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Fonds documentaire : Article
Titre Le nouveau-né, un individu aux besoins spécifiques
Source Soins pédiatrie puériculture
Date de parution 01/08/2010
Commentaire Les 40es Journées nationales de néonatalogie se sont déroulées en mars dernier à Paris (75). Les thèmes d’actualité évoqués ont concerné l’ensemble du domaine de l’obstétrique et de la périnatalogie, et notamment la protection neurologique du nouveau-né par hypothermie modérée et l’étude de la flore intestinale du bébé prématuré. Une expérimentation pour l’amélioration du pronostic neurologique du nouveau-né. L’encéphalopathie hypoxique-ischémique est une cause importante de lésions cérébrales à la naissance. Elle affecte encore de nos jours 2 ou 3 nouveau-nés pour 1 000 naissances à terme. Malgré les progrès dans les soins intensifs néonatals, il existe des séquelles de type paralysie cérébrale, retard mental, troubles cognitifs ou épilepsie dans 30 % des cas, et le décès survient pour 20 % d’entre eux. Aujourd’hui, plusieurs études1 ont cependant montré qu’une hypothermie contrôlée et modérée à 32-34 °C, initiée dans les 6 premières heures de vie, participerait à une neuroprotection de l’enfant. En effet, le refroidissement du corps et du cerveau réduit le métabolisme énergétique cérébral, diminue la production d’agents excitateurs et inhibe ainsi les réactions du système nerveux. Trois études randomisées1 ont démontré, d’une part, qu’il s’agissait de la seule technique agissant sur les lésions cérébrales du nouveau-né, et d’autre part, que cette méthode n’a pas d’effets néfastes sur l’enfant après 18 mois d’essais de cette thérapeutique. Ce progrès médical est remarquable puisqu’il améliore la réponse de l’enfant sur le plan neurologique. Néanmoins, elle n’est pas efficace pour tous les nouveau-nés à terme. De plus, la prise en charge de l’enfant et l’organisation réanimatoire pour la mise en place du refroidissement et du réchauffement doivent encore être soumises à des recommandations précises pour être à la fois opérationnelles, efficaces et sans danger. L’étude de la flore intestinale du bébé prématuré et les moyens de faciliter sa digestion. La flore intestinale joue un rôle majeur dans la digestion mais également dans la défense de l’organisme contre les agressions. Celle du bébé prématuré est plus faiblement étendue et peu diversifiée à cause de plusieurs facteurs : une exposition plus réduite au microbiote d’origine maternelle mais accrue aux organismes qui colonisent fréquemment les unités de soins, et la mise sous antibiothérapie pour traiter d’autres problèmes vitaux. Cette immaturité est souvent responsable de troubles digestifs graves comme l’entérocolite ulcéro-nécrosante (Ecun) qui touche environ 10 % des prématurés.Moduler les attitudes thérapeutiques et nutritives permet de favoriser l’implantation d’une flore intestinale plus diversifiée et d’agir préventivement contre les pathologies digestives qui engagent le pronostic vital. Ainsi, l’utilisation de traitement modificateur de la flore bactérienne (probiotiques, prébiotiques ou symbiotiques) semble réduire significativement la mortalité et le risque d’Ecun chez le prématuré. L’objectif est d’améliorer la croissance, le développement neurosensoriel et la tolérance digestive du prématuré. Considérer le patient en fonction de son âge réel, ses besoins et ses capacités. Les connaissances sur le développement du bébé prématuré et du nouveau-né permettent d’adapter les techniques utilisées et de les proposer à une plus large catégorie d’enfants, avec des arguments scientifiques à l’appui. La recherche du bénéfice-risque est toujours de mise, tout en étant encadrée par des recommandations nationales. Aionsi, la préoccupation des équipes de soins intensifs et de réanimation néonatale est réellement proche de celle des parents : agir en sécurité et dans l’intérêt de l’enfant.
Mots-clés NEONATOLOGIE / SOIN INFIRMIER
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Langue Français

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