organes », tel est le fil rouge de l'opération de communication que lance France Adot à l'occasion de la Journée nationale du don d'organes dimanche. Elle demande, dans une lettre ouverte, la création d'un registre des personnes volontaires au don.
Source Quotidien du médecin (Le)
Auteurs Bussière A
Date de parution 18/06/2008
Commentaire C'EST TOUJOURS le même message que martèle l'association pour le don d'organes et de tissus humains (France Adot) depuis sa création en 1969 par le Pr Jean Dausset. La Journée nationale du don d'organes qu'elle a lancée il y a une douzaine d'années est pour elle l'occasion de communiquer toujours plus et mieux sur cette démarche de don. D'ailleurs, la fédération s'organise. Elle présente aujourd'hui un site Internet rafraîchi (www.france-adot.org), sur lequel il est possible de télécharger une carte de donneur ; qui fournit bien sûr, et de façon bien détaillée, la liste des animations menées par les antennes départementales dimanche et qui propose des bandeaux « Oui au don d'organes, oui à la vie » à tout site partenaire intéressé. Misant sur le fort potentiel de communication d'Internet, France Adot part à la recherche de 5 000 entreprises, collectivités, institutions, commerçants, particuliers, etc., qui accepteraient de mettre sur leur propre site un lien avec celui de la fédération. Techniquement, ce lien consiste en un texte seul ou avec visuel qui est implantable dans une rubrique « liens » ou même sur une page d'accueil. « Un devoir humain ». Le Pr Christian Cabrol, qui a réalisé la première transplantation cardiaque en Europe en 1968 (la première transplantation cardio-pulmonaire en 1982 et la première implantation de coeur artificiel en France en 1986) et qui a fondé l'association ADICARE (pour le développement et l'innovation en cardiologie) en 1989, soutient bien sûr cette journée nationale. «Quand je pense que, chaque semaine, j'ai quelqu'un au téléphone qui pleure et qui me dit: “Je vais mourir car on ne trouve pas de donneur pour moi”. Tous les jours, des personnes meurent, simplement parce que l'on n'y a pas pensé. Parce que l'on n'y a pas pensé! La population fait preuve d'une indifférence fabuleuse... D'ailleurs, la plupart des greffés eux-mêmes n'ont pas leur carte de donneur. Être porteur de cette carte ne signifie pas appartenir à une secte ou à un mouvement religieux ou philosophique! Non. Le don d'organes, c'est un devoir humain, social, immédiat.» Une carte sans valeur juridique. France Adot profite cette année du 22 juin pour adresser une lettre ouverte aux pouvoirs publics, et notamment au ministère de la Santé. Elle demande que soit créé, au même titre que le RNR (le registre national des refus), un registre qui recenserait les volontaires au don d'organes. «Il nous paraît injuste que, dans notre pays, les adolescents de 13ans aient le droit de s'inscrire au RNR alors que leur volonté, quand elle est positive, peut ne pas être respectée», déplore Pierre Noir, vice-président de France Adot. Depuis 1990, la fédération propose une carte de donneur. Une carte sans valeur juridique, précise Marie-Claire Paulet, présidente de France Adot. «Normalement, c'est le principe de consentement présumé qui doit être appliqué. Mais dans les faits, on suit l'avis de la famille, même quand il est contraire à la volonté de la personne décédée. Les personnes qui sont favorables au don souhaitent pouvoir l'exprimer car beaucoup craignent que leur volonté ne soit pas respectée. Il est par ailleurs regrettable que dans ce registre des refus (mis en place il y a dix ans) ne puisse pas être exprimé le refus partiel. Nous rencontrons en effet souvent des personnes qui accepteraient de se faire prélever leurs organes, excepté le coeur, par exemple.» France Adot demande également à être associée aux prochains groupes de travail de révision des lois de bioéthique. Elle attend également des «mesures d'aide de la collectivité nationale à destination de victimes d'accidents de santé suite à un don» afin que le don d'organes ne devienne pas un problème pour le donneur en cas de complication. «À tout instant, dimanche, il va se passer quelque chose en France autour du don d'organes, se réjouit Pierre Noir. Seuls quatre Français sur dix ont parlé de leur position à leur famille.»
