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N° Revue
Quelle place pour l'entretien infirmier , Santé mentale , 223 , 01/05/2017 , https://www.santementale.fr/boutique/acheter-dossier/troubles-bipolaires-et-addictions.html
Type N° Revue
Titre Quelle place pour l'entretien infirmier
Source Santé mentale
223
Date de parution 01/05/2017
URL https://www.santementale.fr/boutique/acheter-dossier/troubles-bipolaires-et-addictions.html
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N° Revue
Troubles du sommeil en psychiatrie , Santé mentale , 205 , 01/02/2016 , https://www.santementale.fr/boutique/acheter-numero/numero-205-fevrier-2016.html
Type N° Revue
Titre Troubles du sommeil en psychiatrie
Source Santé mentale
205
Date de parution 01/02/2016
URL https://www.santementale.fr/boutique/acheter-numero/numero-205-fevrier-2016.html
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Ouvrage
PSYCHIATRIE, ADDICTOLOGIE , Gautier A , LAMARRE , 16/08/2018 , 616.89/GAU
Type Ouvrage
Titre PSYCHIATRIE, ADDICTOLOGIE
Auteurs Gautier A
Source LAMARRE
Date de parution 16/08/2018
Cote 616.89/GAU
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Article
Troubles bipolaires chez la femme : traiter selon les événements de vie , Quotidien du médecin (Le) , FALLET C , 12/06/2013
Type Article
Titre Troubles bipolaires chez la femme : traiter selon les événements de vie
Source Quotidien du médecin (Le)
Auteurs FALLET C
Date de parution 12/06/2013
Commentaire Les grandes étapes de la vie génitale (puberté, grossesse, post-partum, ménopause) influencent le trouble bipolaire et ses modalités thérapeutiques. Le retard apporté au diagnostic de bipolarité est favorisé par l’individualisation difficile des phases d’hypomanie et par la diversité du spectre bipolaire. Caractéristiques féminines La prévalence de la bipolarité est équivalente dans les deux sexes, mais la bipolarité féminine présente les caractéristiques suivantes : La survenue d’un premier épisode dépressif caractérisé en post-partum serait en faveur d’une bipolarité. Une durée significativement plus importante avec des symptômes dépressifs résiduels par rapport aux hommes Une mauvaise tolérance des antidépresseurs chez certaines femmes déprimées avec induction d’un tableau se compliquant d’impulsivité, d’agitation et d’un risque suicidaire accru (« dépression agitée »). Le traitement repose alors sur les thymorégulateurs, notamment les antipsychotiques voire l’électroconvulsivothérapie. Modalités évolutives : états mixtes et cycles rapides Les manies dysphoriques et plus globalement les états mixtes, associant symptômes dépressifs et maniaques sont une expression clinique plus volontiers observée chez la femme. De même, les cycles rapides, définis par la succession d’au moins 4 épisodes thymiques (maniaque ou dépressif) par an surviennent dans 80 % des cas chez des femmes, avec souvent la mise en évidence d’un dysfonctionnement thyroïdien, clinique ou biologique. Un recours excessif aux antidépresseurs par rapport aux thymorégulateurs est incriminé dans la survenue accrue de ces deux formes symptomatiques. Il faut donc faire très attention au maniement des antidépresseurs pour traiter une dépression bipolaire, même sous couverture thymorégulatrice. L’influence de la vie génitale La découverte de la bipolarité se fait volontiers au cours de la grossesse et le post-partum. Les effets de la grossesse sur le cours naturel de la bipolarité restent encore mal caractérisés mais le risque de récidive et de chronicité est jugé élevé en cas d’arrêt du traitement thymorégulateur. Le taux de récidive dépressive ou maniaque du post-partum concernerait au moins une femme bipolaire sur deux. L’existence d’un antécédent familial de psychose du post partum constituerait un facteur de risque majeur. La femme bipolaire doit être particulièrement surveillée dans ces circonstances. Périménopause et ménopause sont également considérées comme des périodes d’instabilité émotionnelle voire de décompensations thymiques. Les comorbidités Certains troubles anxieux sont plus fréquents chez la femme bipolaire : phobies spécifiques, trouble obsessionnel compulsif, et état de stress post-traumatique. Le risque d’alcoolisme/vie entière est multiplié par 7,35 chez la femme bipolaire comparée à la population générale féminine. Les particularités thérapeutiques - Les thymorégulateurs L’efficacité globale des thymorégulateurs ne semble pas varier entre les deux sexes. Ceci conduit encore aujourd’hui à considérer