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Ouvrage
SOCIOLOGIE DES RELIGIONS , WEBER M , Gallimard , 24/10/1996 , 306.WEB
Type Ouvrage
Titre SOCIOLOGIE DES RELIGIONS
Auteurs WEBER M
Source Gallimard
Date de parution 24/10/1996
Cote 306.WEB
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Ouvrage
Rite et religions : guide pratique pour accueillir les malades à l'hôpital selon les impératifs de la vie hospitalière en tenant compte des pratiques religieuses , CHIRADE G , Estem , 11/09/1997 , 306.CHI
Type Ouvrage
Titre Rite et religions : guide pratique pour accueillir les malades à l'hôpital selon les impératifs de la vie hospitalière en tenant compte des pratiques religieuses
Auteurs CHIRADE G
Source Estem
Date de parution 11/09/1997
Cote 306.CHI
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Ouvrage
Le guide des acteurs d'urgence face aux pratiques culturelles et religieuses , LEVY I, CADIOU L , Setes , 2012 , 616.88/LEV
Type Ouvrage
Titre Le guide des acteurs d'urgence face aux pratiques culturelles et religieuses
Auteurs LEVY I, CADIOU L
Source Setes
Date de parution 2012
Cote 616.88/LEV
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Article
Les religions, terre promise de la misogynie , Sciences humaines , Testot L , 01/09/2007
Type Article
Titre Les religions, terre promise de la misogynie
Source Sciences humaines
Auteurs Testot L
Date de parution 01/09/2007
Commentaire Judaïsme, christianisme et islam, les trois grands monothéismes contemporains reposent sur des préjugés fortement défavorables aux femmes. Une analyse des textes fondateurs s'impose. Dans l'une de ses prières quotidiennes, l'homme juif pratiquant remercie Dieu de ne pas l'avoir fait femme. La femme juive, quant à elle, loue l'Eternel de l'avoir faite à sa volonté ! Bien sûr, l'interprétation de ce rituel diffère sensiblement si le fidèle se situe dans une mouvance ultraorthodoxe ou libérale. Des controverses contemporaines existent sur le sens que l'on doit accorder à cette prière... Cependant, le ton semble donné. La première des grandes religions monothéistes, née dans une société très patriarcale, a marqué fermement la coupure, la séparation, la fracture entre les sexes... La femme, un os surnuméraire Tout s'oppose : le sacré au profane. Le pur à l'impur. Le cascher (autorisé) au taref (interdit). L'homme à la femme ! La langue latine nous le confirme d'ailleurs, « sexe » et « section » appartiennent à la même famille de mots. Le christianisme et l'islam, issus du tronc commun du judaïsme, ont repris, chacun à sa façon, cette longue tradition de séparer, d'occulter, de réduire les femmes ; de les louer en tant que mères ou épouses vertueuses, mais surtout d'en faire des servantes obéissantes... Lorsqu'on parcourt la Bible, on constate que le Livre retentit des exploits du peuple de Dieu, surmontant toujours l'adversité, grâce à des héros virils qui font triompher le nom de Yahvé dans le grand fracas du combat et des armes. Ainsi, si l'on effectue une simple comptabilité, on ne trouve que 2 livres sur 24 consacrés aux femmes dans la Bible hébraïque. Par ailleurs, qu'il s'agisse du Livre d'Esther, cette jeune et belle Juive déportée à Babylone et qui, devenue femme de Xerxès Ier, permit à son peuple d'échapper à l'extermination, ou bien du Livre de Ruth, veuve modèle et soumise, l'image de la femme oscille entre servilité et héroïsme, entre docilité et artifice. Mais il y avait eu la première femme, Eve, la mère des vivants ! Dans le récit initial de la création, Dieu, appelé Elohim, façonne un Adam à son image, mâle et femelle, accréditant ainsi la thèse possible d'un androgyne originel. Mais dans le second récit de la Genèse (1) ? le plus célèbre car repris par le christianisme et l'islam ? la femme fut seconde, en