Bonjour,

Recherche rapide

Menu recherche

Bienvenue sur Alexandrie !
Fonds documentaire : Article
Titre L'Académie de médecine appelle à améliorer la santé en prison
Source Editions ASH
Date de parution 24/10/2008
Commentaire Se déclarant "particulièrement sensible à la dégradation de la situation actuelle dans les prisons françaises", l'Académie nationale de médecine a réclamé, mardi 21 octobre, "que des décisions soient prises en vue d'une amélioration immédiate de la prise en charge sanitaire des détenus". Dans les conclusions rendues publiques à l'issue de sa réunion hebdomadaire, la société savante demande en particulier "avec insistance l'application stricte et immédiate de la loi du 18 janvier 1994", relative à la prise en charge sanitaire des personnes détenues, qui n'a "toujours pas rejoint celle des autres citoyens", selon l'institution qui regrette que "le statut du détenu prime toujours sur celui du malade". Constatant en effet que "le fonctionnement de l'institution carcérale constitue trop souvent un frein à la mise en place de l'objectif de la réforme", qui est d'offrir derrière les murs une qualité et une continuité de soins équivalentes à celles du dehors, elle déplore ainsi des carences graves en termes d'hygiène, une absence de permanence médicale la nuit et le week-end, la transgression fréquente du secret médical, des difficultés d'accès aux diagnostics et soins spécialisés, sans oublier un défaut de prévention et d'éducation à la santé et une insuffisance de suivi à la sortie, avancé comme constituant un "un facteur de récidive". L'Académie de médecine insiste en outre sur l'insuffisance de prise en charge psychiatrique, avec des soins mentaux, notamment, inadaptés à la demande croissante, au moins un détenu sur quatre présentant des troubles mentaux, "sans compter les délinquants sexuels de plus en plus nombreux". L'institution indépendante suggère donc de mettre en place un tutorat, animé par des bénévoles en liaison avec les services médico-sociaux, avant et après la sortie de prison. Elle préconise aussi de réviser la formation des experts psychologiques et psychiatriques dont les avis sont déterminants pendant l'incarcération et au cours du procès. Et plaide enfin pour la création d'un statut de "médecin pénitentiaire" qui précise sa place entre les représentants de l'ordre judiciaire et pénitentiaire et les hôpitaux de rattachement.
Mots-clés PRISON
Langue Français

Connexion

Identifiant
Mot de passe
A la semaine prochaine !