Des résultats de recherche récents indiquent que « la violence infligée aux infirmières par les patients est courante au Canada ». S’il n’est pas nouveau de conclure que les fournisseurs de soins de santé, et plus particulièrement les infirmières travaillant en psychiatrie, courent un risque élevé d’être victimes de violence au travail. Il faut toutefois souligner que la réponse à ces types d’expériences varie en fonction de plusieurs facteurs (personnel, organisationels, culturels, etc.) Afin de mieux comprendre les décisions et, conséquemment, les pratiques de soins au regard de la violence, il faut comprendre que ces dernières sont influencées par un ensemble de facteurs, y compris les types de comportements des patients ainsi que les attitudes du personnel et le contexte organisationnel dans lequel ces décisions sont prises. Le désir du personnel infirmier de préserver sa sécurité ainsi que celle des autres lors d’épisodes violents constitue, dans ces circonstances, une variable non négligeable modulant les interactions avec les patients.