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Fonds documentaire : Article
Titre La difficile insertion des jeunes issus des quartiers sensibles, analysée par le Céreq
Source Editions ASH
Date de parution 24/05/2013
Commentaire "Les jeunes issus des zones urbaines sensibles (ZUS) connaissent depuis dix ans des difficultés d'insertion croissantes", note le Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Céreq), dans une étude récemment publiée et portant sur trois cohortes (1998, 2004 et 2007), suivies pendant leurs premières années sur le marché du travail, "chacune faisant face à une conjoncture économique moins favorable que la précédente". Cette dégradation a particulièrement affecté les hommes, précise cette enquête, publiée dans le dernier Bref du Céreq, en soulignant que, "au-delà d'origines sociales défavorisées et de faibles niveaux de formation, ils semblent plus qu'hier pâtir de 'l'effet quartier'". A l'inverse, pour les femmes issues des zones urbaines sensibles (ZUS), "cet effet semble s'estomper". Mesurer "l'effet quartier" Difficile d'expliquer sans tomber dans le risque du simplisme "le rôle intrinsèque du territoire sur les destinées individuelles", selon cette étude, qui évoque plusieurs pistes "non exclusives les unes des autres", à commencer par la faible densité d'emplois à proximité de certaines zones ou par des effets de voisinage générés par la ségrégation sociale et qui peuvent aggraver les difficultés de populations déjà défavorisées. On peut aussi "penser à l'existence d'une discrimination spécifiquement territoriale qui conduirait les employeurs à ne pas recruter les habitants de certaines zones", n'oublie pas le Céreq. Il juge alors "utile de dissocier, dans la mesure des difficultés rencontrées par les jeunes des quartiers défavorisés au moment de leur entrée sur le marché du travail, ce qui relève des facteurs sociodémographiques et scolaires de ce qui relève d'autres facteurs non pris en compte, et notamment des effets territoriaux". Un milieu éloigné de l'emploi Les résultats ainsi rapportés ne peuvent certes pas "constituer une évaluation des politiques de la ville menées sur la période", mais "ils pointent les difficultés particulières d'insertion rencontrées par les jeunes de ces quartiers", qui relèvent "toujours pour une bonne part des inégalités sociales 'traditionnelles'" et soulignent "l'existence probable d'effets territoriaux intrinsèques". De manière générale, la population de ces quartiers reste "toujours socialement désavantagée", avance d'ailleurs le Céreq, avec des jeunes qui sont en majorité des enfants d'ouvrier, et dont seulement 14 % ont un père cadre ou exerçant une profession intermédiaire (contre 35 % pour les jeunes urbains). Quant à leur environnement familial, il est assez souvent éloigné du marché du travail, puisqu'à peine plus d'un jeune sur deux de la cohorte 2007 a un père effectivement en situation d'emploi. Des cursus scolaires courts Les carrières scolaires de ces jeunes sont aussi "plus courtes et chaotiques", plus de la moitié d'entre eux sont orientés vers des filières professionnelles et ils ont moins souvent accès à la formation par l'apprentissage. "Seuls 35 % ont entrepris des études supérieures contre 59 % des jeunes urbains", compare encore le Céreq, et "ils ont deux fois plus de risques de quitter l'enseignement supérieur sans avoir obtenu un diplôme supérieur au bac". A noter cependant que "les jeunes femmes ont un investissement éducatif plus poussé". Les conditions d'accès à l'emploi, enfin, se dégradent elles aussi fortement, sous le coup de la crise économique. "Entre les cohortes 1998 et 2007, la part de ceux exposés plus d'un an au chômage augmente de 11 points (de 24 % à 35 %), la part de ceux en emploi trois ans après la sortie de formation baisse de 12 points (de 73 % à 61 %)", avance ainsi le Céreq. "Insertion des jeunes issus de quartiers sensibles : les hommes doublement pénalisés", Bref du Céreq n° 309 , avril 2013
Mots-clés INSERTION PROFESSIONNELLE
Langue Français

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