création, extraite d'une côte de l'Adam mâle. Notons que les controverses sont infinies, la traduction de l'hébreu posant un problème insoluble, puisque le terme utilisé peut aussi bien désigner la côte que le côté ! Cependant la tradition de l'os prélevé, de l'os surnuméraire, a prévalu. Si l'homme fut créé pour contempler Dieu le Père, la femme fut seconde, maîtresse auxiliaire de la création, destinée à servir de compagne et d'aide à l'homme premier. Ainsi, un midrash (interprétation) sur la Genèse explique que Dieu se prend à réfléchir, en songeant à la première femme : « "Je ne la créerai pas à partir du crâne (d'Adam) pour qu'elle ne soit pas vaniteuse, ni de l'œil, pour qu'elle ne soit pas épieuse (...), ni à partir du cœur parce qu'elle serait jalouse (...) mais à partir d'une partie du corps qui est cachée, à partir du membre le plus modeste", et pour chacun des membres qu'Il créa, Il dit à la femme : "Sois pudique, sois pudique !" et malgré cela, elle ne l'a pas été. » Certes, on doit rendre justice au judaïsme de n'avoir ni développé de théorie du péché originel (Adam et Eve se sont livrés à la transgression de la Loi, mais la grâce et le pardon de Dieu restent possibles) ni diabolisé la sexualité. Le tout premier des 613 commandements est d'obéir à l'ordre de l'Eternel : « Croissez et multipliez ! » Notons que le mariage est appelé qiddouchin (sanctification) en hébreu. Cependant, la femme juive a été reléguée au second plan. Alors que toutes les religions antiques connaissaient des prêtresses, il n'y en eut pas en Israël. Dans le Grand Temple de Jérusalem, les femmes n'avaient pas accès au « parvis d'Israël ». Seule leur était réservée la cour des femmes, « ezrat nashim », d'où, vraisemblablement, la tradition dans les synagogues de limiter un secteur particulier, confiné, généralement un balcon, une galerie pour les femmes, ou un espace séparé par un rideau ou une cloison : la mehitsah. Notons encore que l'étude de la Loi ? la Torah ? ne constitue pas une obligation pour une femme. Elle ne porte pas non plus le taleth, ce long châle de prière noir et blanc avec des franges. « S'y enrouler au moment des prières, c'est aussi s'envelopper dans la puissance du verbe, la transcendance des mots, et tendre à inscrire son existence entière dans la réalité divine (2). » Il n'est pas innocent de constater que les femmes juives contemporaines revendiquent le droit de porter le taleth. Si le jeune homme juif de 13 ans fait son entrée dans la communauté, porte les tefillin(3) et lit la Torah à la synagogue lors de la très importante cérémonie de la bar mitzvah (littéralement, il devient le « fils du commandement »), il a fallu attendre le XIXe siècle pour qu'un pâle pendant de cette cérémonie fût organisé pour les filles : la bat mitzvah (fille du commandement). Mais cette dernière n'est pas généralisée et n'a pas la même portée symbolique et religieuse. Quant au Talmud (Recueil de la Loi, regroupant les commentaires des grands rabbins), il prétend même que les femmes constituent un « peuple » en elles-mêmes. Un peuple qui transmet la foi et les valeurs aux enfants (on est juif par sa mère), mais un peuple en quelque sorte subordonné, à protéger. Par ailleurs, le Dieu des Hébreux est une divinité masculine, souvent invoqué sous le nom de Yahvé sabaot (Yahvé des armées). Le traité de Niddah (« impureté ») glose sur le statut de la femme pendant et après le flux menstruel. Durant la période du cycle et jusqu'à sept jours après, le mari ne peut avoir de relations sexuelles avec son épouse : elle est marquée du sceau de l'impureté. Cet état d'impureté rituelle s'étend lors de la naissance d'un enfant : sept jours, s'il s'agit d'un garçon, quatorze, s'il s'agit d'une fille... « Que les femmes se taisent