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N° Revue
Sport et santé , Revue de l'infirmière , 198 , 01/02/2014 , http://www.em-consulte.com/revue/REVINF/63/198/table-des-matieres/
Type N° Revue
Titre Sport et santé
Source Revue de l'infirmière
198
Date de parution 01/02/2014
URL http://www.em-consulte.com/revue/REVINF/63/198/table-des-matieres/
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Ouvrage
Traumatologie du sport , DANOWSKI R , MASSON , 12/1992 , 617.1/DAN
Type Ouvrage
Titre Traumatologie du sport
Auteurs DANOWSKI R
Source MASSON
Date de parution 12/1992
Cote 617.1/DAN
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Ouvrage
L'ENFANT ET LE SPORT , THIEBAULD C, SPRUMONT P , Estem , 17/11/1997 , 618.92/THI
Type Ouvrage
Titre L'ENFANT ET LE SPORT
Auteurs THIEBAULD C, SPRUMONT P
Source Estem
Date de parution 17/11/1997
Cote 618.92/THI
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Article
INSEP, des infirmiers à l'école des sportifs , Actusoins , 18 , 11/2015
Type Article
Titre INSEP, des infirmiers à l'école des sportifs
Source Actusoins
18
Date de parution 11/2015
Commentaire L'Institut National du sport de l'expertise et de la performance insep)de Vincennes est un centre de formation de sport de haut niveau en France. Au coeur de ces murs ultra-modernes, plusieurs centaines de sportis s'entreinent afin d'atteindre les meilleurs niveaux, sous la surveillance de médecins et infirmiers.
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Article
60 % des Français plébiscitent l’activité physique prescrite par les médecins - , 29/09/2015
Type Article
Titre 60 % des Français plébiscitent l’activité physique prescrite par les médecins -
Date de parution 29/09/2015
Commentaire Les Français semblent de plus en plus convaincus par l’importance de la prévention. Ils sont 70 % à estimer que la France dépense trop dans le curatif, au détriment du préventif, selon une étude* réalisée par l’Ifop pour la fondation Pileje, qui « promeut la santé durable ». 73 % des personnes interrogées pensent que la prise en charge des patients atteints de maladies évitables coûte plus cher à la collectivité que l’éducation à la santé de toute la population. Les médecins ont un rôle important à jouer en la matière, selon les Français : 62 % d’entre eux estiment qu’ils ne donnent pas assez de conseils à leurs patients en matière de prévention. Pour une prévention remboursée En période de crise financière, plus de 60 % des Français disent avoir été contraints de réduire leurs dépenses en matière de nourriture et plus de la moitié estiment qu’il est plus simple de pratiquer régulièrement une activité physique et de savoir gérer son stress lorsqu’on est délivré des soucis pécuniaires. Ils sont donc tout à fait favorables (60 %) à une prise en charge par la Sécurité sociale des activités physiques prescrites par un médecin. Hasard du calendrier ? La publication de ce sondage intervient ce mardi alors que les sénateurs ont rejeté ce même jour en séance plénière un amendement au projet de loi de santé qui prévoyait d’autoriser les médecins à prescrire une activité physique adaptée à la pathologie. Pour les 18-24 ans, les mutuelles devraient rembourser les activités liées à la prévention (coaching sportif ou nutritionnel), quitte à augmenter leurs tarifs. Les Français se montrent en revanche sévères à l’encontre des malades chroniques qui ne suivent pas les programmes de prévention : 60 % pensent que la Sécurité sociale ne devrait plus les rembourser à 100 %. *Enquête menée sur un échantillon de 1 002 personnes, représentatif de la population française de plus de 18 ans, selon la méthode des quotas, par questionnaire auto-administré en ligne du 3 au 4 septembre 2015.
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Article
Dossier / Le sport, une philosophie ? , Sciences humaines , 272 , 07/2015
Type Article
Titre Dossier / Le sport, une philosophie ?