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Greffe d'organes : à la recherche du nouveau don , Infirmière magazine (L') , 229 , 01/08/2007
Type Article
Titre Greffe d'organes : à la recherche du nouveau don
Source Infirmière magazine (L')
229
Date de parution 01/08/2007
Commentaire Aux Pays-Bas, une chaîne de télévision n'a pas hésité à recourir au canular pour appeler les téléspectateurs au don d'organes. en France, la question est abordée plus sereinement.
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Journée de réflexion sur le don d'organes et le greffe , Quotidien du médecin (Le) , Bussière A , 20/06/2007
Type Article
Titre Journée de réflexion sur le don d'organes et le greffe
Source Quotidien du médecin (Le)
Auteurs Bussière A
Date de parution 20/06/2007
Commentaire La 7e Journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe a pour slogan « Dire sa position, c'est aussi aider ses proches ». L'Agence de la biomédecine, qui l'organise, espère que les familles saisiront l'occasion de parler du don d'organes, alors que, l'an dernier, 239 patients sont décédés faute de greffon. Il y a une pédagogie du don à faire, estime le Pr François-René Pruvot, chef du service de chirurgie digestive et transplantation au CHU de Lille, qui passe par une autre vision de la société sur le corps mort et sa propriété. La greffe, c'est la possibilité du retour à une vie quasi normale, dans laquelle, plaide l'association Trans-Forme, le sport doit jouer son rôle. Sujet tabou, le don d'organes n'est que trop peu discuté au sein des familles. Et, pourtant, trop de personnes décèdent encore en France, faute de greffons disponibles. AUJOURD'HUI ENCORE, des malades meurent, faute d'avoir pu être greffés. L'an dernier, 239 patients exactement ont été les victimes de la pénurie d'organes qui touche notre pays. Le nombre de greffes a pourtant augmenté de 38 % entre 2000 et 2006. Mais sur les 12 450 personnes enregistrées sur la liste d'attente l'an passé, 4 428 seulement ont pu être greffées. C'est pour rappeler cette situation et inciter au don que l'Agence de la biomédecine organise le 22 juin, pour la septième année consécutive, la Journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe, pour convaincre que «Dire sa position, c'est aussi aider ses proches». Cette fois, elle a décidé de s'adresser aux adultes, mais aussi aux jeunes de 16 ans et plus, via deux campagnes de sensibilisation distinctes. Une étude menée à la fin de 2006 par l'agence a en effet révélé un réel intérêt des jeunes pour les enjeux du don d'organes. Mais aussi un net manque d'informations. Pour interpeller la population des 16-25 ans, six spots mettant en scène des discussions sur le don d'organes et la greffe sont diffusés sur les six antennes de radio les plus écoutées par les jeunes. Ces messages invitent les auditeurs à s'informer sur le site www.ledonlagreffeetmoi.com. Le dispositif « tous publics » propose, quant à lui, deux autres témoignages sur l'importance de transmettre sa position à ses proches. Brice Tonolio, un jeune homme de 20 ans, a perdu son père brutalement. Il a accepté que l'on prélève les organes de ce dernier, tout en regrettant de n'en avoir jamais parlé avec lui de son vivant. Il raconte la difficulté de vivre avec le poids de cette décision. Quant au Dr Corinne Antoine, néphrologue et membre de la direction médicale et scientifique de l'Agence de la biomédecine, elle résume : «Pour les patients, la greffe, on leur redonne la vie. On retravaille, on fait du sport, une jeune femme peut espérer avoir des enfants... et surtout ça marche!» Lourde décision. «Pour ou contre le don de ses organes? Quelle que soit notre position, elle doit être connue de nos proches pour qu'ils puissent en témoigner sereinement auprès des médecins en cas de décès brutal», explique l'agence. «C'est leur épargner un questionnement pénible et une lourde décision. Ne pas savoir est en effet une source de désarroi et d'hésitation pour la famille à un moment où le temps est précieux et la douleur importante. Cela peut conduire à une opposition au prélèvement.» Chacun sait bien à quel point il est difficile et peu naturel d'aborder le sujet au sein de sa famille ou même avec ses amis. Trouver le moment adéquat, le bon ton... Dans un petit fascicule, l'agence suggère des occasions de parler du don d'organes : la commémoration d'un deuil, l'hospitalisation ou la dégradation de la santé d'un proche... La journée de vendredi peut justement constituer un prétexte pour discuter du prélèvement de ses organes.
