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Fonds documentaire : Ouvrage
Cote 610.7Tech/COU
Titre Faut-il avoir peur de la bientraitance - Retour sur une notion ambigue
Source Estem
Auteurs COUDRAY, Marie-Ange
Date de parution 09/2013
Commentaire Au cours de ces dernières années, nous avons vu apparaître un nouveau mot, celui de «bientraitance». Ce néologisme pourtant employé dans de nombreux documents officiels est encore largement absent des principaux dictionnaires généralistes. Pour l'anecdote, lorsque nous tapons sur notre clavier «bientraitance», il est souligné en rouge sur l'écran. Notre logiciel de traitement de texte ne le connaît donc pas. Si, continuant notre recherche numérique, nous nous rendons sur le site de Wikipédia, nous trouvons cette définition assez surprenante : «La bientraitance est une notion utilisée dans le domaine de l'éthique. Elle peut s'appliquer aux enfants, aux personnes âgées, aux personnes handicapées, aux victimes d'accidents et de catastrophes, à des prisonniers, à des animaux domestiques, d'élevage, de zoos ou cirques [...]» Ainsi, la bientraitance doit être considérée, selon l'encyclopédie en ligne, comme un concept relevant de l'éthique, ce qui reste largement à démontrer et fera d'ailleurs l'objet d'un débat dans ce livre. Cette définition apparaît particulièrement large puisque la bientraitance toucherait indifféremment des humains (nourrissons, jeunes enfants, personnes âgées ou handicapées, victimes de catastrophes, prisonniers) et des animaux (chiens, chats, poules, éléphants, fauves, etc.). On pourrait s'interroger pour savoir s'il ne serait pas possible dans ces conditions d'élargir la notion aux objets. Nous pourrions ainsi être bientraitant avec notre voiture en lui assurant des révisions régulières ! Il n'en demeure pas moins que le mot a eu un certain succès ces dernières années dans les champs sanitaire et médicosocial, au moins pour les organismes d'évaluation et de contrôle que sont la Haute Autorité de santé (HAS) et l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médicosociaux (ANESM). Ces organismes ont cherché à développer ainsi une «culture bientraitance» en favorisant des formations et en diffusant largement des mallettes, des trousses ou des kits «bientraitance». L'ANESM a diffusé un document dans le cadre de recommandations de bonnes pratiques intitulé «La bientraitance : définition et repères pour la mise en oeuvre». Notons que l'élaboration de ce document a tout de même été confiée à une philosophe, Alice Casagrande, qui en a été en effet le chef de projet. De son côté, la HAS l'a mis à l'honneur puisque, dans son dernier manuel de certification, la promotion de la bientraitance fait l'objet, dans la partie consacrée aux droits des patients, d'une référence composée de cinq critères (à titre de comparaison, les références «prise en charge de la douleur» et «fin de vie» n'ont droit qu'à un seul critère). Ce sujet apparaît essentiel pour la HAS qui souhaite que tous les soignants s'en emparent. Pour s'en persuader, il suffit de se rendre sur son site et de consulter les grilles d'autoévaluation proposées sur la bientraitance. Il est ainsi demandé aux soignants de se prêter à un autoquestionnaire qui consiste à cocher des cases afin de constater par eux-mêmes qu'il leur arrive de succomber parfois à certaines mauvaises conduites. Se présentant comme une forme d'auto-flagellation volontaire, la question que l'on peut se poser, avec un peu d'humour, est de savoir si la HAS a prévu d'envoyer en retour un bulletin de «pardon». L'épreuve relève ainsi d'une forme de confession ou d'autocritique qui nous rappelle de bien mauvais souvenirs. Les motivations pour développer la bientraitance dans le monde du soin sont a priori légitimes et respectables : la bientraitance semble ne donner prise à aucune critique. C'est pourtant cet aspect trop consensuel et sans aspérité qui a suscité l'intérêt des auteurs de cet ouvrage pour ce néologisme aujourd'hui à la mode. Ce livre se propose de présenter les enjeux éthiques et les conséquences pratiques que peut avoir la diffusion de cette notion ambiguë dans le monde du soin. La question principale est alors de savoir si la bientraitance représente, comme on l'admet de manière quasi uniforme, une tentative louable de redonner du sens à l'activité soignante, ou si, a contrario, si elle n'est finalement qu'une manière, peut-être plus subtile, de poursuivre l'oeuvre de rationalisation et de standardisation du soin.
Mots-clés BIENTRAITANCE / ETHIQUE / UE 1.3
Nbre/N° de page 128
ISBN/ISSN 978-2843716836
Prix 16
Langue Français
Classement Soin infirmier Soin technique
Origine Achat

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IFSI DU CHD STELL1610.7Tech/COUEmpruntableDisponible

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