les sels de lithium comme le traitement le plus efficace avec la surveillance planifiée de sa bonne tolérance clinique et biologique. La stratégie thérapeutique sera donc tributaire des contre-indications et précautions d’usage des trois types de thymorégulateurs, eu égard aux grandes périodes de la vie génitale. Le risque tératogène du divalproate et de la carbamazépine est supérieur à celui des sels de lithium, avec un taux de maladie d’Ebstein revu à la baisse en cas d’administration au cours du premier trimestre. Le risque est moindre sans être nul avec la lamotrigine, dont l’indication actuelle se limite à la prévention des accès uniquement dépressifs. Des cas rares d’intoxication néonatale au lithium ont été rapportés chez le nouveau-né. Selon les recommandations de l’Afssaps, la prescription de certains antipsychotiques de deuxième génération comme l’olanzapine serait envisageable durant la grossesse, en prenant garde au risque accru de syndrome métabolique. Le risque de syndrome des ovaires polykystiques contre-indique l’usage du valproate chez la jeune fille de moins de 18 ans. Bipolarité et grossesse L’intérêt d’une grossesse planifiée est évident. Elle intègre au cas par cas, le risque de décompensation thymique face au risque tératogène potentiel du ou des thymorégulateurs prescrits. Elle permet de tenter un arrêt progressif des produits utilisés : 4 semaines pour le divalproate ou la carbamazépine, 6 semaines minimum à 3 mois pour le lithium. Toutes les décisions doivent être notées dans le dossier médical, y compris l’information délivrée. L’allaitement est contre-indiqué avec ces divers traitements. Bipolarité et contraception Si le lithium et le valproate n’interfèrent pas pharmacologiquement avec une contraception hormonale, l’attention doit être attirée sur l’association avec la carbamazépine qui diminue l’efficacité contraceptive des œstroprogestatifs et progestatifs. Des cas de thrombose veineuse ont été aussi rapportés sous carbamazépine. Quelle durée de traitement?? Un consensus international s’accorde à instaurer un traitement thymorégulateur à visée préventive dès le premier accès maniaque sévère, c’est-à-dire aux conséquences sociales, familiales et professionnelles indubitables. Selon certains auteurs, un accès maniaque franc relève d’un traitement préventif à vie. Tout en constatant le peu de données en la matière, d’autres posent la question d’un arrêt possible après trois ou cinq années de lithiothérapie efficace.
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Article
« L'hyperstimulation favorise les troubles bipolaires » , Le Figaro , 30/11/2012
Type Article
Titre « L'hyperstimulation favorise les troubles bipolaires »
Source Le Figaro
Date de parution 30/11/2012
Commentaire INTERVIEW - Raphaël Giachetti est psychiatre à Toulouse. Il vient de publier La maladie bipolaire expliquée aux souffrants et aux proches (Éd. Odile Jacob). Dr Raphaël Giachetti. LE FIGARO.- On parle beaucoup des troubles bipolaires actuellement. De quel œil voyez-vous cette «mode» et comment l'expliquez-vous? Dr Raphaël GIACHETTI.- En tant que praticiens, nous ne pouvons que nous en réjouir car cette vogue permet de déstigmatiser des patients qui jusque-là n'étaient pas compris. Cette sensibilisation du grand public et des médecins généralistes va aussi amener ceux-ci à être plus vigilants et à permettre un diagnostic plus précoce. Actuellement, les statistiques montrent qu'il faut huit ans pour diagnostiquer la maladie bipolaire dans 50 % des cas et dix ans pour 35 % des cas! C'est très long. Pour ce qui est des origines, il y a bien sûr la vulnérabilité biologique, qui est évidente, la personnalité de certains ayant vraiment davantage de difficulté à faire face aux situations de stress. Mais il me semble que l'hyperstimulation sonore et cognitive que nous endurons aujourd'hui, le fait de devoir rester dans un état de vigilance permanent en mémorisant ses codes Internet, ou celui de sa carte Bleue, etc., provoque un état de stimulation psychique quasi permanent qui favorise l'émergence de ces troubles. Mais, dans votre clinique, en constatez-vous l'augmentation? Non. La plupart des personnes qui arrivent en consultation avec le sentiment d'être atteintes de bipolarité repartent avec un autre diagnostic. Par contre, chez certaines qui demandent une prise en charge parce qu'elles ont le sentiment de «faire une dépression», nous sommes amenés à repérer une maladie bipolaire. Nous constatons ainsi que, l'un dans