dans les assemblées » Vivant dans une société juive soumise à de fortes tensions, Jésus est présenté dans les Evangiles comme bravant les mentalités et la culture de son temps, allant vers les pauvres, les femmes, les veuves, les damnés de la terre. Dans ces récits, la Vierge Marie, Marie de Béthanie et Marie Madeleine jouent un rôle essentiel dans la vie du Christ, l'accompagnant jusqu'au lieu de son Calvaire sur le mont Golgotha, alors que les apôtres ? des hommes ! ? avaient tous fui, hormis Jean. Marie Madeleine connaît le privilège d'être le premier témoin de la résurrection du Christ (4). Pourtant, les apôtres seront des hommes. « Dans le christianisme officiel, celui des Evangiles canoniques, il n'y a pas de disciples féminines de Jésus. Il est censé n'avoir enseigné qu'à des mâles. Cette fiction permet à l'Eglise catholique d'écarter les femmes de la prêtrise : si Jésus n'a trouvé digne d'enseigner qu'à des hommes, comment le pape, simple successeur d'un apôtre, pourrait-il modifier cet ordre des choses (5) ? » On sait l'importance considérable pour la construction de l'Eglise d'un saint Paul, voyageur, théologien, écrivain infatigable (dont l'œuvre fut aussi enrichie par des rédacteurs qui signèrent de son nom pour revêtir leurs écrits de son autorité). Paul, l'Apôtre des gentils, véhicule dans les épîtres qui lui sont attribuées une misogynie mordante. Certes, lorsqu'il écrit aux Galates, il rappelle qu'il n'y a ni Juif, ni Grec, ni homme libre, ni esclave, ni mâle, ni femelle, mais une seule humanité dans le Christ et l'eau du baptême (6) : belle déclaration d'égalité devant le Dieu fait homme ! Cependant, comment oublier ses « Que les femmes se taisent dans les assemblées », « Qu'elles se tiennent dans la soumission », « Si elles veulent s'instruire sur quelque point, qu'elles interrogent leur mari à la maison »(7)... Paul, pour légitimer l'autorité de l'homme, rappelle qu'Adam fut créé en premier et que c'est la femme, Eve, qui fut séduite et amenée à transgresser la Loi (8). Il proclame la nécessaire soumission de la femme à son mari : « Le mari est chef de sa femme, comme le Christ est chef de l'Eglise (9) », formule à peine tempérée par un contestable : « Les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Aimer sa femme, c'est s'aimer soi-même (10). » Avant de marteler : « Je ne permets pas à la femme d'enseigner ni de faire la loi à l'homme. Qu'elle garde le silence (11). » Le ton est donné. La doctrine du péché originel que le christianisme a développée va de pair avec une hantise de la sexualité. Une véritable culture du soupçon, du scrupule, de la faute, du repentir s'instaure, avec pour cible la femme infériorisée, culpabilisée, gravement tentatrice (12). Un des premiers grands écrivains chrétiens, Tertullien (v. 155-v. 225), explique, dans son traité sur La Toilette des femmes : « Tu enfantes dans les douleurs et les angoisses, femme ; tu subis l'attirance de ton mari et il est ton maître. Et tu ignores qu'Eve c'est toi ? Elle vit encore en ce monde, la sentence de Dieu contre ton sexe. Vis donc, il le faut, en accusée. C'est toi la part du diable (...). C'est toi qui as circonvenu celui auquel le diable n'a pas pu s'attaquer (...). C'est ton salaire, la mort qui a valu la mort même au fils de Dieu. » Si, de nos jours, certaines Eglises protestantes acceptent d'ordonner des femmes pasteurs ou évêques, les Luther et Calvin ne furent guère tendres avec les femmes. Luther, invoquant souvent saint Paul, considère qu'il faut limiter l'accès des femmes au sacerdoce car les « filles d'Eve » ont moins de discernement que les hommes. Il rappelle aussi que la femme doit se soumettre à son mari, comme Sarah obéissait à Abraham, qu'elle appelait son seigneur. Coquette, futile, avide de colifichets