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Fonds documentaire : Article
Titre Saturés, les services d’urgences en mal de traitement efficace
Source Quotidien du médecin (Le)
Auteurs DUPUIS C
Date de parution 21/05/2013
Commentaire Des médecins urgentistes épuisés qui crient leur colère. Des paramédicaux formés...par des militaires pour « gérer » les patients agressifs à la porte des hôpitaux. Des remèdes gouvernementaux qui tardent ou ne convainquent pas, à l’instar des « bed managers » promis par Marisol Touraine. Réceptacle des souffrances, les services d’urgences craquent en attendant des réformes structurelles : réorganisation de l’hôpital et du premier recours. Et desserrement de la contrainte budgétaire. Saturés, les services d’urgences toujours en mal de traitement efficace La PROMESSE de campagne de François Hollande est connue : assurer à chaque Français un accès aux soins urgents en moins de 30 minutes. Cette garantie territoriale s’adressait surtout à l’opinion publique. Il y a un an exactement, Marisol Touraine prenait un engagement complémentaire, cette fois devant la communauté de l’urgence hospitalière réunie en congrès : « désengorger » des services saturés (à l’entrée comme à la sortie). Évoquant les patients âgés et fragiles qui restent sur des brancards des journées entières, la ministre de la Santé dénonçait une « forme d’indignité » à laquelle il convient de « mettre un terme ». Le temps du diagnostic. Un an plus tard, les remèdes efficaces se font attendre, laissant les malades dans les couloirs et les professionnels de l’urgence désemparés ou exaspérés. Démissions avec fracas, menaces de grèves, lettres ouvertes dénonçant les conditions de travail...: de Roubaix à Grenoble, en passant par Paris, Thonon-les-Bains, Tours ou Strasbourg, le malaise des urgentistes a éclaté ces derniers mois sous des formes diverses. Sur ce dossier qui a fait soupirer tous les ministres de la Santé au rythme de plus en plus endiablé des passages aux urgences (12 millions par an au début des années 2000, près de 18 millions en 2012), Marisol Touraine a pris le temps d’un nouveau diagnostic précis avec un objectif : le parcours optimal du patient, chaque acteur étant à sa place. Une mission ad hoc a été confiée au Pr Pierre Carli (lire ci-dessous), à la tête du conseil national de l’urgence hospitalière (CNUH). Et la DREES, service « études et statistiques » des ministères sociaux prépare une enquête nationale sur les urgences hospitalières (juin 2013), qui analysera notamment les motifs de recours, la précédente datant de 2002. Des mesures sont attendues à l’automne. L’amont et l’aval : un problème, deux clés. Relever le défi des urgences suppose non seulement la réorganisation interne de l’hôpital (comment gérer les flux de patients non programmés et les soins qui vont avec) mais aussi une coordination plus étroite, hors les murs, avec les acteurs libéraux de premier recours supposément mieux structurés demain pour absorber la demande de soins non vitaux (maisons médicales de garde, exercice regroupé, nouveaux protocoles). À l’automne, Marisol Touraine a annoncé ses axes de travail. Pour favoriser l’accès aux soins urgents, elle a promis de nouveaux SMUR (ou antennes), la rénovation du statut de médecins correspondants du SAMU, l’optimisation du transport héliporté ou encore la coopération accrue entre services d’urgences. Quant au désengorgement des services eux-mêmes, il passe en amont par le renforcement des équipes de soins de ville en partie rémunérées au forfait sur des engagements précis (horaires élargis par exemple). Il faudra davantage que des mesures cosmétiques. L’accueil mitigé réservé au lancement fin avril par Marisol Touraine d’un programme national de gestion des lits (ou « bed management ») auprès de 150 hôpitaux témoigne de l’ampleur des attentes. Beaucoup d’urgentistes y ont vu un coup marketing. Lorsque le ministère met en avant l’efficience managériale (délais d’admission réduit, temps libéré), les hospitaliers concernés dénoncent la fermeture de lits (médecine, soins de suite) et les suppressions de postes. La FHF elle-même a salué du bout des lèvres une annonce qui « ne saurait à elle seule régler la situation des urgences hospitalières qui devient critique dans nombre de villes ». Le message est simple : la bonne gestion ne suffit pas, il faut aussi des moyens supplémentaires.
Mots-clés URGENCE / HOPITAL / ORGANISATION HOSPITALIERE
Langue Français

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