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Fonds documentaire : Article
Titre 900 accidents graves par jour recensés
Source Quotidien du médecin (Le)
Auteurs GARRE C
Date de parution 30/11/2010
Commentaire La drees, au ministère de la Santé, fait le point sur les événements indésirables graves qui surviennent dans les hôpitaux et les cliniques. En 2009, ils sont toujours aussi nombreux qu’en 2004. Et la moitié sont évitables. « ÇA N’EST PAS BRILLANT », commente Philippe Michel, directeur du Comité de coordination de l’évaluation clinique en Aquitaine et co-auteur de la dernière étude consacrée par la direction de la recherche, des études et de l’évaluation des statistiques (drees, au ministère de la Santé) aux événements indésirables graves (EIG). Les chiffres de 2009 de l’Enquête nationale ENEIS sur ces EIG associés aux soins ne montrent aucune évolution par rapport à 2004, et dressent un bilan inquiétant de la sécurité des hôpitaux. Sur 31 663 journées d’hospitalisation observées entre avril et juin 2009, 374 EIG ont été identifiés, dont 117 étaient évitables, c’est-à-dire n’auraient pas eu lieu si les soins avaient été conformes à une prise en charge satisfaisante. Parmi ces 374 EIG, 214 sont survenus au cours de l’hospitalisation, ce qui représente 6,2 accidents pour 1 000 jours, et 87 étaient évitables. Les 160 autres EIG sont à l’origine d’une hospitalisation. À l’échelle d’une année, ce sont 275 000 à 395 000 EIG pendant un séjour à l’hôpital, et 330 000 à 490 000 EIG qui conduisent à l’hôpital. Soit, par jour, 900 accidents graves, et 600 hospitalisations. Des facteurs multiples. « La survenue d’un EIG ne signifie pas nécessairement qu’une erreur a été commise au cours de la prise en charge du patient », précise l’enquête de la dress. Produits de santé, médicaments, conditions sanitaires médiocres, ou erreur humaine, les EIG ont en effet plusieurs facteurs, qu’il est souvent difficile d’isoler en raison de l’intrication permanente entre état de santé du patient et soins. Et la fragilité du malade est attestée dans plus de 80 % des accidents indésirables. Pendant une hospitalisation, les actes invasifs (pose de cathéter, de sonde…) et les infections nosocomiales sont à l’origine du plus grand nombre d’EIG évitables. En moyenne, 1,7 EIG évitables pour 1 000 journées sont associés à une procédure, 1,1 ‰ aux produits de santé, et 0,9 ‰ à une infection due aux soins. En revanche, pour les EIG causes d’hospitalisation, ce sont les médicaments qui sont pointés du doigt, devant la procédure et les infections dues aux soins. Dans tous les cas, les EIG évitables apparaissent dans de mauvaises conditions de travail : perte de temps, rupture dans la continuité des soins, entorses au protocole et aux règles, mauvaise communication entre les professionnels… Si le constat est presque identique à celui de 2004, « cela ne doit pas masquer les progrès qui ont été faits, par exemple en anesthésie-réanimation ou contre les infections nosocomiales », nuance Philippe Michel. Dans les hôpitaux, des dispositifs s’organisent de plus en plus, comme l’adoption par les chirurgiens de la check-list « sécurité des soins au bloc opératoire », éditée par la Haute Autorité de Santé. Les EIG ont en effet un coût humain important, avec risque d’incapacité ou mise en jeu du pronostic vital, et économique : 4,5 % des hospitalisations sont imputables à un EIG.
Mots-clés ACCIDENT / HOPITAL / RISQUE
Langue Français

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