l'autre, le nombre de patients réellement atteints de bipolarité reste stable. Sur la France, il est aujourd'hui estimé à environ 2 millions de personnes. Dans ces chiffres, vous n'incluez pas les cyclothymiques? Non, la cyclothymie ne rentre pas dans le cadre de la maladie bipolaire et n'est pas à considérer comme un trouble ou une maladie tant qu'elle n'a pas de conséquences destructrices dans la vie de quelqu'un, et tant que la personne touchée ne s'en plaint pas. Cependant, nous pouvons proposer certaines prises en charge personnalisées de type «gestion du stress» aux cyclothymiques qui souhaitent amortir leur réactivité émotionnelle et leur hypersensibilité: psychothérapie comportementale et cognitive, hypnose, EMDR… La prescription de psychotropes est donc seulement réservée aux personnes atteintes de bipolarité? Oui, on ne traite pas systématiquement une cyclothymie. Mais même dans la maladie bipolaire, la prescription dans est toujours une affaire au cas par cas, elle se décide dans l'intimité de la relation duelle entre le patient et son médecin psychiatre. C'est parfois compliqué car comme je l'ai écrit dans mon livre, un grand nombre d'artistes et de créateurs, ou de dirigeants d'entreprise, souffrent de bipolarité. Lorsqu'on les prévient que les médicaments vont leur couper l'accès aux états si agréables expérimentés dans leur phase d'hypomanie, que leur sensibilité et leur créativité vont d'une certaine manière s'en trouver étêtées… certains font le choix de ne pas se soigner chimiquement. C'est là le nœud crucial de leur prise en charge car le traitement médicamenteux est une base incontournable du soin: nous devons parvenir à les convaincre de se soigner. À nous de tout mettre en œuvre pour tenter de préserver au mieux la grande richesse de leur personnalité.
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Article
Dans la tête d’un bipolaire , Quotidien du médecin (Le) , 09/10/2012
Type Article
Titre Dans la tête d’un bipolaire
Source Quotidien du médecin (Le)
Date de parution 09/10/2012
Commentaire Yann Layma est un photographe de talent. Passionné de la Chine, il la parcourt depuis des décennies et en est devenu un de ses plus grands photographes. Atteint de psychose maniaco-dépressive, rebaptisée aujourd’hui maladie bipolaire, il livre son témoignage dans un livre « J’ai dû chevaucher la tempête. Les tribulations d’un bipolaire ». TOUT AU LONG de son livre, il nous entraîne dans les profondeurs intimes de sa maladie, de l’exaltation paroxystique de ses accès maniaques jusqu’aux épisodes de mélancolie. « L’essentiel était de ne pas me laisser submerger par ces hallucinations morbides qui rôdaient autour de moi comme des vautours affamés. » Plus loin, « Je me mettais parfois aussi à hurler à la mort, le jour comme la nuit ... » Son premier accès maniaque il l’a vécu à Pékin en 1998 sans comprendre ce qui lui arrivait. « Je souffrais de trop d’exaltation, d’épuisement, de tension, d’électricité … Je n’en pouvais plus d’avoir des idées dans tous les sens, ce courant électrique dans le cerveau, ma tête qui explosait ». Après des années d’errance et de souffrances, d’une vie ponctuée d’aventures rocambolesques aux quatre coins de la planète, un nom est enfin posé sur sa maladie. Hospitalisé à l’hôpital Saint Anne, il suit avec ferveur les conférences d’information sur la maladie « prescrites » par son médecin. Car en maîtriser la connaissance est indispensable pour vivre avec et suivre les traitements prescrits. La maladie bipolaire, très répandue, largement sous diagnostiquée, touche entre 1 et 2 % de la population soit près d’un million de personnes en France. Ses conséquences en sont redoutables notamment en termes de désocialisation et de morts violentes dont le suicide. Aujourd’hui Yann Layma bénéficie enfin du traitement qui lui convient. Mais comme il dit avec philosophie, « chaque cas est particulier, chaque bipolaire est d’abord un parcours humain qu’il faut respecter et entendre ... Bref cela aurait pu être encore plus long. » La lecture de ce récit bouleversant, qui fait reculer les limites de la folie jusqu’à ne plus savoir où en est la frontière, n’est pas sans nous interroger sur le destin tragique de l’être humain, entre sa solitude angoissante qui le mène aux portes du désespoir et son génie créatif. Son expérience, Yann Layma l’a écrite pour toutes les personnes atteintes de maladie bipolaire, leur famille et leurs proches. Ce livre s’adresse aussi aux médecins, généralistes ou psychiatres.
