Bonjour,

Recherche rapide

Menu recherche

Bienvenue sur Alexandrie !

Page : 1 / 7
N° Revue
LES DROGUES ILLICITES EN QUESTION , Actualité et Dossier en Santé Publique (ADSP) , 95 , 01/06/2016 , https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/Adsp?clef=152
Type N° Revue
Titre LES DROGUES ILLICITES EN QUESTION
Source Actualité et Dossier en Santé Publique (ADSP)
95
Date de parution 01/06/2016
URL https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/Adsp?clef=152
Fermer Fermer
Dossier thématique
LES CONDUITES ADDICTIVES , SOINS , 01/06/2017 , ADDICTOLOGIE / ALCOOLISME / TABAGISME / DROGUE / CANNABIS / EDUCATION POUR LA SANTE / PREVENTION / INFIRMIER
Type Dossier thématique
Titre LES CONDUITES ADDICTIVES
Source SOINS
Date de parution 01/06/2017
Mots-clés ADDICTOLOGIE / ALCOOLISME / TABAGISME / DROGUE / CANNABIS / EDUCATION POUR LA SANTE / PREVENTION / INFIRMIER
Fermer Fermer
Article
Cannabis : les structures de prévention vont à la rencontre des fumeurs , Le Monde , 05/06/2015
Type Article
Titre Cannabis : les structures de prévention vont à la rencontre des fumeurs
Source Le Monde
Date de parution 05/06/2015
Commentaire Ça ne te pose pas de problème de sommeil ? Pour les cours, ça ne t’embrouille pas ? » Assis en tailleur sur le trottoir le long du canal Saint-Martin, à proximité de la place de la République, à Paris, bonnet sur la tête et cigarette à la main, Félix, 18 ans, écoute poliment les questions des deux intervenants de la Consultation jeunes consommateurs (CJC) de l’association Charonne qui viennent de s’installer à côté de lui. Le jeune homme dit fumer quatre à cinq joints par jour en semaine, bien davantage le week-end. Sans ciller, il assure que cette consommation ne lui pose « aucun problème » et que « le cannabis ne rythme pas [sa] vie ». C’est pour aller à la rencontre de ces jeunes qui ne pousseraient jamais d’eux-mêmes les portes d’une structure d’aide que l’intervention est menée ce samedi 30 mai, pour la première fois de la saison. Ici, le long du canal, les soirs de fin de semaine, des centaines d’adolescents et de jeunes adultes entre 15 et 30 ans se réunissent pour des « pique-niques urbains » aux saveurs d’alcool, de tabac et de cannabis. En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/addictions/article/2015/06/05/cannabis-les-structures-de-prevention-vont-a-la-rencontre-des-fumeurs_4648144_1655173.html#wQCHel30veKVzOtP.99
Fermer Fermer
Article
Le Sativex, médicament à base de cannabis, autorisé en France , Le Monde , 09/01/2014
Type Article
Titre Le Sativex, médicament à base de cannabis, autorisé en France
Source Le Monde
Date de parution 09/01/2014
Commentaire Le ministère de la santé a annoncé, jeudi 9 janvier par un bref communiqué, l'autorisation de mise sur le marché du Sativex. Il s'agit du premier médicament à base de cannabis qui pourra être commercialisé en France, vraisemblablement à partir de 2015. Le Sativex est un spray buccal. Son indication thérapeutique sera extrêmement limitée. Il sera prescrit aux seuls patients atteints de sclérose en plaques, pour soulager « les contractures sévères (spasticité), résistantes aux autres traitements », selon les indications du ministère, qui précise que la prescription initiale sera réservée aux neurologues et médecins rééducateurs hospitaliers. La prescription sera d'une durée de six mois, explique au Monde l'Agence nationale de sécurité du médicament, qui a donné l'autorisation après avoir examiné les études cliniques et l'efficacité du produit, puis déterminé les conditions de prescription et de délivrance. Les médicaments à base de stupéfiants ne pouvant être délivrés que pour 28 jours, les médecins généralistes seront autorisés à effectuer les renouvellements d'ordonnance entre deux rendez-vous à l'hôpital. Le produit sera distribué en pharmacie de ville, où il devra être stocké dans des coffres, comme c'est le cas des médicaments à base d'opiacés. « UN DOSSIER DÉLICAT DANS UN ENVIRONNEMENT EXPLOSIF » « C'est une bonne nouvelle pour les patients français qui étaient quasiment les derniers en Europe à ne pas pouvoir bénéficier du Sativex », se félicite Christophe Vandeputte, le patron français du laboratoire Almirall, qui distribue déjà le produit dans d'autres pays. « Cette autorisation de mise sur le marché représente l'aboutissement de trois ans de discussions. C'était un dossier délicat dans un environnement explosif, mais l'issue est très positive », poursuit-il. La ministre de la santé Marisol Touraine tenait à cette possibilité d'autorisation des médicaments à base de cannabis, connu pour soulager les douleurs. En juin 2013, elle avait signé un décret autorisant l'agence sanitaire à examiner les dossiers de demande de commercialisation de tels produits, ce qui était interdit jusque-là en France. Les préparations magistrales à base de cannabis restent interdites, tout comme fumer de l'herbe à usage thérapeutique… et récréatif. Désormais, le Sativex va suivre la procédure habituelle à tout médicament. Il devra être évalué par la Haute autorité de santé, dont l'avis servira de base pour fixer son prix et son taux de remboursement. Il ne devrait donc pas arriver sur le marché avant 2015.
