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Fonds documentaire : Article
Titre Infections nosocomiales : le cas particulier des infections du site opératoire
Source Soins psychiatrie
Date de parution 01/09/2006
Commentaire La prévention des infections nosocomiales repose sur une vigilance quotidienne dans l’organisation des soins et le respect des bonnes pratiques d’hygiène. Dans ce contexte, la prévention des infections du site opératoire – 10 % de l’ensemble des infections nosocomiales – fait partie intégrante de la politique de maîtrise de ces infections. Série événements indésirables graves liés aux soins (EIG) Étude Eneis : buts et méthodologie Les enseignements de l’étude Eneis 2004 Les événements indésirables médicamenteux (EIM) : causes, conséquences, prévention Éviter les EIM : calculs de doses et de débits médicamenteux Événements liés à l’administration d’un produit de santé : le cas particulier de la transfusion sanguine Événements indésirables liés aux dispositifs médicaux : le cas particulier du sondage vésical Infections nosocomiales : le cas particulier des infections du site opératoire Manque d’information à l’origine des événements indésirables graves liés aux soins Éviter les EIG liés à l’intérim en améliorant les pratiques professionnelles Développer une culture de prévention des risques Plan de l'articleRappelsLes infections du site opératoire Rappels Une infection est dite “nosocomiale” si elle apparaît au cours ou à la suite d’une hospitalisation et si elle était absente à l’admission à l’hôpital. Ce critère est applicable à toute infection. Pour les infections du site opératoire (ISO), on considère comme nosocomiales les infections survenues dans les 30 jours suivant l’intervention, ou dans l’année, s’il y a mise en place d’une prothèse ou d’un implant. L’enquête Eneis1 rappelle que les événements indésirables graves liés aux soins (EIG) les plus fréquents durant l’hospitalisation sont liés aux actes invasifs et, en particulier, aux interventions chirurgicales ; les EIG dus à une ISO sont de 18,1 %. Voici deux exemples décrits dans l’enquête : EIG dû à une infection liée aux soins et cause d’hospitalisation : infection sur prothèse de hanche due à une entérobactérie résistante aux antibiotiques chez une femme de 78 ans ; EIG identifié durant l’hospitalisation et cause d’une prolongation d’hospitalisation : infection du site opératoire, abcès de paroi superficiel après chirurgie d’une éventration chez une femme de 72 ans. Une enquête de prévalence nationale “un jour donné” (la 2e, la précédente ayant eu lieu en 1996 et la 3e s’étant déroulée entre le 29 mai et le 30 juin 2006)2Fig 1 à l’initiative du Réseau d’alerte d’investigation et de surveillance des infections nosocomiales (RAISIN) met en évidence un taux de prévalence des infections nosocomiales de 7,5 %. Quatre localisations représentaient 71 % des IN : urinaire (40 %), cutanéo-muqueuse (11 %), pneumopathies (10 %) et site opératoire (10 %) ; 2,7 % des opérés au cours des 30 jours précédant l’enquête présentaient en effet une infection du site opératoire (ISO). Plan de l'articleRappelsLes infections du site opératoire Les infections du site opératoire Les infections du site opératoire (ISO) constituent la complication la plus fréquente des interventions chirurgicales, et l’une des infections nosocomiales (IN) la plus rencontrée. Les ISO ont des conséquences de gravité variable : du simple abcès de paroi localisé à l’infection sévère avec choc septique. Elles peuvent mettre en cause le pronostic fonctionnel de l’intervention chirurgicale initiale du fait des séquelles dont elles sont responsables ; à ce titre, elles sont concernées par le signalement obligatoire des infections nosocomiales3, 4. Quelques dizaines de bactéries inoculées dans une plaie opératoire suffisent à provoquer une ISO : les micro-organismes responsables des ISO proviennent essentiellement du patient, mais aussi du personnel et parfois de l’environnement. À souligner que Staphyloccus aureus et les staphylocoques epidermidis ont une grande affinité pour les tissus ayant subi un traumatisme notamment, ainsi que pour les prothèses. Les ISO dépendent de nombreux facteurs de risque qui peuvent schématiquement être classés en 3 groupes5 : facteurs liés au patient, le rendant plus ou moins susceptible à l’infection (âge, dénutrition, obésité, pathologies et traitements associés…) ; facteurs liés aux procédures périopératoires (préparation de l’opéré, type de chirurgie, contexte, technique et durée de l’acte opératoire, mise en place de prothèse, pose de drains, antibioprophylaxie…) ; facteurs environnementaux et organisationnels (organisation des blocs opératoires, antisepsie des mains, stérilisation…). Certains de ces facteurs ne sont pas accessibles à la prévention, d’autres peuvent être amenés à varier en fonction de l’évolution des connaissances et des techniques. La prévention des ISO repose sur une vigilance quotidienne dans l’organisation des soins et le respect des bonnes pratiques d’hygiène qui doivent être facilités par l’élaboration et la diffusion de recommandations6 ou de protocoles écrits : préparation de l’opéréTableau 1 ; lavage chirurgical des mains et procédures d’habillage ; respect de l’environnement du bloc opératoire (techniques d’entretien des matériels et des locaux, respect des tenues et des circuits (personnes, matériel, eau, air, déchets…) ; antibioprophylaxie par monothérapie (pour les interventions chirurgicales “propres“, implantation de prothèse en chirurgie orthopédique ou vasculaire par exemple, ou “contaminées“, tube digestif, appareil génito-urinaire…). L’antibioprophylaxie est commencée avant l’incision au moment de l’induction anesthésique et est limitée à la durée de l’intervention. Le respect de ces recommandations doit être évalué régulièrement. Des formations pratiques d’hygiène doivent être mises en place, en particulier pour les médecins et les infirmières et ceci dès leurs premiers stages à l’hôpital. Si la surveillance des ISO, et plus largement celle des infections nosocomiales, est organisée en France depuis la fin des années quatre-vingt, la généraliser est l’un des objectifs du programme national de lutte contre les infections nosocomiales 2005-2008. En effet, « une surveillance du taux de certaines infections du site opératoire (ISO) dites “infections cibles” (choisies par secteurs d’activités chirurgicales) sera mise en place dans tous les établissements et mesurée annuellement au niveau des établissements. En 2008, tous les établissements ayant une activité chirurgicale devront avoir organisé un suivi d’un acte “traceur” par principale discipline »7, 8. En avril 2006, le ministère de la Santé s’est engagé plus encore dans la voie de la transparence en matière d’IN. Le tableau de bord des infections nosocomiales et son premier indicateur ICALIN marquent le début de cette démarche9
Mots-clés BLOC OPERATOIRE
Nbre/N° de page pp. 55-56
Volume 51
708
Langue Français
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