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Fonds documentaire : Article
Titre 57 % des Français décèdent à l’hôpital
Source Quotidien du médecin (Le)
Auteurs Hasendahl S
Date de parution 11/12/2012
Commentaire La fin de vie est encore fortement médicalisée en France par rapport à certains autres pays européens, en particulier pour les tumeurs et les maladies cérébrovasculaires, indique une étude publiée dans le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » (BEH). LA DÉSHOSPITALISATION de la mort est un enjeu important, « tant pour répondre aux souhaits de la population qu’en raison du coût financier lié à une hospitalisation », soulignent les auteurs de l’étude du BEH intitulée « Où meurt-on en France? » (Elsa Gisquet et coll.). Afin de cibler les politiques publiques favorisant le maintien à domicile des patients, il est donc essentiel de mieux comprendre quels sont les facteurs associés à la survenue des décès à l’hôpital. L’étude, réalisée dans le cadre des travaux de l’Observatoire national de la fin de vie avec la collaboration du Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès de l’INSERM, a porté sur l’ensemble des décès survenus en France entre 1993 et 2008. En 2008, 57 % des décès sont survenus à l’hôpital (27 % à domicile, 11 % en maison de retraite et 5 % dans d’autres lieux). Elle est plus importante pour les maladies que pour les morts violentes. Elle est maximum pour les décès par tumeurs, pneumonie-grippe ou maladies cérébrovasculaires. La proportion de décès à domicile est la plus forte pour le diabète et les maladies hypertensives. Organisation des soins. Il est notable toutefois que la fréquence des décès par tumeur à l’hôpital est plus importante en France que dans certains autres pays européens : moins de 60 % en Belgique, Pays-Bas, Grande-Bretagne contre 71 % en France pour l’année 2003. « Cela signifie que l’organisation des soins et l’existence d’une prise en charge alternative (prise en charge palliative hors hôpital notamment) pourraient expliquer ces écarts et une fréquence plus élevée des décès à l’hôpital en France », expliquent les auteurs. En revanche, les décès liés aux maladies du système nerveux se produisent moins souvent à l’hôpital, notamment s’agissant de la maladie d’Alzheimer. Le risque de décéder à l’hôpital est resté globalement stable au cours de ces 15 dernières années. Cependant, la fréquence des décès à l’hôpital tend à diminuer pour les femmes, les personnes âgées de 90 ans et plus, ainsi que les célibataires, veufs et divorcés. Elle augmente pour les personnes mariées. Ainsi, le fait de mourir à l’hôpital « pourrait aussi, mais cela reste à vérifier, être influencé par les proches ». Ces résultats soulignent également une importante disparité départementale des lieux de décès, au-delà des variables individuelles et environnementales. « Ces différences départementales pourraient être attribuables à une culture médicale propre à chaque région », estiment les auteurs. La déclinaison des politiques nationales de « déshospitalisation » de la mort doit donc être envisagée au niveau régional et départemental.
Mots-clés HOPITAL / FRANCE / MORT / ACCOMPAGNEMENT AU MOURANT
Langue Français

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