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Prélèvements d'organes : vers une nouvelle pédagogie ? , Quotidien du médecin (Le) , PRUVOT F-R , 20/06/2007
Type Article
Titre Prélèvements d'organes : vers une nouvelle pédagogie ?
Source Quotidien du médecin (Le)
Auteurs PRUVOT F-R
Date de parution 20/06/2007
Commentaire DEPUIS PLUSIEURS années, la Chine est au centre d'une polémique sur l'utilisation d'organes de condamnés à mort exécutés, puis prélevés en vue de transplantations. Mais ce qui se passe en Chine nous conduit à réfléchir sur le prélèvement d'organes et les problématiques inconscientes ou culturelles qui l'entourent. En effet, dans la culture euro-occidentale, nous utilisons aussi les corps des sujets que nous avons jugés légalement morts. Et si l'horreur et le crime, en Chine, s'opposent à l'organisation sanitaire et de solidarité, en Europe et aux Etats-Unis, la violence anthropologique du prélèvement, en ce qu'elle est une intervention sur le corps des morts, est la même dans les deux cas. Considérer les relations profondes entre notre vision des corps après la mort, ce qui en est fait et l'intérêt général mérite notre attention. Certaines analyses, par exemple («L'état chinois se considère propriétaire du corps des condamnés. Pour lui, le prélèvement de leurs organes est le seul service qu'ils puissent rendre à la société»), doivent faire la part des choses entre la juste condamnation de la peine de mort et de son commerce de corruption, d'une part, et le questionnement sur une société qui utilise des morts qu'elle a considérées comme juridiquement légales, d'autre part. L'interpellation sur les notions de « propriétaire du corps » et de « service à rendre à la société » est ambiguë. En France, si les familles sont propriétaires et dépositaires de leur deuil, de leur souffrance et de la prise en charge intime du mort et de son évocation, il n'y a, en revanche, aucun droit de patrimonialité, donc, de propriété sur les corps. Ceux-ci n'appartiennent à personne et, en pratique, c'est la société qui régit les destinées réglementaires et juridiques de ces corps (la profanation de sépultures, d'ailleurs, ressort du trouble de l'ordre public). Totalitarisme sanitaire. Dans la sacralisation du corps mort, en ce sens qu'elle nous relie au souvenir « sacré » de notre relation au défunt, la notion du morbide, au sens primitif du terme, est constamment présente dans le contexte – quel qu'il soit – du prélèvement d'organes. De ce point de vue, il faut discerner dans notre indignation combien nos propres concitoyens sont profondément persuadés que le prélèvement d'organes sur sujet décédé relève, malgré l'habillage de solidarité et de générosité qu'il comporte, d'une autorité de l'Etat ou de la communauté vécue comme une violence vis-à-vis de l'intime. C'est toute la promotion du don d'organes qui tente d'en atténuer année après année les effets, mais pour l'instant avec un succès mitigé, puisque le taux de refus auprès des familles en France reste imperturbablement de 30 % depuis quinze ans. Nous acceptons l'autoritarisme de l'Etat vis-à-vis des fumeurs, pas vis-à-vis des prélèvements d'organes. Or, dans le principe, le « totalitarisme sanitaire » est du même ordre, c'est le « bien-être » de la population. C'est ce même principe qui avait légalisé en Autriche l'autopsie des morts sur simple décision médicale (et les Autrichiens s'y sont habitués). Les Etats de droit ont des pratiques de santé autoritaires qui sont conformes à leurs intérêts. Il est important d'analyser en quoi nos indignations peuvent être utiles à une meilleure pédagogie du prélèvement sur cadavre en mort encéphalique. La dureté psychologique intime naturellement associée aux actes de prélèvements d'organes est inévitable, fussent-ils effectués dans la plus stricte légalité et avec l'empathie propre à nos organisations occidentales. Séparer la prise en charge des rites entourant la mort (de plus en plus laïques) de la question des prélèvements est donc fondamental. Non seulement il faut éviter le questionnement sur le prélèvement au décours immédiat du décès, comme