1906, le docteur Alois Alzheimer, neuropsychiatre allemand, décrit pour la première fois la maladie qui portera son nom, après avoir suivi pendant 5 ans une femme de 48 ans atteinte d’une démence précoce. Il met en évidence les lésions cérébrales caractéristiques de cette pathologie.
2007, un siècle plus tard, en France, la maladie d’Alzheimer est décrétée par le Premier ministre grande cause nationale.
Il existe désormais des traitements permettant de ralentir l’évolution de la maladie. La prise en charge repose avant tout sur la stimulation des fonctions restantes et la compensation des fonctions défaillantes. Les compétences d’une équipe pluridisciplinaire sont essentielles : aides-soignantes, infirmières, psychologue, kinésithérapeute, ergothérapeute, médecin…
À domicile comme en institution, l’aide-soignante a un rôle essentiel dans l’accompagnement du quotidien des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Le maintien de l’autonomie de la personne est une priorité : la personne doit faire elle-même, à son rythme, en étant guidée, valorisée, mise en confiance, respectée, écoutée. Dans le cas contraire, la personne oublie, ne sait plus faire et évolue inexorablement vers la dépendance…
Une telle prise en charge nécessite du temps, de la disponibilité… Il existe effectivement des services spécialisés où le personnel est formé et en nombre suffisant. Mais la majorité des personnes sont accueillies dans des services de gériatrie ou en maison de retraite : 72 % des personnes entrant en institution seraient atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. Les moyens manquent dans certains services pour assurer la prise en charge spécifique de ces résidents. Les aides-soignantes font un travail exceptionnel et réalisent le maximum avec souvent peu de moyens. Espérons que cette proclamation de grande cause nationale sera assortie de mesures concrètes et de moyens supplémentaires pour améliorer la prise en charge quotidienne de nos aînés touchés par cette maladie.
