Bonjour,

Recherche rapide

Menu recherche

Bienvenue sur Alexandrie !
Fonds documentaire : Article
Titre Aucun pays n'est épargné
Source Quotidien du médecin (Le)
Auteurs Archimède L
Date de parution 01/02/2008
Commentaire L'ÉTUDE PUBLIÉE dans le « British Journal of Psychiatry » de février est la plus vaste jamais réalisée sur la conduite suicidaire et des facteurs de risque. Coordonnée par Matthew Nock, psychologue à l'université de Harvard (Royaume-Uni), elle a été conduite avec l'appui de l'OMS dans 17 pays, en Europe (France, Allemagne, Pays-Bas, Espagne, Belgique), en Afrique, en Amérique du Nord et du Sud et en Asie. «Nos recherches suggèrent que les pensées et les conduites suicidaires sont plus répandues que l'on ne croyait, et que les principaux facteurs de risque sont présents dans beaucoup de pays à travers le monde», souligne le chercheur. Sur les 84 850 personnes interrogées, 9,2 % avaient déjà pensé au suicide et 2,7 % avaient déjà fait une tentative de suicide. Des taux qui varient selon les pays, allant,pour ce qui est des idées suicidaires, de 3,1 % en Chine à 15,9 % en Nouvelle-Zélande. Selon le Pr Jean-Pierre Lépine (Hôpital Fernand-Widal), un des coordinateurs de l'étude française, les taux en France sont de 12,4 % pour les pensées suicidaires et de 3,4 % pour les tentatives de suicide. Les variations observées pourraient être dues à des différences culturelles – dans certaines cultures, le fait d'avouer de telles pensées n'est pas acceptable. Les femmes et les adolescents.Les principaux facteurs de risque identifiés au cours de l'étude sont le sexe (les femmes sont les plus touchées), le jeune âge, un faible niveau d'éducation, le célibat et la présence d'un trouble psychologique sous-jacent. «Dans tous les pays étudiés, le risque de pensées suicidaires croît de façon significative au moment de l'adolescence et chez l'adulte jeune», confirme Mattew Nock. Dans les pays développés, les troubles de l'humeur sont le facteur de risque le plus souvent associé aux conduites suicidaires tandis que les troubles du contrôle des impulsions sont plus fréquents dans les pays de revenus moyens ou faibles. «Nous croyons souvent que les personnes déprimées sont les plus susceptibles d'avoir des pensées ou conduites suicidaires, mais l'étude montre que la dépression n'est pas le seul facteur de risque et que les troubles du contrôle des impulsions, l'usage de drogues, l'anxiété figurent aussi parmi les facteurs favorisants», souligne M. Nock. En fait, chez les personnes qui pensent au suicide, le risque de passage à l'acte est plus important non chez les personnes dépressives, mais chez celles qui ont des troubles du contrôle de l'impulsion (incapacité à résister à un besoin d'accomplir un acte que l'on sait néfaste pour soi-même ou pour les autres) ou chez les usagers de drogues. Un autre résultat important de l'étude est de montrer que lorsque les pensées suicidaires sont présentes, cela finit par une tentative de suicide dans 29 % des cas et ce dans l'année qui suit le début des troubles. Lorsque les personnes qui pensent au suicide ont aussi imaginé un plan, cela finit par une tentative dans 56 % des cas contre 15,4 % lorsqu'aucun plan n'a été imaginé.
Mots-clés SUICIDE / EUROPE / SANTE PUBLIQUE / TENTATIVE SUICIDE
Langue Français

Connexion

Identifiant
Mot de passe
A la semaine prochaine !