cela est proposé depuis plusieurs années, mais sans doute faut-il aussi, et paradoxalement, faire une moindre publicité sur le traitement des corps. Or nous faisons l'inverse. C'est probablement inefficace. La mort s'éloigne progressivement (à tort ?) de nos univers occidentaux. On meurt à l'hôpital, on ne touche plus les morts, on incinère plus souvent qu'avant. Notre approche des familles pour le prélèvement d'organes doit en tenir compte. D'autant plus que l'évolution vers une vision aseptisée du corps et une éducation plus systématique en faveur des prélèvements auprès des jeunes générations porteront leurs fruits progressivement. C'est auprès des enfants et des adolescents qu'il faut faire l'effort d'éducation et de publicité en faveur des prélèvements d'organes, non pas auprès des adultes. En revanche, parler des greffes d'organes et de leurs succès correspond au besoin effréné d'informations médicales qui passionnent les opinions publiques. Rétribution, reconnaissance. Il existe, par ailleurs, des sociétés occidentales dans lesquelles la rétribution d'un don d'organe est à l'ordre du jour. D'ailleurs, c'est bien le caractère gratuit ou en apparence gratuit du don d'organes qui pose un problème psychologique de fond à notre société, au sens du triptyque d'Hannah Arendt, «Donner, recevoir, rendre». La question du « rendre », à l'échelle institutionnelle de notre pays, reste une question non résolue, en tout cas imparfaitement solutionnée par la Journée nationale du don, qui mélange remerciements individuels et collectifs, promotion du don et publicité sur les greffes d'organes. Le « rendre », dont on connaît bien les problématiques privées et individuelles, peut s'exprimer dans la greffe avec donneur vivant, mais il se trouve orphelin vis-à-vis du donneur anonyme de la mort encéphalique. Dans l'histoire des greffes à partir de donneurs cadavériques, la reconnaissance anonyme et globale de la communauté est un pis-aller. Elle ne doit être qu'une phase transitoire permettant aux générations futures de se réapproprier un sentiment implicite du collectif. Pour un temps, cette attitude pourrait-elle être matériellement valorisée ? En tout cas, l'escamotage progressif de la mort dans nos sociétés pourrait faire place ultérieurement à un réflexe désincarné de l'évidence du prélèvement. Est-ce un rêve ? Peut-être pas. Il est probable que, en matière de prélèvements d'organes, nous pourrons parier sur le recul historique objectif de la mort et les conséquences de ce recul sur les rites de passage tels que les définissent les anthropologues. Les deux enjeux majeurs de l'avenir de la pédagogie du(des) prélèvement(s) d'organes sont donc une acceptation assumée, tacite et progressivement aseptisée de l'utilisation des éléments du corps humain après la mort et l'introduction de la valorisation objective du don. Nous devons nous y préparer. En outre, l'autre grande question est l'utilisation plus fréquente d'organes et de tissus à partir de donneurs vivants.
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Transplantations rénales en France La pratique de la transplantation rénale pose de plus en plus de difficultés aux équipes chirurgicales dont les effectifs insuffisants ne permettent pas de réaliser cette activité dans le strict respect de la loi. Associée au manque de reconnaissance professionnelle, aux autres contraintes de l'exercice professionnel et à l'absence de contrepartie financière motivante, cette situation contribue à une certaine désaffection des chirurgiens pour cette activité. , Quotidien du médecin (Le) , 20/06/2007
Type Article
Titre Transplantations rénales en France La pratique de la transplantation rénale pose de plus en plus de difficultés aux équipes chirurgicales dont les effectifs insuffisants ne permettent pas de réaliser cette activité dans le strict respect de la loi. Associée au manque de reconnaissance professionnelle, aux autres contraintes de l'exercice professionnel et à l'absence de contrepartie financière motivante, cette situation contribue à une certaine désaffection des chirurgiens pour cette activité.
