L’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS, qui dépend du ministère de la Santé) a recensé 8 083 signalements d’atteintes aux personnes dans 352 établissements (à 92 % publics) en 2012. 7 860 hospitaliers en ont été les victimes, peut-on lire dans le rapport annuel rendu public aujourd'hui.
Les CHU sont particulièrement touchés par le phénomène, au point que 14 des 33 structures existantes (soit 42 %) sur le territoire ont procédé à une déclaration volontaire auprès de l’ONVS. Avec ses 35 hôpitaux franciliens, l’Assistance publique – hôpitaux de Paris (AP-HP) a déclaré à elle seule 3 038 incidents.
30 agressions avec une arme
En 2012, il y a eu presque autant d’agressions physiques (4 110 signalements soit 51 % de la totalité) que verbales (3 906 cas, soit 48 %). La présence d’une arme lors d’une agression a été signalée dans 30 situations. Cinq armes blanches, une bombe lacrymogène et d’autres objets susceptibles d’être dangereux (bistouri, canne, chaise, matériel médical) ont été utilisés par les agresseurs.
Injures et insultes représentent 28 % des déclarations. Dans 20 % des cas, le personnel a subi des menaces d’atteintes à son intégrité physique.
En 2011, 5 760 faits d’agression ont été recensés par 337 établissements. L’augmentation enregistrée en 2012 est consécutive à l’ouverture de la plateforme de déclarations au secteur médico-social, la possibilité nouvelle de déclarer « au fil de l’eau » (et non une fois par an) et l’arrivée de l’AP-HP dans la base de données de l’ONVS.