Fermer Fermer
Article
Cannabis, 2014, une année qui ouvre! , Le Monde , 07/01/2014
Type Article
Titre Cannabis, 2014, une année qui ouvre!
Source Le Monde
Date de parution 07/01/2014
Commentaire L’année 2014 sera celle du cannabis ! Si le débat reste figé en France, des formes de légalisation vont s’expérimenter, en Uruguay ou aux Etats-Unis (états de Washington et du Colorado) avec l’ouverture des premiers coffee-shops locaux. Au moment où les études sur les effets du cannabis se multiplient, confirmant ce que tout le monde savait : il s’agit d’une substance psychoactive dont un usage précoce et régulier est à déconseiller. La future expertise collective de l’Inserm qui sortira en France en février ira dans le même sens, si l’on croit ce qui a été présenté cet automne au colloque THS à Biarritz. Ce mouvement de libéralisation que salue par exemple la revue britannique The Economist pourrait alors surprendre. Et pourtant, il ne devrait pas. Car à y regarder de près, il s’agit moins de laisser le cannabis nous envahir, ce qui est déjà fait avec l’actuel système de guerre à la drogue qui prétendait pourtant en assurer la prohibition, que d’en mieux réguler la rencontre en écartant les méfaits d’une pénalisation aveugle. En France, la position défendue par Laurent Appel notamment, en faveur d’un marché régulé, les propositions de Michel Reynaud et de la Fédération Française d'Addictologie (FFA), celles de la plateforme « Pour une autre politiques des addictions » montrent qu’il existe des alternatives adaptées. Si nous voulons sortir de l’immobilisme qu’organise le face à face entre la dangerosité des substances et l’impossibilité de leur régulation, c’est vers ces solutions nouvelles que nous devons oser aller. Celles et ceux qui vont hurler avec les loups pour dénoncer le laxisme de ces expériences n’ont rien voulu dire de l’échec des politiques récentes, de celles qui, de 2007 à 2012, avait pourtant opté pour une stricte et vaine application de la loi pénalisant l’usage privé instauré depuis 1970 ! Pour mettre en œuvre une politique moins déconnectée des réalités, il faut tenir compte, au-delà des effets du produit, du contexte addictogène de notre société qui est l’autre versant de la dangerosité redoutée. Or, nous avons du mal à nous y adapter. Le maintien des usages de cannabis à un haut niveau, les fortes augmentations des Alcoolisation Ponctuelles Importantes et du tabagisme chez les jeunes n’ont cessé de le montrer : face au marché, le laxisme domine! Depuis quelques dizaines d’années, les conduites addictives s’inscrivent dans ce contexte« addictogène » marqué par la mutation des contenants sociaux, culturels et familiaux, l’augmentation des facteurs de vulnérabilités (désocialisation, chômage...), le renforcement des stimulations sensorielles (via le marketing ou les nouvelles technologies). Ces évolutions compliquent la construction des moyens d’auto-contrôle, elles compliquent une prise d’autonomie responsable par nos adolescents. Elles mettent à l’épreuve les différents acteurs de l’éducation et de la promotion de la santé, et notamment les familles qui sont souvent en grande souffrance. Elles contribuent à l’augmentation des expérimentations, des usages problématiques et pathologiques, associant des comorbidités somatiques et/ou psychiatriques, des poly-consommations multiples et complexes et précarisent nombre d’usagers. Elles appellent donc des interventions diversifiées et coordonnées, adaptées aux enjeux de ce début de XXI siècle. Il s’agit donc moins de jouer à se faire peur en « dépénalisant » le cannabis, que d’explorer ces réponses plus adaptées que les Français semblent prêts à entendre. Si le président de l’Uruguay a porté seul sa réforme, son opinion publique semblant plus hésitante, celles des Etats américains concernés sont le résultat d’un référendum. Les grandes lignes de cette nouvelle politique pourraient être les suivantes : dépénaliser l’usage privé de l’adulte, là où la pénalisation n’apporte rien et fait dépenser beaucoup, mais sanctionner les usages dangereux, (délinquance routière par exemple) et maintenir une interdiction aux mineurs sans pénalisation, mais avec des obligations de rencontre ; expérimenter un marché régulé qui contiendrait l’expansion du cannabis aurait le mérite de proposer une approche en cohérence avec la politique qui serait adoptée pour l’alcool et le tabac ; mettre en œuvre d’une politique de santé fondée sur l’"aller vers" et l'intervention précoce, toutes substances confondues, fondée sur les différentes recherches qui montrent les approches adaptées. Les éléments sont là, associant une réforme de la loi, une action économique et une rénovation des pratiques des soignants et éducateurs. Les évaluations des politiques précédentes sont disponibles, montrant leur échec et leurs limites. Une commission d’évaluation des politiques publiques sur ces questions est même initiée. Alors, formons le vœu que 2014 soit bien l’année d’une ouverture sur ces questions.