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N° Revue
Trouble bipolaires : entre deux épisodes,,, , Santé mentale , 167 , 01/04/2012
Type N° Revue
Titre Trouble bipolaires : entre deux épisodes,,,
Source Santé mentale
167
Date de parution 01/04/2012
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Article
Troubles bipolaires : Comment traiter les états dépressifs , Quotidien du médecin (Le) , BOVARD-GOUFFRANT M , 15/12/2011
Type Article
Titre Troubles bipolaires : Comment traiter les états dépressifs
Source Quotidien du médecin (Le)
Auteurs BOVARD-GOUFFRANT M
Date de parution 15/12/2011
Commentaire Dans les troubles bipolaires, les virages dépressifs sont d’autant plus complexes à traiter qu’il n’existe pas vraiment de consensus clair ce qui a amené en 2010 un groupe d’experts à proposer un algorithme de prise en charge de ces épisodes dépressifs. Si la question d’associer ou non un antidépresseur au cours de la crise est toujours débattue, l’évaluation des facteurs déclenchants est incontournable, comme le détaille le Dr Sébastien Guillaume. LES TRAITEMENTS de fond par thymorégulateurs visent à restaurer la thymie tout en évitant d’induire des virages maniaques ou dépressifs. Parmi les trois grandes classes dont nous disposons, tous n’ont pas la même valence. Certains ont plutôt un effet antidépresseur comme la lamotrigine, puis le valproate et le lithium et, dans une moindre mesure, l’olenzapine, ainsi qu’une molécule récente, la quétiapine, qui n’a d’ailleurs l’AMM que dans la dépression bipolaire car elle ne protège pas de l’accès maniaque. Pour les autres molécules comme l’aripiprazole, on ne dispose pas de preuves suffisantes en faveur de son efficacité dans la dépression bipolaire. Associer ou non un antidépresseur ? « La grande question est de savoir s’il faut ou non prescrire un antidépresseur au cours d’un épisode dépressif dans le cadre d’un trouble bipolaire. La seule certitude que l’on ait est qu’il ne faut pas le prescrire en monothérapie, mais uniquement en association avec un thymorégulateur » explique le Dr Guillaume. Mais le débat sur son intérêt est loin d’être clos. Une étude américaine publiée il y a trois ans ne relève aucun intérêt à l’association tandis que l’expérience clinique et d’autres données moins structurées suggèrent une certaine efficacité. Il n’y a pas non plus de consensus déterminant la durée du traitement par antidépresseur. Généralement, on ne l’instaure que le temps de l’épisode dépressif et on l’arrête beaucoup plus rapidement que dans la dépression unipolaire, pour éviter un virage maniaque, dont le risque se situerait essentiellement au cours des trois premiers mois. Le traitement sera d’autant plus court en cas d’antécédents d’épisodes mixtes, de cycles rapides et on tendra à le maintenir plus longtemps chez des patients qui ne font pratiquement plus que des épisodes dépressifs. L’épisode dépressif pourquoi ? La décision thérapeutique s’appuie aussi sur une évaluation soigneuse des facteurs favorisants de l’épisode. La mauvaise observance thérapeutique est le plus souvent en cause, mais il faut aussi interroger les événements de vie familiaux ou socioprofessionnels, la prise de substances et en particulier d’alcool. Il peut s’agir d’une évolution de la maladie avec le phénomène « d’embrasement », c’est-à-dire que plus un patient a fait de crises, plus il risque de récidiver d’où l’enjeu que représente la prise en charge de ces épisodes dépressifs. La stratégie est débattue, mais en cas d’imprégnation alcoolique on tend à sevrer le sujet avant de réévaluer son état clinique deux à trois semaines plus tard. Lorsqu’il n’existe pas de facteur explicatif, on s’oriente plutôt vers une modification du traitement de fond en privilégiant les molécules à action antidépressive. On observe souvent une transition vers un épisode dépressif au décours d’un accès maniaque, mais il est difficile de savoir s’il est la conséquence de l’accès maniaque ou s’il est lié au fait que les patients se rendent compte a posteriori des conséquences de leur accès. « Quoi qu’il en soit la phase post-maniaque est une période à risque de dépression et de suicide » insiste le spécialiste. L’accompagnement thérapeutique. Enfin les traitements non médicamenteux gardent toute leur place aussi bien dans le traitement des épisodes dépressifs d’intensité légère à modérée que dans la prévention des rechutes maniaques et dépressives : thérapies cognitivocomportementales, interpersonnelles, aménagement des rythmes sociaux.