Source Sciences humaines
272
Date de parution 07/2015
Commentaire « Je cours donc je suis. » Pour paraphraser René Descartes, le sport suscite de nos jours un engouement auquel il est difficile d’échapper. De l’amateur au professionnel, du privé au public, de l’Antiquité à nos jours, l’activité physique a toujours caractérisé l’être humain. Nos ancêtres des sociétés de chasseurs-cueilleurs la pratiquaient sans même y penser. Aujourd’hui, il faut parfois se forcer à bouger pour éviter la sédentarité et rester en bonne santé. S’il était encore parmi nous, Cro-Magnon s’en étonnerait, lui qui parcourait des kilomètres pour survivre ! Être sportif, c’est vouloir s’améliorer. Mais dans quel but ? La philosophe Isabelle Queval esquisse différentes explications à travers les réflexions de penseurs au fil des siècles. De multiples raisons que les sciences humaines tentent de comprendre. Le sport est devenu un mode de vie. On y prend vite goût. Gare à la dépendance ! C’est la bigorexie. Le psychologue Dan Véléa en explique les ressorts. L’activité physique s’apprend à l’école, mais pourquoi et sur quels critères l’évaluer ? Les performances, les techniques acquises ? Claire Pontais apporte des réponses. Source de vocations chez les jeunes, seule une poignée d’entre eux peuvent devenir professionnels, après une sélection exigeante et une formation intensive que décrit le sociologue Julien Bertrand. Parce qu’il attire les foules, le sport est convoité par les politiques et l’économie, au point parfois de faire disparaître le suspens de la compétition, remarque Christian Bromberger. Objet de mode, source de passions, il peut conduire jusqu’à la haine de l’autre et susciter la critique.
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Article
Le sport sur ordonnance, bientôt une réalité , Le Figaro , 15/05/2015
Type Article
Titre Le sport sur ordonnance, bientôt une réalité
Source Le Figaro
Date de parution 15/05/2015
Commentaire L'activité physique pourra bientôt être prescrite sur ordonnance pour les malades chroniques. Marche nordique, vélo, natation, karaté… Des activités sportives? Non, un traitement prescrit par votre médecin. L'activité physique et le sport pourront bientôt figurer sur l'ordonnance des malades chroniques grâce à un amendement de la loi santé déposé par Valérie Fourneyron, ancienne ministre des Sports. Les bienfaits de l'activité physique pour la santé ne sont plus à démontrer: dès 2011, la Haute Autorité de santé élaborait des recommandations pour le développement de la prescription non médicamenteuse. Mais jusqu'à présent peu de médecins proposent l'activité physique comme remède. Il faut dire que prescrire une activité sportive à une personne cardiaque ou atteinte d'un cancer ne se fait pas à la légère et nécessite un minimum d'encadrement. La Ville de Strasbourg, pionnière en la matière, a mis en place depuis 2012, un dispositif «sport santé sur ordonnance». Les malades, munis de leur ordonnance, sont pris en charge par des éducateurs sport-santé spécifiquement formés qui vont leur proposer une activité adaptée: vélo, marche, tai-chi… Ce dispositif s'adresse aux personnes obèses, diabétiques, hypertendues, en rémission d'un cancer du sein… Aujourd'hui, plus de 900 malades alsaciens ont rencontré un éducateur sportif. «La majorité d'entre eux nous disent que, sans la prescription du médecin, ils n'auraient jamais commencé une activité physique. Mais, au bout d'un an, 70 % des personnes sont toujours dans le dispositif. Il faut dire que les bénéfices peuvent être rapides. Dans le diabète de type 2 par exemple, il suffit de quelques semaines pour constater