Bonjour,

Recherche rapide

Menu recherche

Bienvenue sur Alexandrie !
Fonds documentaire : Article
Titre La FNARS et l'InVS plaident pour améliorer la prévention auprès des personnes prostituées
Source Editions ASH
Date de parution 25/03/2013
Commentaire Rares sont les enquêtes à se pencher sur la santé des personnes en situation de prostitution, et encore plus avec l'objectif de collecter des données globales sur leur état de santé mais aussi sur leurs difficultés d'accès aux soins et aux droits. C'est donc un panorama relativement inédit que viennent de publier la FNARS et l'Institut de veille sanitaire (InVS), qui vise à améliorer la prise en charge médico-sociale de cette population, souvent très précarisée et démunie. Cette étude, intitulée ProSanté, est issue du rapprochement d'une initiative lancée par la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion (FNARS), avec le soutien de la direction générale de la santé (DGS), et d'une saisine de l'InVS pour actualiser les connaissances en la matière. Précarité sociale Elle a été menée de juin 2010 à mars 2011 dans plusieurs villes de France, auprès de 251 personnes prostituées, rencontrées dans 12 structures d'accueil et d'accompagnement. Le volet médical de l'enquête a pour sa part associé des structures de soins anonymes et gratuits. A noter par ailleurs que cette étude porte pour l'essentiel sur une population exerçant son activité dans la rue, "principal lieu de contact" avec les clients pour 88 % des personnes interrogées, précisent l'InVS et la FNARS dans un communiqué. Plus des trois quarts des personnes enquêtées étaient par ailleurs de nationalité étrangère (78 %), les deux tiers étaient des femmes, et toutes cumulaient de nombreux facteurs de précarité sociale (isolement relationnel, conditions de logement, titre de séjour, couverture maladie). Des maladies chroniques A cet égard, si 74 % d'entre elles possédaient une couverture maladie, plus de la moitié n'avaient pas de complémentaire santé, soulignent la FNARS et l'InVS dans leur présentation des résultats de cette étude, les raisons financières, la barrière linguistique et la méconnaissance des lieux de consultation figurant parmi les principales raisons de non-recours aux soins. Au terme de ce travail d'analyse - qui a été discuté avec les associations concernées et qui donne lieu à une série de recommandations en direction des professionnels sanitaires et sociaux -, c'est surtout la dégradation de l'état de santé ressenti par les personnes qui retient l'attention, avec plus du tiers d'entre elles qui déclarent une maladie chronique (un taux qui va jusqu'à 70 % des personnes transgenres), parmi lesquelles le VIH/sida, une maladie respiratoire, un diabète ou une hépatite virale. Des vulnérabilités multiples Qui plus est, "les personnes se révèlent fragiles sur le plan psychique", avec un sentiment d'anxiété, des pensées suicidaires, et elles sont aussi "très exposées aux violences physiques ou psychologiques", notent la FNARS et l'InVS dans leurs principaux constats. Pour les médecins amenés à les examiner, l'état de santé des personnes enquêtées est cependant jugé bon. Au-delà des conduites à risques qui concernent les deux sexes (usage pas toujours systématique du préservatif selon les pratiques, consommation d'alcool et de tabac importante, absence de vaccination contre l'hépatite B...), "les femmes présentent une vulnérabilité particulière sur le plan gynéco-obstétrical (faible prévention vis-à-vis du cancer du col de l'utérus, faible utilisation d'une contraception orale et fort recours aux IVG)". Dans leurs recommandations, qui s'adressent aux acteurs de l'accueil, de l'hébergement, du logement et de l'insertion, la FNARS et l'InVS plaident donc pour renforcer la prévention et améliorer l'accès aux soins, dans le cadre de partenariats territoriaux, pour plus d'efficacité, entre associations, services de l'Etat, collectivités, corps médical, etc. Se faire connaître "Il est important que des actions de prévention des risques et d'information soient menées auprès de ces personnes tant au niveau de la connaissance de leur corps que des conséquences de l'activité prostitutionnelle", assure ainsi cette étude, qui souligne la nécessité de prendre en compte les potentielles barrières linguistiques. Les deux principaux thèmes sur lesquels les personnes souhaitent être informées sont le VIH/sida et la contraception, poursuivent la FNARS et l'InVS, qui insistent aussi sur la nécessité de leur parler d'IVG, de suivi gynécologique, de vaccination contre l'hépatite B ou encore de traitements d'urgence en cas de rapport à risque. Ces actions, qui doivent bénéficier de financements Etat et ARS, permettent également de prendre contact et de se faire connaître des personnes recourant à la prostitution, ainsi que de les aider à identifier les lieux-ressources pour accéder à leurs droits ou réaliser des examens de santé. Etude ProSanté 2010-2011, en ligne sur le site de la FNARS
Mots-clés PROSTITUTION
Langue Français

Connexion

Identifiant
Mot de passe
A la semaine prochaine !