La 10e Journée mondiale contre la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) du 16 novembre 2011 doit rappeler qu’en 2004, cette pathologie touchait 64 millions de personnes et que 3 millions en sont mortes. En outre, d’ici 2030, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) prévoit qu’elle sera la 3e cause de décès dans le monde. C’est, en France, la 2e maladie respiratoire après l’asthme et la 6e cause de mortalité entraînant chaque année 17 000 décès.
Les principaux facteurs de risque sont le tabagisme, la pollution atmosphérique et de l’air intérieur et l’exposition aux poussières et aux produits chimiques sur le lieu de travail. Les symptômes les plus connus sont la dyspnée, la production excessive de crachats et une toux chronique. Il s’agit d’une maladie sous- diagnostiquée : seuls 20 à 30 % des cas le sont et 10 à 15 % sont pris en charge.
À l’occasion de cette journée mondiale, des “bulles d’air” accueilleront, les 19 et 26 novembre, et les 3 et 10 décembre 2011, ceux et celles qui souhaitent apprendre à mieux maîtriser et préserver leur souffle à Paris (75), Lyon (69), Bordeaux (33) et Lille (59). Des conférences, des échanges et des exercices pratiques seront également animés par des pneumologues, tabacologues, kinésithérapeutes et médecins généralistes pour aider à comprendre et à mesurer son souffle, arrêter de fumer, mieux respirer et bouger pour maintenir sa santé pulmonaire.
Cette initiative émane de 6 femmes pneumologues, constituant le groupe Femmes et poumon de la Société française de pneumologie de langue française, avec le partenariat de la Fédération française de pneumologie et du Comité national contre les maladies respiratoires. Elles ont décidé de renforcer leur action en allant à la rencontre des femmes pour les aider à préserver leurs poumons : en effet, elles constituent 40 % des malades atteints. La BPCO augmenterait en outre plus vite chez ces dernières que chez les hommes dans de nombreux pays industrialisés, principalement par l’augmentation du tabagisme féminin.