une amélioration de la glycémie qui permet parfois une diminution de la prise de médicaments», se réjouit le Dr Alain Feltz, conseiller municipal en charge de la santé. Trois quarts d'heure, trois fois par semaine Aujourd'hui, les médecins strasbourgeois n'hésitent plus à proposer le sport sur ordonnance. Mais ils restent une exception, les autres médecins sont encore frileux. Même pour maladies cardio-vasculaires, domaine dans lequel les preuves de l'intérêt d'une activité physique sont les plus nombreuses. «Beaucoup de médecins ne savent pas prescrire l'activité physique et la nutrition après un accident cardiaque», affirme le Pr Francois Carré, cardiologue au CHU de Rennes. Résultat: seulement 20 % des malades bénéficient d'une prise en charge en service de réadaptation après un infarctus. Cette dernière est pourtant recommandée car elle diminue de 25 à 30 % le risque de récidive et améliore la condition physique et psychologique des patients. Les malades, qui sont pris en charge par une structure médicale pendant trois semaines, devront ensuite poursuivre une activité régulière. «L'activité physique fait partie du traitement, au même titre que les médicaments. Mais, comme les médicaments, elle doit se pratiquer tous les jours, sinon les bénéfices s'estompent», rappelle François Carré. Reprendre ou poursuivre seul une activité physique après un accident cardiaque ne va cependant pas de soi. C'est pourquoi la Fédération française de cardiologie a créé les clubs Cœur et Santé, qui animent des séances d'activités physiques. De nombreuses études ont aussi montré l'intérêt de l'activité physique chez les malades atteints d'un cancer. Pour prévenir les rechutes mais aussi au cours du traitement. «L'activité physique est le seul traitement validé de la fatigue dans les cancers», explique le Dr Thierry Bouillet, cancérologue à l'hôpital Avicenne de Bobigny, fondateur de l'association Cami sport et cancer. «L'activité physique fait baisser le taux des cytokines, molécules secrétées par les cellules cancéreuses et responsables de la fatigue. Elle diminue aussi le taux d'insuline dans le sang, qui est un facteur de croissance des cellules cancéreuses», décrit Thierry Bouillet. Mais pour observer des résultats positifs, l'activité doit durer au moins trois quarts d'heure, trois fois par semaine et sur une durée de six mois. Ce qui peut représenter un obstacle. Un remède puissant «Il est parfois difficile de parler de sport aux patients. Car, pour eux, lorsqu'on est malade, on se repose», raconte le Pr Laurent Zelek, cancérologue à l'hôpital Avicenne de Bobigny. Et pourtant les bénéfices sont présents et ils sont impressionnants. «Vous diminuez la fatigue, donc vous améliorez la qualité de vie. Mais l'on sait également que l'activité physique diminue de moitié le taux de rechutes des cancers du sein, du côlon et de la prostate», s'enthousiasme Thierry Bouillet, qui évoque le cas de ce patient atteint d'un cancer du poumon avec métastases au cerveau, en rémission depuis quatre ans grâce à son activité physique! Le sport n'est sans doute pas la panacée mais peut se révéler un remède puissant. Encore faut-il qu'il puisse être administré comme il faut aux personnes qui en ont besoin. «Il existe un véritable problème d'accessibilité pour les populations les moins favorisées. Résoudre les problèmes de vie quotidienne, de perte de revenus demeure un véritable facteur bloquant», met en garde Laurent Zelek, qui exerce en Seine-Saint-Denis. L'amendement Fourneyron, qui ne prévoit pas la prise en charge du «sport sur ordonnance», a malheureusement laissé cette question sans réponse.