Les religions ont été fixées par des hommes et pour des hommes. Les textes sacrés, transcrits, étudiés, commentés, le furent aussi par ces mêmes hommes qui durant des siècles eurent le monopole de l'accès à la culture. Le Coran ne fait pas exception. Sur ses 114 sourates, une seule ? longue il est vrai ? est consacrée aux femmes, plus une à la Vierge Marie. L'islam synthétise les deux précédents monothéismes, intégrant Abraham, Jacob, Joseph, David, Salomon et Jésus. Mohamed (v. 570-632), le « sceau des prophètes », accomplit, avec son message d'homme, l'ultime révélation. L'Arabie du VIIe siècle de notre ère était constituée de sociétés classiques où dominaient les chefs de guerre. Comment s'étonner que l'islam ait cantonné la femme dans un rôle marginal ? « Dans ce système, qui privilégie l'ascendance mâle, le père est, pour chaque individu (...), le personnage fondamental de référence. La femme, en revanche, qu'elle soit soeur, mère ou épouse, n'a d'autre importance que celle que lui confèrent sa place et son autorité morale au sein du groupe, sa fécondité aussi : en dehors de quoi et notamment pour ce qui concerne les décisions du groupe, sa vie culturelle, son histoire, elle reste un personnage de seconde zone (13). » Certes, on a souligné la différence entre la période où Mohamed vit à La Mecque avec sa première épouse plus âgée, la riche veuve Khadîja, qui lui apporte un grand soutien lorsqu'il reçoit sa révélation, et celle à Médine où il passe à la polygamie après son veuvage... D'un point de vue strictement religieux et, en ce sens, comme dans le judaïsme et le christianisme, homme et femme participent de la même humanité en tant que créatures de Dieu. Cette égalité ontologique posée, le message coranique qu'Allah livre à Mohamed par l'intermédiaire de l'archange Gabriel (Jibraïl en arabe) place la femme dans un statut de dépendance et de soumission marquées. La polygamie se voit encouragée, puisqu'on peut lire : « Epousez comme il vous plaira, deux, trois ou quatre femmes. Mais si vous craignez de n'être pas équitables, prenez une seule épouse ou des concubines (14). » Le mâle domine puisque la même sourate proclame : « Les hommes ont autorité sur les femmes, en vertu de la préférence que Dieu leur a accordée sur elles, et à cause des dépenses qu'ils font pour assurer leur entretien (15). » Par ailleurs, un hadith(16) précise que la femme est coquette, futile, « avide de colifichets ». Ainsi, non seulement la femme n'a pas d'indépendance économique, mais elle appartient à son mari qui doit subvenir à ses dépenses. Le Coran proclame : « Les femmes ont des droits équivalents à leurs obligations, et conformément à l'usage. Les hommes ont cependant une prééminence sur elles (17). » L'infériorité féminine se voit même quantifiée par cette sentence : « Dieu vous ordonne d'attribuer au garçon une part égale à celle de deux filles (18). » Attention aux femmes infidèles ! Comme dans la tradition hébraïque, la femme musulmane est impure lors du flux menstruel : « C'est un mal. Tenez-vous à l'écart des femmes durant leur menstruation ; ne les approchez pas tant qu'elles ne sont pas pures (19). » Cependant, dès le cycle terminé, le corps de l'épouse appartient à nouveau à son mari qui peut en jouir à satiété et à son unique volonté, car le Coran proclame dans le verset suivant : « Vos femmes sont pour vous un champ de labour : allez à votre champ comme vous le voudrez (20). » Et attention aux femmes infidèles ! « Admonestez celles dont vous craignez l'infidélité ; reléguez-les dans des chambres à part et frappez-les. Mais ne leur cherchez plus querelle si elles vous obéissent (21). » Il existe donc une violence légitime pour soumettre l'épouse rebelle ! Même si, au tout début de la sourate IV ? celle