Fermer Fermer
Article
les effets délétères du tabac et du cannabis , Quotidien du médecin (Le) , Martin Brigitte , 01/02/2013
Type Article
Titre les effets délétères du tabac et du cannabis
Source Quotidien du médecin (Le)
Auteurs Martin Brigitte
Date de parution 01/02/2013
Commentaire Le contrôle de l’asthme est difficile chez les fumeurs, en particulier à cause de la diminution des effets des corticoïdes inhalés. Chez les fumeurs de cannabis, deux tiers des études notent que le cannabis altère la fonction respiratoire comme le tabac dans les bronchopneumopathies obstructives. LA PRÉVALENCE du tabagisme chez les asthmatiques est de 30 % environ. « Un des principaux inconvénients du tabagisme chez les asthmatiques, souligne le Pr Nicolas Roche, est la diminution de l’efficacité, en l’occurrence les corticoïdes inhalés. Ceux-ci, entre autres actions, bloquent l’expression des gènes de l’inflammation ce qui leur confère leur activité inflammatoire. Pour bloquer ces gènes, les corticoïdes ont besoin de cofacteurs, notamment des histones déacétylases. Or ces histones déacétylases sont inhibées par la fumée de tabac par le biais du stress oxydant ». Il y a aussi les effets irritatifs et pro-inflammatoires propres au tabac, ses effets délétères sur l’épithélium des voies aériennes, les anomalies de sécrétion de mucus qu’il induit. Plusieurs études ont démontré que les corticoïdes sont moins actifs sur la fonction respiratoire du fumeur que sur celle du non-fumeur. On sait également que les asthmatiques qui fument ont moins de chance d’avoir un asthme bien contrôlé par leur traitement. Et réciproquement, l’asthme non contrôlé est plus fréquent chez les asthmatiques fumeurs que dans l’ensemble de la population asthmatique. « Enfin, souligne N. Roche, lorsque les asthmatiques arrêtent de fumer, le contrôle de l’asthme et la fonction respiratoire s’améliorent. Mais les altérations inflammatoires bronchiques dues au tabac qui s’ajoutent à celles de l’asthme vont mettre un certain temps à diminuer. Certes, le tabac est une source d’inflammation des bronches mais cette inflammation est très différente de celle de l’asthmatique non-fumeur en termes de cellules impliquées. Dans l’asthme, ce sont les éosinophiles qui sont recrutés, dans le tabagisme, ce sont les neutrophiles. Or les neutrophiles sont beaucoup moins sensibles aux corticoïdes ». BPCO et cannabis « Le cannabis a un effet bronchodilatateur à court terme, mais cet effet ne se confirme pas du tout sur le long terme où il paraît au contraire délétère pour la fonction respiratoire, note N. Roche ». Dans plus de 80 % des cas, le tabac est la cause de la BPCO. La fréquence des BPCO liées au cannabis est difficile à évaluer?; en effet, les consommations de tabac et de cannabis sont le plus souvent intriquées chez les consommateurs de cannabis, il est donc difficile de faire la part de la responsabilité de l’un ou l’autre. « Les résultats des études sur le sujet sont assez contrastés, souligne N. Roche. Deux tiers des auteurs notent que le cannabis altère la fonction respiratoire comme le tabac. Un tiers ne relève pas d’altération évidente de la fonction respiratoire ».