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Article
Le sport est-il encore un jeu ? Entretien avec Georges Vigarello , Sciences humaines , 152 , Vigarello Georges , 09/2004
Type Article
Titre Le sport est-il encore un jeu ? Entretien avec Georges Vigarello
Source Sciences humaines
152
Auteurs Vigarello Georges
Date de parution 09/2004
Commentaire Entre les jeux des sociétés de l'Ancien Régime, fondés sur le pari et le défi, et le sport actuel, quoi de commun? De profonds changements sociaux qui, au XIXe siècle, ont marqué le passage à la modernité. Porteur de valeurs morales, le sport est aussi aujourd'hui traversé par les tensions de nos sociétés contemporaines... Sciences Humaines : Les hommes se sont toujours adonnés à des exercices physiques, sous forme de démonstrations ou de compétitions... Quelles formes prenait ce que vous appelez « le jeu ancien » dans la société de l'Ancien Régime ? Georges Vigarello : Sous l'Ancien Régime, le jeu est l'objet d'une véritable passion. Il prend soit la forme de jeux de paris soit celle de jeux de prix. Les activités de paris peuvent surgir n'importe quand et les modalités en sont réinventées à chaque fois. Par exemple, à la fin du xvie siècle, les habitants d'Amiens peuvent voir un soldat suisse, l'épée au côté, escaladant la flèche de la cathédrale, à la suite d'un pari... On s'affronte ici sur une barque pour traverser la Tamise, là à cheval pour franchir un pont, ou en patin sur un canal gelé l'hiver, dans une partie de paume contre le mur de l'église, à la course ou encore au tir à l'arc... Les paris se font bien évidemment entre gens du même univers social : il y a les jeux des pauvres et les jeux des nobles qui sont, eux, beaucoup plus structurés : parties de paume, de quilles, de mail... Très prisé des aristocrates, le mail, sorte de jeu à mi-chemin entre le golf et le croquet, se passe sur une grande bande de terrain en terre battue et a ses règles bien définies... Les jeux de prix, plus organisés, ont lieu lors des fêtes paroissiales sous l'égide du saint local : cela peut être la lutte en Bretagne, la course ou le saut en Provence, le lancer de pierre... Parfois ce sont les collectivités qui s'affrontent comme à la soule par exemple, très populaire dans les villages. Dans ce jeu de ballon - qui est l'ancêtre du football -, tous les coups sont permis, les affrontements et les chocs des corps peuvent être très violents ; les règles en sont assez floues, les terrains mal délimités et les combats chaotiques peuvent se finir dans la rivière ou dans la mer, comme à Vologne en 1557 où les joueurs se battent dans les vagues de la Manche ! Les équipes sont constituées par communauté : affrontements entre villages, entre célibataires et mariés... Chez les nobles, les jeux de prix, organisés lors de grandes occasions (naissance d'un dauphin, mariage à la cour), renvoient aux vieilles appartenances militaires : jeux de lance, de bague (qui consiste à faire passer la lance dans un anneau)... D'une manière générale, les qualités valorisées dans les jeux anciens sont la force et l'adresse. Mais ils ont aussi une fonction de sociabilité. La compétition engendre la reconnaissance et permet d'intégrer les joueurs à la communauté. Elle peut valoir, par exemple, pour de jeunes nobles leur reconnaissance à la Cour. Les jeux anciens se déroulent selon des temporalités très différentes de celles qui apparaissent avec la société industrielle lorsque la séparation entre travail et loisir devient clairement orchestrée. Auparavant, le temps du jeu s'infiltrait dans celui du travail sans partition bien définie. D'ailleurs, le mot « loisir » n'existait pas encore. En quoi consiste la rupture du xixe siècle, qui fait naître les formes modernes de loisir et plus particulièrement le sport ? Cette rupture porte sur plusieurs points. Le système sportif commence à s'organiser. D'une part, les jeux de paris vont être évincés au profit de formes plus réglées, hiérarchisées et institutionnalisées. Apparaissent alors les clubs et les fédérations (de natation par exemple) qui établissent des règlements pour tous ceux qui pratiquent ; alors que les règles de la soule par exemple variaient d'un lieu à l'autre. D'autre part, apparaît un principe démocratique selon lequel n'importe qui peut participer. Ce principe n'est en fait que théorique car, dans la réalité, il existe des distinctions sociales qui font que les activités sportives sont au départ réservées à la bourgeoisie. Quoi qu'il en soit, les clubs - qui naissent en Angleterre - organisent