consacrée aux femmes ?, il est dit : « Respectez les entrailles qui vous ont portés. Dieu vous observe (22). » Par ailleurs ? et c'est sans doute ce qui semble le plus emblématique pour les sociétés occidentales laïques ?, une lecture restrictive du Coran prescrit le voile pour les femmes : « Ô Prophète, dis à tes épouses, à tes filles, aux femmes des croyants de ramener sur elles leurs grands voiles ; sûr moyen qu'elles soient reconnues et qu'elles échappent à toute offense (23). » Il s'agit bien de protéger la pudeur (le voile marquant le statut de femme « libre », c'est-à-dire non esclave), et de marquer la distance. Etoile confinée dans l'espace interdit de l'intimité, la femme vertueuse ne doit pas laisser voir ses atours. Certes, le voile ne constitue pas une invention spécifiquement musulmane. L'historien des religions Odon Vallet a émis une belle et juste formule : « Le voile des femmes n'est pas plus islamique que le béret basque n'est catholique (24). » Les Assyriennes sortaient la tête couverte. Certaines Juives devaient avoir un couvre-chef. Les Romaines, et surtout les vestales, étaient voilées. Paul disait que « si donc une femme ne met pas de voile, alors, qu'elle se coupe les cheveux (25) ! », et que « toute femme qui prie ou prophétise le chef découvert fait affront à son chef (26) ». « Une jeune fille sans voile n'est plus vierge », prétendait Tertullien. Mais la spécificité de l'islam reste d'avoir institutionnalisé une pratique vestimentaire ancestrale. Les étymologies révèlent avec une clarté extrême la volonté de séparer la femme de la sphère publique, véritable océan de tentations. « Un homme, une femme et Satan est au milieu des deux ! », prétend la sunna (tradition). Le terme « harem », qualifiant une sorte de gynécée arabo-musulman, ce royaume des femmes circonscrit à l'intérieur de l'espace de la maison, vient de haram (interdit) (27). Souvenons-nous de ces emblématiques et souvent magnifiques moucharabiehs, ces balcons fermés, grillagés, des maisons qui permettent aux femmes de voir la rue sans être vues. Quant au mot le plus communément utilisé pour désigner le voile islamique, hidjab, il vient directement du verbe hadjaba qui signifie dissimuler, cacher. Ainsi, la femme musulmane traditionnelle vit pour son groupe familial mais reste séparée du corps social. Enfin, si l'on suit certains penseurs islamistes ? même modérés ? considérant, dans la tradition du Prophète, que le monde entier est une mosquée, rappelons alors que la mosquée réserve un espace spécifique pour les femmes qui ne sont pas conviées à prier avec les hommes. Par ailleurs, si la grande prière collective du vendredi est un devoir fondamental pour l'homme, la femme ? son complément en humanité ? n'y est pas obligée... Religions : quelle place pour les femmes aujourd'hui ? Les religions sont aujourd'hui confrontées à une exigence croissante des femmes pour une meilleure représentativité, et y réagissent différemment. Chez les catholiques, même si la prêtrise des femmes reste exclue (elle est passible de l'excommunication), le deuxième sexe opère une entrée en force par la petite porte : les congrégations féminines se montrent de plus en plus dynamiques (notamment en matière sociale et caritative), et les femmes laïques acquièrent de plus en plus de visibilité, les vocations sacerdotales (par essence masculines) connaissant une forte désaffection, au moins en Europe. Les protestants acceptent des femmes pasteurs dans la plupart des Eglises. En islam, même si les femmes ne peuvent accéder à des fonctions comme celles d'ouléma ou de docteur de la Loi, certaines n'hésitent plus à revendiquer une modernisation des textes et une adaptation des pratiques qui tendraient vers une égalité des droits. Dans le judaïsme, il