Fermer Fermer
Article
Utilisé médicalement dans une quinzaine de pays et même partiellement remboursé par les caisses de maladie aux Pays-Bas, le cannabis reste par contre formellement proscrit en France, ce qui n’empêche certains médecins d’en prescrire. À Strasbourg, un colloque vient de réunir plus d’une centaine de médecins, de soignants et de chercheurs, désireux de faire avancer la réflexion, mais aussi la formation des professionnels de santé sur l’usage thérapeutique du cannabis. , Quotidien du médecin (Le) , 25/10/2012
Type Article
Titre Utilisé médicalement dans une quinzaine de pays et même partiellement remboursé par les caisses de maladie aux Pays-Bas, le cannabis reste par contre formellement proscrit en France, ce qui n’empêche certains médecins d’en prescrire. À Strasbourg, un colloque vient de réunir plus d’une centaine de médecins, de soignants et de chercheurs, désireux de faire avancer la réflexion, mais aussi la formation des professionnels de santé sur l’usage thérapeutique du cannabis.
Source Quotidien du médecin (Le)
Date de parution 25/10/2012
Fermer Fermer
Article
Le cannabis pourrait atténuer la raideur musculaire dans la sclérose en plaques , Le Monde , 10/10/2012
Type Article
Titre Le cannabis pourrait atténuer la raideur musculaire dans la sclérose en plaques
Source Le Monde
Date de parution 10/10/2012
Commentaire Des extraits de cannabis permettent d'atténuer la raideur musculaire chez des patients atteints de sclérose en plaques, selon les résultats d'une étude rendus publics, mardi 9 octobre. Près de 90 % des malades atteints de sclérose en plaques souffrent de raideur musculaire à un moment donné de leur maladie, ce qui réduit leur mobilité et leur qualité de vie. Selon la revue médicale Journal of Neurology, Neurosurgery and Psychiatry, une étude de phase 3 – la dernière étape d'un processus visant à approuver un nouveau médicament ou une nouvelle thérapie – a été réalisée sur 279 patients britanniques pendant 12 semaines. EFFETS SECONDAIRES Les patients étaient divisés en deux groupes, les uns recevant des cachets de tetrahydrocannabinol, un extrait de cannabis, et les autres un placebo. Les doses ont été régulièrement augmentées de 2,5 mg à une dose maximum de 25 mg au bout de 15 jours, une dose maintenue pendant le reste du test. A la fin de l'étude, 29,4 % des patients inclus dans le groupe cannabis ont fait état d'une atténuation de leur raideur musculaire contre 15,7 % dans le groupe témoin. Le changement était perceptible dès la 4e semaine et s'étendait également à la douleur et à la qualité du sommeil. L'amélioration était la plus significative chez les patients qui ne prenaient pas de traitement antispasmodique, avec un taux de réponses positives atteignant 40 % chez les patients prenant des extraits de cannabis. Les effets secondaires étaient en revanche supérieurs dans le groupe cannabis et concernaient principalement des problèmes intestinaux et des troubles du système nerveux. La sclérose en plaques est une maladie neurologique auto-immune qui affecte le cerveau, le nerf optique et la moelle épinière. Elle altère la transmission des influx nerveux et se manifeste par poussées, aboutissant au bout de quelques années à une pathologie très invalidante. "Nos résultats confirment les résultats de deux autres études qui avaient déjà montré une réduction significative de la spasticité [augmentation exagérée du tonus musculaire] chez des patients traités par un extrait de cannabis", relèvent les auteurs de l'étude dirigée par John Peter Zajicek, du groupe de recherche britannique sur la neurologie clinique.
Fermer Fermer
Article
Quel est le juste prix du cannabis ? , Le Monde , 18/07/2012
Type Article
Titre Quel est le juste prix du cannabis ?