des compétitions et des sélections à différents niveaux : local, régional, national... Ils vont très vite chercher à se fédérer et à regrouper les pratiquants de différents sports : le Racing Club, par exemple, prétendait favoriser « la pratique de tous les exercices de plein air, propres à développer les forces physiques, tels que football, lawn-tennis, jeu de paume, escrime, patinage... » Il semble aussi que le sport soit porteur de valeurs morales... Le jeu ancien était prisé car il était l'occasion de moments récréatifs et festifs. Mais il était aussi perçu comme suspect par les moralistes car il comportait des risques de passion, d'excès, de débordements, de cupidité avec les paris ; il renvoyait en fait à ce qui est de l'ordre du désir et de la chair. Le xixe siècle - positiviste - veut rentabiliser le temps et, avec les hygiénistes, l'efficacité physique ; le sport doit servir, il devient éducatif... D'où un discours moral, porté notamment par le baron Pierre de Coubertin, qui voulait par le sport « employer tous les moyens propres à développer nos qualités physiquespour les faire servir au bien collectif ». Pour ce promoteur du sport au xixe siècle, l'activité physique donne du courage, de la volonté, fait vivre les gens ensemble... Dans une société où les repères religieux s'affaiblissent, le sport est vu comme un moyen de tisser le lien social, la solidarité envers la collectivité et même le sacrifice pour elle. En outre, les clubs sont organisés à l'initiative de leurs membres, dont certains sont des adolescents : là encore, on voit pointer l'idée démocratique en même temps que la valorisation des initiatives personnelles. Les pères fondateurs du sport ont en fait ajusté les pratiques physiques à un monde où se pensaient autrement l'espace, le temps, le rapport aux autres et à soi. C'est à l'initiative de P. de Coubertin que se créent les jeux Olympiques modernes. Pourtant, en 1900, ceux de Paris ne sont pas vraiment réussis, semble-t-il ? D'une manière générale, après ceux d'Athènes en 1896, les premiers jeux Olympiques connaissent bien des balbutiements et ne se mettent au point que progressivement. P. de Coubertin était un personnage ambigu. Il croyait profondément à l'aspect constructif pour l'individu de l'exercice physique. Il avait une vision d'une démocratie internationale, de valeurs cosmopolites... Mais en même temps, issu de la noblesse, il était porteur d'idées très conservatrices. Il était par exemple radicalement opposé à la participation des femmes dans le sport ; il était aussi très sensible à la notion d'élite sociale, disait par exemple vouloir construire une chevalerie moderne et adorait les oriflammes... En 1900, pour les Jeux de Paris, le projet du baron diffère sensiblement de celui des républicains qui sont au pouvoir. Celui-ci voulait des épreuves restreintes à une élite d'amateurs rigoureusement sélectionnés. Le gouvernement français, lui, veut saisir l'occasion des Jeux pour en faire une fête républicaine et patriotique dans l'esprit de l'Exposition universelle qui a lieu la même année. Les organisateurs veulent présenter le plus grand nombre de pratiques possibles en y incluant le « vélocipède », l'automobile, les machines aéronautiques... On fait défiler 8 000 gymnastes entre la place de l'Hôtel-de-Ville et Vincennes. Les épreuves y sont hétéroclites et certaines n'ont rien à voir avec des jeux Olympiques, comme par exemple une épreuve de tir au canon ! On peut dire que les Jeux de 1900 sont de « faux » jeux Olympiques avec tout un ensemble de ratages. L'espace du Pré-Catelan par exemple est prévu pour les compétitions d'athlétisme. Lors du lancer de disque, il faut aller les rechercher dans les bosquets qui parsèment la pelouse... Des tribunes prévues, on ne peut voir les épreuves, etc. Au début, les jeux Olympiques restent prisonniers de l'esprit des grandes fêtes de l'époque et les premières manifestations sont assez loufoques. En 1904, les Jeux se passent à Saint Louis, aux Etats-Unis, parce que cette ville fait au même moment une exposition internationale. On y trouve un prix de tir à l'arc réservé aux tribus indiennes, une démonstration de Pygmées venus d'Afrique... Cependant, après la guerre de 1914, des règlements s'instaurent, les sportifs professionnels sont exclus, l'organisation progresse. Pour les Jeux de Paris de 1924, on construit le premier grand stade de Colombe. Les rituels s'installent aussi progressivement. Ce n'est qu'à partir de 1920 à Anvers qu'apparaît le serment et ce n'est qu'à Los Angeles, en 