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Fonds documentaire : Article
Titre Les professionnels de l'urgence sociale donnent de la voix
Source Editions ASH
Date de parution 03/03/2011
Commentaire L'affaire semblait certes un peu improvisée, mais la motivation était bien là : plusieurs dizaines de salariés de l'urgence sociale sont descendus dans la rue ce jeudi 3 mars, dans plusieurs villes de France - Lyon, Bordeaux, Toulouse, etc. -, et en particulier place de l'Hôtel-de-Ville à Paris, pour réclamer des moyens supplémentaires et la remise en cause de la logique saisonnière de l'hébergement d'urgence, qui conduit à remettre les usagers à la rue à la fin de la période hivernale. Et s'il n'étaient qu'une trentaine de représentants des 115 de Paris, des Hauts-de-Seine et du Val-d'Oise à s'être ainsi rassemblés au coeur de la capitale, en compagnie de (rares) élus parisiens de gauche, c'est un véritable "ras-le-bol" qu'ils ont exprimé, derrière une banderole résumant en quelques mots le sens de leur présence : "SOS urgence 115 Fin de l'hiver TJ [toujours] autant de misère". Des refus éprouvants Un constat qui revient malheureusement chaque année avec le printemps mais que les professionnels des Samus sociaux ont de plus en plus de mal à admettre. "Le manque de places rend le travail très éprouvant", a ainsi témoigné jeudi après-midi une écoutante sociale du 115 de Paris auprès du site des ASH, en soulignant la difficulté d'opposer parfois systématiquement des réponses négatives aux demandes d'aide, en raison de la saturation du dispositif d'accueil d'urgence. "On est confrontés à des drames humains en permanence", a déclaré pour sa part Nathalie Roussel, assistante sociale référente pour l'hébergement hôtelier au Samu social du Val-d'Oise. La simple application de la loi Or "on demande simplement l'application de la loi, c'est-à-dire l'inconditionnalité de l'accueil et la non-remise à la rue", a-t-elle précisé. Un engagement qui ne peut passer, selon Olivia Rattier, représentante du personnel du 115 de Paris pour le Collectif des salariés solidaires (CSS), que par "une augmentation des moyens en termes d'embauches comme de crédits alloués aux missions des professionnels". Mais au-delà des revendications, cet appel à la grève et à la manifestation, lancé au départ par le Samu social de Lyon et relayé de service en service à travers toute la France, avec des fortunes diverses, révèle un mouvement plus profond, une envie de mobilisation de l'ensemble des des intervenants des 115 qui pourrait s'amplifier dans les prochains mois, selon le voeu des manifestants parisiens. Une mobilisation qui monte "Il y a une vraie volonté des gens de faire du bon travail, on sent que ça mûrit", a ainsi rapporté Nathalie Roussel, en évoquant une prise de conscience de la nécessité d'agir de manière coordonnée pour faire avancer les choses. Une prise de conscience qui a d'ailleurs, assez ironiquement, émergé progressivement au cours des rencontres qui ont eu lieu avec le préfet Alain Régnier, délégué interministériel à l'hébergement et à l'accès au logement, et qui, à défaut d'apporter des réponses à leurs demandes, ont du moins favorisé les prises de contact entre représentants des différents Samus sociaux de France...
Mots-clés PAUVRETE / PERSONNE SANS DOMICILE FIXE / HEBERGEMENT
Langue Français

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