Source Le Monde
Date de parution 18/07/2012
Commentaire Changement de majorité présidentielle oblige, le vieux débat sur la légalisation du cannabis a refait surface. Les arguments en présence sont toujours les mêmes. Est-il possible de sortir de cette confrontation par une politique innovante ? Selon les partisans de la dépénalisation, les drogues illégales posent de graves problèmes de santé publique. Les légaliser permettrait d'économiser le coût de la répression en éliminant les mafias, et générerait des recettes fiscales supplémentaires. Les partisans de la prohibition insistent quant à eux sur les ravages engendrés par la consommation de drogue et s'insurgent contre l'encouragement implicite que représenterait une politique de légalisation. Les Français donnent d'ailleurs massivement raison à ces derniers : selon un récent sondage IFOP, ils sont 70 % à être opposés à la légalisation, en hausse par rapport à 2011. Pourtant les politiques actuelles qui combinent prohibition et répression sont impuissantes à éliminer les mafias. Au regard des coûts de la répression, de l'ordre de 42 milliards de dollars (34,3 milliards d'euros) par an aux Etats-Unis, selon Jeffrey Miron et Katherine Waldock (The Budgetary Impact of Ending Drug Prohibition, Cato Institute, septembre 2010), beaucoup pensent que la guerre contre la drogue est un échec. Le problème, c'est que les effets de politiques alternatives, telles que la légalisation, sont inconnus. Une étude récente (Sale of Visas : A Smuggler's Final Song ?, Emmanuelle Auriol et Alice Mesnard, Center for Economic Policy Research, document de travail, mai 2012) élabore, à propos du marché criminel de l'immigration clandestine, un modèle de légalisation pouvant être utilisé pour éliminer une mafia. UN PRIX SUFFISAMMENT BAS L'étude montre qu'on ne peut pas gagner sur tous les tableaux à la fois. Si on veut éliminer les trafiquants en légalisant le cannabis, par exemple, ces derniers ayant des réseaux bien établis, ils livreront une bataille de prix pour conserver leurs parts de marché. Le seul moyen de les détruire est alors d'établir un prix suffisamment bas pour assécher la demande qui leur est adressée. Le gouvernement est ainsi contraint de limiter le poids de la fiscalité afin de pousser les dealers hors du marché. On se trouve alors face à un dilemme : éliminer les trafics, ou contenir les consommations. Une politique plus innovante, qui combinerait mesures répressives avec une politique de légalisation au prix d'éviction, permet d'échapper à ce dilemme. L'idée est d'utiliser les recettes fiscales générées par la légalisation pour intensifier la répression contre les réseaux mafieux. En augmentant leurs coûts, on limite leur capacité à casser les prix. On ne réalise certes pas les économies fiscales promises par les partisans de la légalisation, mais on limite le poids des mafias tout en contenant les consommations. Une telle politique est-elle applicable ? Oui, si on se fie à l'exemple des Pays-Bas qui tolèrent la consommation de cannabis chez ses ressortissants et ont, en même temps, le plus gros budget de répression d'Europe (0,66 % de son produit intérieur brut contre 0,08 % pour la France en 2000). Pour les jeunes Néerlandais, les bénéfices sont doubles. Ils fument moins de cannabis que les Espagnols, les Anglais ou les Français, et ils ne courent pas le risque de croupir en prison pour leur consommation.
Fermer Fermer
Article
Les Français de plus en plus opposés à la dépénalisation du cannabis , Le Monde , 14/06/2012
Type Article
Titre Les Français de plus en plus opposés à la dépénalisation du cannabis
Source Le Monde
Date de parution 14/06/2012
Commentaire Les Français sont de plus en plus opposés à la dépénalisation du cannabis, avec 70 % de sondés hostiles en juin 2012 contre 63 % en juin 2011, une mesure défendue par les écologistes, selon un sondage IFOP pour Atlantico. Les opposants à la dépénalisation n'ont jamais été aussi nombreux depuis 1996 (67 %). Le soutien à la dépénalisation - qui atteignait 34 % en février 2001 et 36 % en juin 2011 - est tombé à 30 % en juin 2012. CLIVAGE POLITIQUE ET D'ÂGE L'âge joue un rôle déterminant puisque les moins de 35 ans - parmi lesquels se recrutent d'abord les consommateurs de cannabis - sont favorable à 41 %, mais ils sont en recul de dix points en un an (51 % en 2011). Les tranches d'âge plus élevées restent massivement opposées, avec 32 % d'adhésion. Le clivage politique se retrouve également : les sympathisants de gauche sont nettement plus favorables à la dépénalisation que ceux de droite. Ainsi, 52 % des personnes ayant voté pour Jean-Luc Melenchon sont favorables à la dépénalisation, 41 % des électeurs de François Hollande, 29 % des électeurs de François Bayrou, 18 % des soutiens de Nicolas Sarkozy et 17 % des électeurs de Marine Le Pen. Le sondage a été réalisé du 5 au 7 juin sur un échantillon de 1 010 personnes, dont la représentativité a été assurée selon la méthode des quotas.
Fermer Fermer

Connexion

Identifiant
Mot de passe
A la semaine prochaine !