1932, qu'est créé le podium pour la remise des médailles. La flamme apparaît en 1936 et le premier trajet fait avec la flamme est donc Athènes-Berlin, lors de ces Jeux totalement orchestrés par les nazis. On s'aperçoit au fil du temps que le sport est souvent instrumentalisé par la politique... En 1936, on voit effectivement comment un régime totalitaire exerce une pression, voire un chantage sur le Comité international d'organisation des Jeux. Malgré les protestations de celui-ci, les Juifs sont exclus de fait des compétitions puisqu'en Allemagne ils ne peuvent appartenir à des clubs. C'est le Reich aussi qui choisit les correspondants (recrutés dans le parti nazi) pour la presse internationale. La fête prend des couleurs nazies, avec la présence massive des drapeaux à croix gammée, le défilé de milliers de membres des jeunesses nazies... Le sport est ambigu par cette ferveur quasi religieuse à laquelle la foule est appelée à participer. Parce qu'il devient de plus en plus visible avec le développement des moyens de communication - radio, télévision, etc. -, beaucoup sont tentés de s'en servir. Hitler est le premier à penser à l'exploitation cinématographique des Jeux en commandant à Leni Riefenstahl le film Les Dieux du stade, dans lequel on trouve un hymne à la beauté physique. Le sport est alors utilisé pour promouvoir cet idéal de beauté physique qui habitait l'idéologie nazie. La récupération du sport n'est pas d'ailleurs seulement le fait des régimes totalitaires... Tous ceux qui peuvent exploiter sa visibilité tentent de le faire : on se souvient de ces athlètes noirs brandissant le poing sur le podium à Mexico en 1968. Ou de Denis Banks qui avait créé en 1972 la « Piste des traités violés », un marathon qui traversait tous les Etats de l'Union... Les terroristes s'en sont servis aussi, à Munich en 1972 ou à Atlanta en 1996... De leur côté, les pays de l'Est utilisaient cette visibilité pour promouvoir leur régime, en dopant d'ailleurs massivement leurs athlètes. Le poids médiatique du sport attire le politique tout comme le publicitaire. D'autant qu'aujourd'hui, le « show sportif », séduit des foules entières. Violences dans les stades, dopage, corruption... Le sport aujourd'hui peut-il encore être porteur de ces valeurs morales que ses fondateurs exaltaient ? La pratique compétitive est en effet l'objet de terribles dérives. Outre le dopage, l'entraînement intensif précoce par exemple, qui consiste à entraîner les enfants dès l'âge de 5 ans - en particulier les gymnastes fillettes -, est une manière de porter atteinte à l'intégrité physique des individus. Sur ce point qui touche à un problème de santé publique, il existe une responsabilité du politique. Et je pense que l'Etat devrait prendre davantage en charge ces problèmes. Il y a toujours eu une ambiguïté dans le sport qui, d'un côté, veut exalter certaines valeurs morales (comme la pureté ou l'intégrité) et, de l'autre, est le lieu de pratiques des plus contestables. Mais il faut considérer aussi que la pratique du sport concerne aujourd'hui des millions de personnes (plus de 13 millions inscrits dans les fédérations aujourd'hui). En 1920, la Fédération de natation comptait un millier de nageurs, aujourd'hui, ce sont des centaines de milliers d'adhérents. Dans la même période, on est passé de 30 000 footballeurs dans les clubs à quelque trois millions et demi... Au-delà du sport spectacle, la pratique sportive s'est intensifiée de manière phénoménale. Et il est permis de penser cela comme un fait positif qui apporte plaisir et réalisation de soi aux adultes et aux enfants, mais aussi produit des sociabilités, de l'émulation sociale... L'institutionnalisation du sport n'aurait-elle pas finalement gommé sa dimension de jeu ? Et, alors, n'y aurait-il pas un déplacement du désir des gens vers d'autres pratiques plus ludiques ? Il est vrai qu'aujourd'hui les individus sont plus sensibles aux sensations de leur corps... On voit se promouvoir les sports de glisse, le surf, le roller, le deltaplane ou le parapente... Ils sont plus attirés par des pratiques qui procurent des plaisirs plus intenses, plus immédiats et plus individualisés. Certains, par exemple, refusent de se livrer à la compétition et préfèrent traverser Paris en roller. L'institutionnalisation du sport porte certes atteinte à ce qu'on appellerait aujourd'hui la dimension de fun. Mais elle reste aussi porteuse de plaisir et de jouissance. On le voit bien avec les sportifs, même s'ils doivent endurer de grandes souffrances pour y arriver...
