Travailler dans le calme n’est pas donné à tout le monde. En fait, les deux tiers des actifs français (67%), et 75% des personnes travaillant en région parisienne, se disent dérangés par le bruit sur leur lieu de travail, selon un sondage Louis Harris pour l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail.
Selon ce sondage réalisé auprès de 580 actifs à partir d'un échantillon de 1.005 individus, 89% des personnes interrogées estiment par ailleurs que les entreprises devraient prendre des mesures pour réduire cette gêne. Le sondage effectué par téléphone les 7 et 8 avril selon la méthode des quotas était publié mercredi à l'occasion de la journée internationale de sensibilisation au bruit. Il s'inscrit dans une campagne de l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, basée à Bilbao (Espagne), menée dans une trentaine de pays européens afin de lutter contre le bruit au travail.
Selon l'Agence, environ un tiers des travailleurs en Europe, soit plus de 60 millions de personnes, sont exposés à de forts niveaux sonores pendant plus d'un quart de leur temps de travail. L'Agence souligne à cette occasion que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu la perte auditive due au bruit comme "la maladie du travail irréversible la plus prévalente". Elle rappelle aussi qu’une directive de l'Union européenne doit entrer en vigueur dans tous les Etats membres en février 2006. Ce texte fixe une valeur limite d'exposition de 87 décibels dans les entreprises. De plus, il exige que les risques résultant de l'exposition au bruit « soient supprimés à leur source » ou réduits à leur minimum.
