Aujourd’hui, un Français sur dix est seul et un sur quatre risque de le devenir. En effet, les réseaux traditionnellement vecteurs de sociabilité (famille, travail, amis, monde associatif) s’affaiblissent. Par ailleurs, 23 % d’individus se trouvent dans une situation de précarité relationnelle, disposant ainsi de peu de ressources pour faire face aux accidents de la vie : divorce, décès, licenciement, maladie, handicap, déménagement… conduisant alors à la solitude. Tels sont les principaux résultats de l’étude de la Fondation de France sur les solitudes publiée en juillet dernier. En outre, d’après cette étude, les réseaux sociaux virtuels ne compensent pas ce manque de liens sociaux : 88 % des personnes en situation de solitude objective ne les fréquentent pas. De plus, si 15 % des plus de 75 ans sont en situation d’isolement objectif, 9 % de la population est dans cette situation dès l’âge de 40 ans. C’est pourquoi la Fondation de France soutient des projets destinés à assurer un équilibre entre l’autonomie de la personne et des solutions de vie collectives qui respectent l’individu, à redonner un sentiment d’utilité aux personnes seules et à ouvrir des possibles en respectant le choix de vie de chacun. Enfin, elle offre son soutien à un tissu associatif, qui engage au quotidien des solutions nouvelles comme réponses aux solitudes.