existe aujourd'hui des femmes rabbins, reconnues seulement par les courants libéraux. Les nouvelles religions l'emportent haut la main au petit jeu qui consiste à exploiter les acquis de la modernité. Le bahâ'isme (syncrétisme né de l'islam iranien au XIXe siècle, environ 6 millions de croyants) et le caodaïsme (syncrétisme né des religions vietnamiennes dans les années 1920, entre 3 et 4 millions d'adeptes) ouvrent ainsi le leadership religieux à tous et à toutes... A une nuance près, car les fonctions les plus élevées sont obligatoirement assumées par des hommes : les 9 membres exécutifs et législatifs du bahâ'isme ou le pape caodaï. Mais cette égalité presque parfaite a beaucoup compté pour assurer la pérennité de ces nouvelles religions. De même, les nouveaux mouvements religieux (NMR) ont bien perçu l'avantage qu'ils pourraient tirer des attentes féminines sur le marché du religieux. Que ce soit en Amérique latine, en Afrique ou en Asie, la plupart des études soulignent le rôle important des femmes dans la diffusion des Eglises protestantes (organisations évangélistes et pentecôtistes), des traditions indigènes (candomblé brésilien) ou des nouveaux cultes japonais (Sôka Gakkai, Mahikari...). Ces mouvements permettent aux femmes des pays en voie de développement de se constituer un univers qui les valorise et les autorise à prendre des initiatives, se protégeant de sociétés souvent très machistes.
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Naître : christianisme, islam, judaïsme , Lepic Paul , Bréal , 01/02/2006 , 306.LEP
Type Ouvrage
Titre Naître : christianisme, islam, judaïsme
Auteurs Lepic Paul
Source Bréal
Date de parution 01/02/2006
Cote 306.LEP
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Dossier thématique
Ce que prescrivent judaïsme, christianisme et islam , Quotidien du médecin (Le) , 01/09/2004 , RITE / RELIGION / JUDAISME / ISLAM / CHRISTIANISME / CIRCONCISION / CONTRACEPTION / PRESERVATIF
Type Dossier thématique
Titre Ce que prescrivent judaïsme, christianisme et islam
Source Quotidien du médecin (Le)
Date de parution 01/09/2004
Mots-clés RITE / RELIGION / JUDAISME / ISLAM / CHRISTIANISME / CIRCONCISION / CONTRACEPTION / PRESERVATIF
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Article
Le christianisme est-il une science humaine ? Rencontre avec René Girard , Sciences humaines , 152 , Girard R, Journet N , 01/08/2004
Type Article
Titre Le christianisme est-il une science humaine ? Rencontre avec René Girard
Source Sciences humaines
152
Auteurs Girard R, Journet N
Date de parution 01/08/2004
Commentaire En proclamant l'innocence d'une victime condamnée par la foule, le message chrétien a dénoncé l'imposture du mécanisme rituel par lequel les sociétés humaines rétablissent la paix entre leurs membres. C'est pourquoi nous ne croyons plus à la vertu du sacrifice.
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Pour comprendre les pratiques religieuses des juifs, des chrétiens et des musulmans , LEVY I , Presses de la Renaissance , 01/07/2003 , A-006
Type Ouvrage
Titre Pour comprendre les pratiques religieuses des juifs, des chrétiens et des musulmans
Auteurs LEVY I
Source Presses de la Renaissance
Date de parution 01/07/2003
Cote A-006
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Ouvrage
Croyances et laïcité : guide pratique des cultures et des religions, leurs impacts sur la société française, ses institutions sociales et hospitalières , LEVY I , Estem , 01/03/2002 , A-004
Type Ouvrage
Titre Croyances et laïcité : guide pratique des cultures et des religions, leurs impacts sur la société française, ses institutions sociales et hospitalières
Auteurs LEVY I
Source Estem
Date de parution 01/03/2002
Cote A-004
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