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Article
Un plaidoyer pour les activités physiques en EHPAD en prévention de la perte d'autonomie , Editions ASH , 16/01/2014
Type Article
Titre Un plaidoyer pour les activités physiques en EHPAD en prévention de la perte d'autonomie
Source Editions ASH
Date de parution 16/01/2014
Commentaire Le sport, c'est bon pour la santé, et ce à tout âge. C'est l'idée sous-jacente d'un court rapport sur les "activités physiques et sportives en direction des âgés", remis mardi 14 janvier à la ministre des Sports, Valérie Fourneyron, et à la ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l'autonomie, Michèle Delaunay, et qui contient "des préconisations innovantes, visant à développer la pratique physique des seniors en France, quel que soit leur degré d'autonomie, et y compris après la survenue de la dépendance, dans les conditions d'encadrement les plus adaptées". Elaboré par un groupe de travail piloté par le professeur Daniel Rivière, ce texte répond au souci "du gouvernement de travailler à une meilleure prise en compte des effets bénéfiques de l'activité physique et sportive pour faire face aux enjeux liés à l'allongement de l'espérance de vie et prévenir la perte d'autonomie chez les âgés", précisent les deux ministères dans un communiqué commun. Des éducateurs sportifs en EHPAD Ses principales recommandations, qui distinguent plusieurs publics - seniors en général, actifs sans risque de santé, personnes fragiles et personnes en établissements (dépendantes ou non) -, prévoient en premier lieu la mise en place d'une campagne d'information sur les dispositifs existants à destination des seniors, des aidants et des professionnels de santé. Elles visent aussi à améliorer la formation des professionnels à la "prescription" d'activités physiques et sportives et à leur adaptation pour les personnes identifiées à risque, à forte sédentarité ou avançant en âge. Pour améliorer l'accueil du public âgé, le rapport recommande également la création d'ateliers de santé dans les stages de préparation à la retraite et d'un carnet de "santé sportive" pour les seniors avec des possibilités de licences multi-fédérales. Il préconise enfin "la prise en charge de l'activité physique et sportive comme un acte de prévention intégré dans les contrats collectifs des mutuelles ou complémentaires santé", et l'intégration des éducateurs sportifs dans les budgets "prévention" des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Mise en place d'indicateurs précis Car plusieurs des propositions du groupe de travail, qu'elles soient à mettre en place "en urgence" ou qu'elles s'inscrivent "dans le temps", concernent plus particulièrement les établissements sociaux et médico-sociaux, dans ce document qui évoque, notamment, "l'intervention de professionnels du monde sportif spécifiquement formés, avec du matériel adapté et sécurisé". Il serait en effet intéressant de "généraliser l'accueil d'éducateurs sportifs qui travailleront en lien avec les équipes soignantes des établissements", poursuit le rapport, "en particulier le médecin coordonnateur et le cadre infirmier coordonnateur, en totale complémentarité avec les masseurs kinésithérapeutes, ergothérapeutes et psychomotriciens, avec intégration des actes d'[activité physique et sportive (APS)] dans les actes de soins". Ce qui implique de "définir un profil prévention au sein de l'outil PATHOS, en cours de restructuration à la demande de la ministre des Affaires sociales et de la Santé", soulignent alors les rapporteurs, avec la mise en place d'indicateurs précis, "pour lesquels une cotation adaptée sera fixée sera une avancée considérable, à savoir une véritable politique de prévention par les APS au sein des maisons de retraite et EHPAD". Dans le projet d'établissement Autrement dit, les activités physiques et sportives devraient être intégrées dans le projet d'établissement "en identifiant