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Quelles priorités pour les EHPAD ? Les revendications de FO Services publics et santé
, Editions ASH
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25/05/2013
Type |
Article |
Titre
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Quelles priorités pour les EHPAD ? Les revendications de FO Services publics et santé
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Source
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Editions ASH
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Date de parution
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25/05/2013
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Commentaire
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Dans une enquête rendue publique jeudi 23 mai, au cours d'une conférence organisée à Paris sur le thème "Quel EHPAD pour demain ?", la Fédération des personnels des services publics et de santé Force ouvrière confirme que "le ratio d'encadrement reste notoirement trop bas" dans les maisons de retraite médicalisées, tandis que "la tendance à l'accroissement du degré de dépendance des personnes accueillies se confirme".
Ces éléments confortent les constats déjà dressés dans la précédente édition de cette étude, qui remonte à 2009, souligne l'organisation syndicale, qui a choisi pour cette nouvelle mouture de se focaliser sur plusieurs points-clefs : le nombre de places, le nombre d'agents, leur répartition en "catégories professionnelles", le GIR, le Pathos, la date de la dernière convention tripartite et le prix de journée hébergement.
Objectiver les situations
A noter cependant que cette enquête est à relativiser, comme le fait d'ailleurs la fédération FO-Services publics et santé, puisqu'elle ne porte pas sur un panel établi scientifiquement mais constitué d'établissements qui ont bien voulu répondre au questionnaire qui leur a été adressé (soit 135 d'entre eux, aboutissant à 127 réponses exploitables).
"De sorte qu'il y a une surreprésentation des établissements de province et une nette prépondérance du public hospitalier" dans ces résultats, présentés au cours d'une conférence à laquelle participaient, entre autres, le président de l'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA), Pascal Champvert, et celui du Syndicat national de gérontologie clinique, Michel Salom.
L'enquête publiée à cette occasion avait "pour finalité d'objectiver les situations", afin d'appuyer les revendications de la Fédération des personnels des services publics et de santé FO, qui portent notamment sur le taux d'encadrement des personnes âgées dépendantes accueillies dans ces établissements.
A taille humaine
A cet égard, l'enquête met en évidence des structures-types restant "à taille humaine", avec 127 places en moyenne (dans une fourchette allant de 15 à 662 places). En revanche, en additionnant l'ensemble des personnels travaillant auprès des personnes, tous grades, fonctions et qualifications confondus, "le compte n'y est pas", par rapport aux préconisations du plan solidarité grand âge ou du plan Alzheimer, avec un ratio d'encadrement moyen de 0,63, déplore l'organisation syndicale.
Elle renouvelle donc sa revendication de longue date de parvenir à "un agent au lit du résident", en augmentant les effectifs, sans oublier d'améliorer les équipes intervenant auprès des personnes âgées en institution, en renforçant la pluridisciplinarité.
Au vu de "la faiblesse des personnels médico-techniques", par ailleurs, qui affiche un taux moyen de 0,17 ETP, "la 'misère médico-technique' apparaît dans toute sa dramatique dimension", affirme encore le syndicat, qui dénonce "une indigence - si on confronte les besoins réels avec les moyens mobilisés - installée et difficilement justifiable si on la rapproche avec les pétitions de principe, les déclarations successives et les ambitions proclamées depuis des années".
Alléger le reste à charge
"Un processus de conventionnement en panne", un parc immobilier vieillissant complètent le tableau, sans oublier "un prix d'hébergement trop bas pour les structures, trop élevé pour les familles" (50,64 euros par jour en moyenne, contre 45,82 euros en 2009).
Mais si cette hausse peut paraître importante, elle s'inscrit cependant dans un contexte d'inflation monétaire et d'accueil de personnes qui "présentent des pertes d'autonomie et des pathologies de plus en plus lourdes et nécessitent, de ce fait, plus de personnels d'accompagnement, plus d'adaptations des bâtiments", souligne FO. D'où une conclusion qui "se tire d'elle-même : ce n'est pas tant la facture qui est élevée que son remboursement ou sa prise en charge qui est trop faible".
En découle logiquement une autre revendication de l'organisation syndicale qui est "d'alléger le reste à charge" des familles et d'améliorer le reste à vivre des résidents, qui revient à "réinterroger la prise en charge de la dépendance par un financement de solidarité nationale, c'est-à-dire par la sécurité sociale".
Il faut enfin promouvoir et soutenir une politique de relance des investissements dans les établissements médico-sociaux relevant du grand âge, ajoute encore FO, qui réclame également "la fin de la convergence tarifaire qui n'a jusqu'ici produit qye des effets négatifs", et une application plus conforme à leur objectif de départ des outils GIR et Pathos, "ce qui signifie une mesure juste (c'est-à-dire impartiale et non pas au plus juste) des besoins des personnes accueillies, une prise en compte au réel des soins requis et donc des moyens à y consacrer"
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