Source Quotidien du médecin (Le)
Date de parution 20/06/2007
Commentaire EN REALISANT la première transplantation rénale entre deux humains, Küss et Servelle ont initié une des plus belles histoires de la médecine moderne. Depuis leur prouesse médico-chirurgicale de 1951, près de cinquante mille patients ont eu une transplantation rénale en France. Les études cliniques ont démontré l'amélioration de la durée de vie et de la qualité de vie des insuffisants rénaux chroniques transplantés par rapport à ceux restant en dialyse. Les économies générées par la transplantation rénale pour la prise en charge des insuffisants rénaux chroniques ont pu être estimées à environ 265 000 € par patient sur six ans. La transplantation rénale apporte donc un bénéfice à la fois à l'individu et à toute la collectivité, à l'exception, semble-t-il, de ceux qui lui permettent d'exister : les chirurgiens, pour lesquels cette activité n'est en effet guère valorisée. L'année dernière, 1 441 prélèvements d'organes et 2 730 transplantations rénales ont été réalisés par 37 équipes en France. Cette activité, en croissance régulière depuis plus de dix ans, est au total assurée par 130 chirurgiens, en supplément de leur activité urologique, vasculaire ou digestive habituelle. Plus de 93 % des transplantations étant réalisées grâce aux dons de patients en état de mort encéphalique, les prélèvements de reins sont, de fait, presque tous pratiqués la nuit, hors des heures d'utilisation habituelle des blocs opératoires. Légalement, ce travail de nuit interdit au chirurgien d'exercer une activité clinique le lendemain. Dès lors, le chirurgien devrait renoncer à ses interventions et à ses consultations sans avoir pu en avertir ses patients auparavant, étant donné le caractère imprévisible du don de donneur en mort encéphalique. Cependant, dans la majorité des équipes chirurgicales de transplantation, le manque d'effectifs ne permet pas au chirurgien qui a opéré pendant la nuit de déléguer son travail du lendemain à un collègue. Il manque en effet de un à quatre praticiens selon les équipes pour que l'activité de transplantation rénale puisse être faite dans le respect de la loi. La discordance entre les objectifs et les moyens alloués à la transplantation ne s'observe malheureusement pas qu'au moment du prélèvement. La transplantation du rein n'est elle-même pas conçue comme une urgence chirurgicale et trop souvent réalisée une fois le programme réglé fini. Alors que les études s'accordent sur l'importance de la réduction de l'ischémie froide des transplants, le chirurgien transplanteur doit quotidiennement convaincre administratifs et confrères de la priorité de son travail. Ce manque de reconnaissance professionnelle, la contrainte de l'exercice chirurgical en milieu public hospitalier en l'absence de contrepartie financière motivante et la pénibilité du travail causent la désaffection des chirurgiens pour l'activité de transplantation rénale. Il est en effet difficile de susciter des vocations de transplanteur parmi les chirurgiens pour qui l'exercice de leur spécialité, le plus souvent l'urologie, est bien plus attrayant. La question de savoir s'il y a encore des chirurgiens pour cette activité en France risque donc d'avoir une réponse négative. Des choix politiques différents ont été pris chez nos voisins européens. L'Espagne a ainsi professionnalisé l'activité de transplantation rénale, notamment au niveau chirurgical. En association avec un choix politico-économique de favorisation de la transplantation rénale par rapport à la dialyse, cette professionnalisation a permis d'obtenir des taux de prélèvement (33,8 par million d'habitants) et de transplantation rénale (48,1 par million d'habitants) bien supérieurs à ceux observés en France (respectivement 18,3 et 34,7 par million d'habitants). Six mille cinq cents nouveaux patients deviennent insuffisants rénaux chroniques terminaux chaque année. La transplantation rénale, qui est à la fois le meilleur et le moins coûteux des traitements, nécessiterait certainement une plus grande considération dans les choix politiques de santé. La première transplantation rénale de donneur cadavérique avait été effectuée à partir d'un condamné à mort de la prison de la Santé. Espérons que la politique de santé ne condamne pas à mort la transplantation rénale.
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