des actions prioritaires à inscrire dans les conventions tripartites des EHPAD, financées sur la dotation soins et donc, en résumé, affecter des moyens financiers pérennes et surtout humains (emplois)". A plus long terme, d'autres actions doivent être initiées dès maintenant pour produire leurs effets dans la durée, y compris en développant la place des APS dans les plateformes d'évaluation de la fragilité des personnes âgées et la prévention par ces activités dans les foyers-logements et les associations du troisième âge. Par ailleurs, les activités physiques et sportives devraient être inscrites dans le plan de formation continue des personnels des EHPAD, avec des modules spécifiques sur la pratique de ces activités et sur le maintien des bons gestes au quotidien, de préférence en interprofessionnel. Les préconisations de ce rapport doivent, enfin, venir alimenter la réflexion dans le cadre de la préparation des projets de loi sur l'autonomie et l'adaptation de la société au vieillissement, d'une part, et sur la modernisation du sport, d'autre part, précisent les deux ministères concernés.Voilà pour les grandes lignes du rapport du groupe de travail du Pr Rivière, qui doit d'ailleurs être pérennisé pour poursuivre sa réflexion, au niveau interministériel, au sein du pôle de ressources national "Sport, santé, bien-être", créé en mai 2013 au sein du ministère en charge des sports.
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Deux ministères lancent une campagne pour éviter les accidents liés au sport , Quotidien du médecin (Le) , 21/03/2013
Type Article
Titre Deux ministères lancent une campagne pour éviter les accidents liés au sport
Source Quotidien du médecin (Le)
Date de parution 21/03/2013
Commentaire La ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie associative, Valérie Fourneyron, a donné le coup d’envoi d’une campagne qui vise à réduire les accidents liés au sport, en particulier le risque de mort subite. Intitulée « 10 réflexes en or », menée conjointement avec le ministère des Affaires sociales et de la Santé, en partenariat avec le CNOSF (Comité national olympique et sportif français), la campagne s’appuie sur 10 règles d’or édictées par le Club des Cardiologues du sport. « Le sport, c’est la santé » Le slogan « Le sport, c’est la santé, 10 réflexes en or pour la préserver » qui parodie la célèbre chanson d’Henri Salvador, résume les trois principes simples du message que veulent faire passer les professionnels du sport : je fais attention à ma santé, je respecte certaines consignes simples et de bon sens lorsque je fais du sport, je surveille les signaux anormaux et n’hésite pas à aller consulter mon médecin traitant. « Les accidents cardiaques survenant lors de la pratique sportive, qui résultent parfois de comportements dangereux ou simplement négligents, sont responsables des 1 200 à 1 500 cas par an de mort subite (non traumatique) », souligne le ministère. Diffuser les règles du club des cardiologues du sport Valérie Fourneyron, elle-même médecin du sport, a rappelé « l’importance du sport comme outil de santé publique » mais aussi la nécessité de le pratiquer dans de bonnes conditions. « Il s’agit aujourd’hui de passer à la vitesse supérieure » pour mieux faire connaître « les règles de précaution validées depuis 2010 par le club des cardiologues du sport », a-t-elle souligné. Des kits d’information sont mis à la disposition des clubs et des fédérations. Affiches, cartes postales, bannières de même que des clips vidéos pour illustrer réflexes à acquérir sont disponibles sur le site dédié de la campagne. Lucie Décosse, Tony Estanguet, Alexis Vastine, Stéphane Diagana, Gwladys Epangue, Thomas Bouhail, Alain Boghossian, Jean-Philippe Gatien, Alain Bernard et Julien Absalon, tous ces champions ont accepté de participer à la campagne. Le but : toucher les 34 millions de pratiquants.
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