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N° Revue
LA FAMILLE DANS LES SOINS , Santé mentale , 151 , 01/06/2011
Type N° Revue
Titre LA FAMILLE DANS LES SOINS
Source Santé mentale
151
Date de parution 01/06/2011
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Article
La prise en charge des patients bipolaires, une question d’actualité , Soins psychiatrie , 271 , 01/12/2010
Type Article
Titre La prise en charge des patients bipolaires, une question d’actualité
Source Soins psychiatrie
271
Date de parution 01/12/2010
Commentaire La psychose maniaco-dépressive (PMD) est une affection psychique décrite depuis la nuit des temps. Dans l’Antiquité déjà, Arétée de Cappadoce1 employait le mot “manie” pour évoquer les patients « qui rient, qui chantent, dansent nuit et jour, qui se montrent en public et marchent la tête couronnée de fleurs, comme s’ils revenaient vainqueurs de quelques jeux ». Il remarqua par la suite que ces patients changeaient d’humeur pour devenir « languissants, tristes, taciturnes »2. Les liens entre la créativité, la mélancolie ou les épisodes d’hypomanie sont connus depuis cette époque. C’est Aristote qui, le premier, se posa la question de la relation entre le génie (la créativité) et la manie (la folie). Aujourd’hui, la PMD a pratiquement disparu pour laisser la place aux “troubles bipolaires”. Le signifiant “psychose” s’est effacé et, dans le langage professionnel, nous sommes passé de : « C’est une PMD » à « C’est un patient bipolaire ». La pathologie a laissé place au sujet. Pour autant, quel est l’impact auprès du patient ? Est-il plus acceptable de souffrir de troubles bipolaires plutôt que de psychose maniaco-dépressive ? Est-il plus facile d’adhérer aux soins lorsque le terme psychose est absent du diagnostic ? En décembre 2009, les résultats de la première étude française centrée sur le vécu des patients bipolaires ont été présentés à Paris (75)3. Lors de cette présentation, une large part a été consacrée aux représentants des associations de patients et de leurs proches qui ont dénoncé la stigmatisation des patients bipolaires, particulièrement dans le domaine de la réinsertion professionnelle. Le combat mené par ces associations pour une “déstigmatisation” s’appuie sur les espoirs qu’elles placent dans la mobilisation des équipes soignantes d’une part, et dans les approches soignantes actuelles qui proposentaujourd’hui une nouvelle offre de soins. L’actualité relative aux troubles bipolaires est clinique, sémiologique et psychopathologique, mais concerne aussi l’enjeu du dépistage précoce chez l’enfant et l’adolescent. Le retard de diagnostic a des conséquences parfois dramatiques pour le patient sur les plans social, familial et professionnel. Les portes du dépistage doivent se multiplier en articulation avec un réseau identifié et organisé. L’actualité concerne également les nouvelles approches comme celle de la “fondation FondaMental4”, véritable exemple de travail collaboratif au service du patient, ou la psychoéducation et les programmes spécifiques qui la composent. Enfin, une mobilisation et un mouvement sont en œuvre et il faudra fédérer les énergies pour parcourir le chemin de la réussite collective.
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